Et un, et deux, et trois (fois) zéro…

L’Uruguay est la seconde équipe à inscrire au moins trois buts au cours d’une même rencontre. Un résultat qui doit plus à un concours de circonstance plutôt qu’à un festival offensif. Le pays hôte de la compétition se retrouve lui au bord du gouffre après cette défaite. Les Bleus n’ont qu’à bien se tenir avant d’affronter les Bafana Bafana…

1. Le résumé.  Encore tout émoustillé par la probante victoire de notre équipe nationale dans l’après-midi, j’étais persuadé que tous les voyants étaient au vert pour que cette Coupe du Monde nous fasse enfin dresser les poils ! Pour ce premier match de la deuxième ronde, nous allions pour la première fois voir à l’œuvre deux équipes presque obligées de se lâcher la moindre pour faire un pas vers les huitièmes de finale. Las pour nous, cette rencontre sera restée bien terne nonante minutes durant… Patience, ça va venir !
2. L’homme du match.
Par défaut, Diego Forlan. Même si le bonhomme a, à mon sens, moins impressionné que face aux Bleus, il est impliqué sur les trois réussites de son équipe. Une belle frappe déviée par un défenseur et un penalty imparable propulsent même el cachavacha au sommet du classement des buteurs de la compétition. Et ça, c’est pas peu dire…
3. La buse du match.
Massimo Busacca. Pour son entrée dans la compétition, le Tessinois s’est distingué en expulsant le portier sud-africain à un quart d’heure de la fin de la rencontre. La faute et le penalty sont indiscutables. Le carton rouge, lui… Quelques heures plus tôt, un gardien espagnol répondant au doux prénom d’Iker a eu plus de chance après avoir explosé un attaquant helvétique. Alors, deux poids deux mesures ? Dans un registre plus bucolique, le téléspectateur averti aura remarqué le début de match tonitruant de Pienaar. Un carton jaune après cinq minutes pour être sorti trop tôt du mur sur un coup-franc de Forlan et une perte de godasse après moins de dix minutes de jeu. Ou quand le football africain garde son côté folklorique…
4. Le tournant du match.
57ème minute de jeu, entrée de Surprise Moriri. Malheureusement pour le pays hôte, y’en a pas eu…

5. Le geste technique du match.
La «tête-nez-genou» de Pereira dans les arrêts de jeu. Un geste digne d’un joueur de 4ème ligue pour sceller le score d’une rencontre de Coupe du Monde, c’est dire le niveau du match !
6. Le geste pourri du match.
L’Afrique du Sud s’est procurée trois corners de la rencontre. Deux ont été tirés au troisième poteau. Une combinaison travaillée à l’entraînement paraît-il… Sauf qu’il n’y avait personne pour combiner là où tombait le ballon !
7. L’analyse tactique.
Contre la France, Oscar Tabarez avait aligné une équipe qui avait pour mission de ne pas perdre. Pour cette deuxième rencontre, la donne était bien différente. Une équipe résolument offensive au coup d’envoi, qui s’est malgré tout vite repliée sur elle-même une fois le premier but inscrit. Les Bafana Bafana n’ont jamais réussi à mettre hors de position les Urugayens qui ont, comme face à la France, plutôt bien défendu. La preuve ? Les misérables trois tirs cadrés des Africains. Pas facile de gagner dans ces conditions…
8. L’anecdote.
42’858 spectateurs pour le coup d’envoi, environ 15’000 de moins après le penalty de Forlan…
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Les Uruguayens ont un pied et demi en huitième de finale.
10. La rétrospective du prochain match.
Un match nul face aux Mexicains devrait suffire à Forlan et ses copains pour passer le premier tour. L’Afrique du Sud, elle, n’a plus le choix. Pour se qualifier, elle va devoir battre la redoutable équipe de France. Rien que pour ça, on signe de suite pour une qualification sud-africaine ! Etre pays hôte et se voir éliminé au premier tour, c’est pas marrant, vous voyez de quoi je veux parler ?!