Roque & Roll pour les trouble-fêtes de l’Asunción ?

Zut, mais c’est déjà où le Paraguay? Pour éviter que tu planches trop longtemps sur la question, CartonRouge.ch a sorti bouée et tuba pour remonter la rivière Paraguay à la découverte des Guaraníes, population accroc à un infect thé aux herbes et à des polkas débridées qui feraient passer Ted Robert pour le prochain David Guetta. Côté ballon rond, c’est guère plus alléchant avec certes une 4ème participation consécutive à une phase finale mais en se queutant régulièrement au deuxième tour, y’a peu de chance de voir le Paraguay en 3ème semaine au fond de l’Afrique.

1) Pourquoi ai-je choisi de présenter ce pays ?En bon Valaisan, je me sens vraiment «proche» du Paraguay. Vieux pays enclavé dont une frange de la population parle un patois caillouteux incompréhensible, tu le vois cher lecteur, quand on évoque cette contrée américo-indienne, je croirais lire les Annales valaisannes. En plus, avec leurs ponchos rayés rouge et blanc qui ressemblent étrangement au maillot du FC Sion (Giroud Vins en moins), ça commence à faire beaucoup de coïncidences. Y’a tout de même un point principal où les «Asuncioniens» diffèrent du Vieux-Pays : leur préoccupation maladive pour l’eau. Certes, cette dernière ferait bander ce tablard de Philippe Lucas mais sûrement fuir les habitués des apéros bien appuyés au Fendant. Voila et pis c’est tout sur ce choix.
 2) A quoi sert ce pays ?
Un peu comme le HC Biou, à pas grand-chose à part emmerder les voisins en se caillassant parmi dans leur guéguerre de la Triple Alliance contre des pays plutôt sympas. L’écrivain O’Rourke n’est guère plus aimable avec les 6,8 millions d’autochtones : «Paraguay is nowhere and famous for nothing», qui se traduit en français par «si ton TomTom t’amène à Biou, tu le jetteras au lac !» Plus étonnant, les Guaranies sont hyper-protecteurs de leur cours d’eau et puisqu’on touche aux histoires d’O, sachez encore que le Paraguay est un gros producteur d’électricité d’où une certaine tendance de leurs footballeurs à disjoncter dans les matchs à haute tension.
Que dire de plus ? Ah si, leur championnat est aussi faiblard que notre Isoz-League et expédie tous ses joueurs potables à l’étranger (Argentine, Mexique et…. Wigan). Et vu qu’on ne pourra plus compter sur les facéties de leur gardien dantesque Chilavert (l’Higuita du riche) pour nous réveiller lors d’une insipide séance de pénaltys, on peut gentiment conclure que le Paraguay ne sert pas à grand-chose.

3) Comment se sont-ils qualifiés et surtout pourquoi ?
La «squadra Albirroja» (zébrée pour les TV noir/blanc) n’a pas trop ramé pour se qualifier. Finissant 3èmes du groupe sud-américain à un petit point des Brésiliens et ex-æquo avec les Chiliens, les ponchos boys ont mis le braquet d’entrée avec 5 matchs et 13 points (dont une victoire 2-0 contre des Brésiliens erratiques). Par la suite, les potes du Roque ont un peu calé face aux brutes uruguayennes et finalement capoté sur les alpages boliviens où il n’est jamais facile de gambader, à moins de s’être greffé les poumons phénoménaux de Pamela Anderson. Malgré ces mini-revers, les Guaraníes termineront leurs qualifs en roue libre en astiquant l’Argentine de la blanche Ma(ra)donna (1-0) et en perdant contre la Colombie dans un match qui sentait un peu la poudre.
Au bout du compte, avec seulement 16 goals encaissés en 18 rencontres, faut pas être un PAD des grands jours pour conclure que la qualification des magiciens d’Oz est due en grande partie à leur arrière-garde ! Bien dirigée par le duo Veron-Cacerès, les zèbres sud-américains ont appliqué à la lettre l’écœurant principe Mourinhien : «la meilleure défense, c’est la défense !». 
4) Pourquoi vont-ils gagner la Coupe du Monde ?
Parce que le Paraguay représente tout ce que le 11 à Domenech n’est pas : une équipe soudée par un entraîneur ambitieux (Gerardo Martino, Tata pour les intimes) et qui possède des défenseurs aussi teigneux que les gardiens de nuit de Bochuz. Et si t’y regardes de plus près, ce sont pas des branques devant non plus ; ils planteront bien quelques goals en alignant Roque Santa Cruz (au repos sur le banc de City depuis Noël) et Nelson Valdez, lui qui ne flambe qu’en sélection nationale, au grand désespoir du Ouestphalen Stadion (prononciation à la Thierry Roland svp).
Bon déconnons pas trop quand même, faudrait la mauvaise foi à Baudry pour arriver à te faire croire qu’ils pourraient titiller le trophée doré… Déjà que les Albirrojas ont eu le cul bordé de nouilles (italiennes) lors du tirage en se prenant les Kiwis et les Slovaques. Je les vois mal aller plus loin que les 8ème de finale où les amateurs de Gouda orange les couleront assez facilement.

