On se pose des questions !

Le scandale du moteur dans le vélo de Fabian Cancellara a encore connu un nouveau rebondissement ce week-end. Dans la plus pure tradition de CartonRouge.ch, ton site préféré a mené l’enquête lors du Grand Prix d’Italie de Moto2, où le Bernois a pris une prometteuse huitième place. Une enquête dérangeante, certes, mais nous ne pouvions passer sous silence de tels faits.

Il cherchait des adversaires à sa mesure, il a trouvé à qui parler. Muni d’une moto «Specialized/Honda» de 600 cm3, le vainqueur de Paris-Roubaix et du Tour des Flandres n’a pas réussi le «hat-trick» sur le circuit du Mugello. Pas de chance pour le champion olympique du contre-la-montre, il a été battu par Andrea Iannone, dont la vélocité de sa machine de l’équipe Speed Up a bluffé les suiveurs.

Selon nos informations, l’Italien a profité d’un nouveau système roumain pour se jouer de ses adversaires. Sur le modèle du vélo hongrois dont «Cance» aurait profité pour glaner ces deux succès de début de saison, le jeune motocycliste aurait monté des pédales sur le flanc de son engin afin de gagner quelques kilomètres/heure et ainsi s’échapper irrémédiablement au nez et à la barbe de ses concurrents. Même Tom-Tooooooooooooooooom n’a rien pu faire, malgré les cris de pucelles venus de la cabine de la TSR.

Comme le montrent les images ci-dessous, le système est ingénieux et parfaitement indétectable. Grâce à ces petites pédales, Iannone gagne quelques millièmes au début de la ligne droite et c’est ce qui lui a permis de creuser un écart important. L’affaire n’en est encore qu’à ses prémices, mais c’est tout le petit monde du motocyclisme qui est en émoi. Comme dans le vélo, il a bien fallu trouver une raison pour que le plus fort gagne à chaque fois.

Rappelez-vous de Lance Armstrong, de Michael Schumacher ou d’Usain Bolt. Dominer son sport est suspect. Des fois, c’est un homme d’exception et tout est blanc. Quelque fois, les succès sont gris et on ne pourrait savoir le fin mot de l’histoire que quelques années plus tard, quand la patrouille aura rattrapé son retard technologique sur des tricheurs qui mettent toujours plus de moyens dans l’optique de s’octroyer des lauriers à crédit. Et certaines fois, dans la foulée de Ben Johnson, c’est tellement grotesque que le résultat en lui-même est un aveu. Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, la tricherie est manifeste et on ose espérer que des sanctions exemplaires seront prises dans les plus brefs délais.

Le truc à Iannone pour l’emporter si facilement ? Tout simple finalement… C’est quasiment imperceptible à l’oeil nu. Mais lorsqu’on regarde de plus près, c’en devient presque évident. Le pilote transalpin a une mini-pédale sous le pied gauche, relayée à la roue arrière par un pignon ultra-léger dans un alliage d’aluminium et de nickel. Dans une vidéo que CartonRouge.ch a pu se procurer grâce à ses contacts dans le milieu, cela apparait aussi clairement que dans le «reportage» d’un «journaliste» de la RAI sur le champion helvétique.

Regardez bien cette vidéo effectuée lors d’essais privés sur le circuit en construction de Sevlievo, en Bulgarie, loin des regards indiscrets. On y voit clairement le pilote effectuer un mouvement de rotation avec la plante du pied gauche. Grâce à un système ingénieux de piston, la pression de la voute plantaire du motocycliste donne une impulsion permettant de gagner de la puissance en sortie de courbe. Certains appellent cela des saucisses de Montbéliard, nous savons aujourd’hui que c’est le résultat d’un incroyable système de tricherie très élaboré.

Ils ont été les premiers à y penser, mais c’est aujourd’hui tout le paddock qui tremble. Pire, après le vélo à moteur de Cancellara et la moto à pédale de Iannone, les fantasmes les plus improbables sont imaginables. Des Formules 1 avec ventilateur pour avoir plus d’effet de sol ? Des joueurs italiens avec des piqures avant les matches ? Des joueurs de hockey bourrés ? Voire pire encore ! Tout est désormais possible et le public va finir par voir le sport sous un angle de Jeux du cirque.

Interrogé à sa descente de vélo, euh… moto, enfin je sais plus, Fabian Cancellara était dubitatif quant au procédé. «C’est tellement fou que je n’ai pas de mot. Je n’ai pas envie de m’exprimer trop à ce sujet et de m’attarder sur une histoire tellement idiote. En fait, c’est assez drôle mais ça prend une ampleur telle que ce n’est plus le cas, c’est une histoire triste et vraiment scandaleuse. Rassurez-vous, mes réalisations sont le fruit d’un travail de dur labeur et j’espère que celles d’Andrea le sont aussi.»

Son équipe Saxo Bank-Honda, du sulfureux Bjarne Riis – affectueusement surnommé «Monsieur 60 %» en référence à son taux d’hématocrite assez comique de l’époque –, a elle aussi tenu à s’offusquer. «L’équipe Saxo-Bank s’insurge contre toutes les insinuations et les accusations qui ont été faites dans les médias quant à l’utilisation présumée de pédales sur la moto d’Andrea Iannone. L’équipe Saxo-Bank est fortement opposée à toute forme de triche. Il n’y a absolument rien de vrai dans cette histoire», a indiqué l’équipe danoise dans un communiqué.

Le pilote italien mis en cause a pour sa part refuser de commenter l’affaire. Mais les faits sont têtus et CartonRouge.ch maintient ses accusations dûment étayées dans cette enquête des plus sérieuses. Les lecteurs trancheront.