5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?
Parce qu’il vont choper la frousse en voyant le Haka des All-White néo-zélandais mais surtout parce que, pour une fois, les attaquants italiens ne vont pas assurer le traditionnel 0-0 dans leur premier match de poule.
6) Qui sont les joueurs à surveiller ?
Parlons surtout des joueurs qui partiront pas en vacances avec Mourinho ou Rehagel. Tout d’abord, Christian Riveros qui est un peu le Messi(e) de l’équipe sud-américaine. Faisant souvent les bons choix (sauf celui de ses employeurs en optant pour le risible Sunderland), il apportera probablement quelques ballons chauds au duo d’attaque Nelson Valdez et Roque Santa Cruz (8 buts en qualifications….c’est peu mais beaucoup à la fois pour les frileux Albiroje). On pourra aussi espérer voir à l’œuvre le plus argentin des Paraguayens, Lucas Barrios, lui qui, avec ses 19 buts pour Dortmund, a démontré un sens du but hors du commun cette saison (© J. Mouquin)
7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?
Bon, on pourrait rigoler de Salvador Cabanas, leur meneur de jeu qui s’est fait canarder le ciboulot dans les chiottes d’un bistrot mexicain, s’auto-privant par la même de la CM, mais ce serait vraiment pas chrétien… Alors on peut toujours se rabattre sur Eduardo Ladesma, sociétaire du club argentin de Lanus. Après 2-3 bières avec vos potes, vous aurez tout loisir de vous laisser aller à de jolis quolibets salaces sur ce joueur. Renseignement pris par Carton Rouge, Ladesma ne serait pas terrible au «marquage à la culotte» et après sa récente performance contre l’Irlande, il serait plus en «odeur» de sainteté auprès de Tata Martino…. (ok là, j’ai un peu honte !)

8) Une bonne raison de les supporter ?
Tu sauras depuis le temps que la rédac’ de Carton Rouge aime se pencher dans les décolletés affriolants des «amies» de certaines stars du ballon rond. Alors si le foot paraguayen te dit rien, je te conseille d’au moins reluquer Giselle Tavarelli, la Zahia officielle (en moins vulgaire) de Roque Santa Cruz. Adulée par les Teutons il y a quatre ans, nul doute qu’en Afrique du Sud, il faudra bien deux gros déménageurs de Medelin pour la protéger des assauts de John Terry.
9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?
Sachant que le vieux José Cardozo est le top-scorer paraguayen avec 25 goals en 88 matchs (record qui fait passer Djibril Cissé pour un goaléador prolifique), ben franchement, cette attitude attentiste ne mérite vraiment pas nos encouragements cet été. Donc hésite pas longtemps cher lecteur, choisis une partie de scrabble avec mamie plutôt que d’endurer un Paraguay-Italie qui ne fera bander qu’un Claude Puel en manque.
10) Bon d’accord, mais sinon ?
Pour honorer les joueurs ayant qualifiés leur équipe pour la CM allemande, les autorités paraguayennes décidèrent de renommer les rues autour du stade national avec le nom de leurs émérites footballeurs. Espérons que ça ne donne pas trop d’idées à nos sommités de Muri car on pourrait se retrouver avec une HakanYakinGasse à Lucerne ou pire une Impasse Ludovic Magnin à Lausanne. Merci le Paraguay.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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4 Commentaires

  1. Euh, 4ème coupe du monde consécutives… Ils n’étaient pas aux USA (Brésil, Argentine, Bolivie, Colombie)… Donc France, Corée, Allemagne, Afsud…

  2. « Alors on peut toujours se rabattre sur Eduardo Ladesma, sociétaire du club argentin de Lanus. Après 2-3 bières avec vos potes, vous aurez tout loisir de vous laisser aller à de jolis quolibets salaces sur ce joueur » 🙂

    merci pour l’info, j’y manquerai pas

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