Ahn nyung hee ka se yo Nigéria !

Un œil sur le match, l’autre sur le score de l’autre rencontre du groupe. Atmosphère bizarre pour une rencontre où on sentait que le match et le sort du groupe entier pouvait basculer d’un côté comme de l’autre à tout instant. C’est finalement au terme d’une rencontre somme toute assez plaisante à suivre que les Sud-Coréens se hissent au deuxième tour d’une Coupe du Monde pour la seconde fois de leur histoire. Et cette fois, sans rien devoir à personne…

1. Le résumé.La toute première action du match est coréenne, et puis plus rien. Les Nigérians ont eu leurs chances en première période, mais ont accumulé beaucoup trop de déchet dans leur jeu pour prétendre à mieux. De l’autre côté, deux balles arrêtées dans un premier temps et un soupçon de chance par la suite auront suffi pour passer en huitièmes de finales.
2. L’homme du match.
Pour nous avoir fait vivre un ascenseur émotionnel de toute grande classe, Yakubu. Après une grosse heure de jeu, il manque le cadre sur une occasion que même un joueur de 5e ligue vaudoise aurait pu mettre au fond. Trois minutes plus tard, il redonne espoir à son équipe en tirant un pénalty tout moisi. Heureusement pour lui, le gardien s’est mis à niveau en sur-anticipant sur sa gauche…
3. La buse du match.
L’équipe nigériane dans sa quasi-totalité. On sentait un potentiel. Las pour eux, ils sont passés tout près de mener amplement au score, ils ont pris deux buts sur des grossières erreurs défensives, ils ont manqué des gestes simples, et comme ultime regret, les Argentins ont fait le job en battant les Grecs. Sûr qu’il y en a qui auront des problèmes pour trouver le sommeil ces prochains jours.

4. Le tournant du match.
L’énorme frappe sur le poteau d’Uche après trente-cinq minutes de jeu. Quelques secondes plus tard, les Coréens égalisent et le match prend une toute autre tournure…
5. Le geste technique du match.
Les quelques parades acrobatiques et autres gestes peu conventionnels d’Enyeama, le portier africain. Des prouesses qui lui auront quand même valu un carton jaune en début de match pour avoir plus ou moins tenté de dribbler un attaquant adverse hors de sa surface de réparation…
6. Le geste pourri du match.
On retrouve notre portier nigérian. Nous jouons la 49e minute et CY. Park est au coup-franc. Enyeama place son mur, se positionne près de son deuxième poteau. Et comme un junior, anticipe la frappe au dessus du mur. A droite ? Eh non, à gauche ! Le contre-pied parfait, mais ô combien évitable à ce niveau !
7. L’analyse tactique.
L’opposition de style tant attendue entre les vifs Asiatiques et les solides Africains n’a pas eu lieu. Les deux équipes n’ont jamais évolué en même temps à leur meilleur niveau, ce qui a rendu le match un peu bizarre. Au moment où on croyait les sud-coréens cuits, ils ont égalisé et sont même passés en tête. Et au moment où on croyait les Nigérians éliminés, leur sursaut d’orgueil a procuré quelques sueurs froides aux supporters coréens. Bref, le genre de match un peu déstructuré, où l’émotion prend le pas sur tous les schémas tactiques possibles et imaginables…

8. L’anecdote.
Expulsé face à la Grèce, le milieu de terrain du Nigéria Sani Kaita aurait reçu plus de 1000 menaces de mort dans sa boîte mail. Pas d’inquiétude, car comme l’explique Peterside Idah, l’attaché de presse des Super Eagles, quand on dit «je te tue» en nigérian, ça veut simplement dire qu’on est fâché ! N’empêche que, si on multiplie par 23…
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Deux répliques empruntées à Marc Duvillard, consultant d’un soir sur la TSR : «Quand vous avez un pays de 160 millions d’habitants, il est relativement facile de sortir des bons joueurs…» Si je comprends bien, il manquerait 100 millions d’habitant en France ? Dans un registre plus humoristique : «Cha n’a pas eu l’agilité d’un chat». Passons… Soulignons encore les trois minutes de silence complet qui ont précédé l’intervention de PAD à la fin du match opposant la Grèce à l’Argentine. Un moment d’intense concentration…
10. La rétrospective du prochain match.
La Corée du Sud affrontera samedi l’Uruguay pour ce qui constituera un des huitièmes de finales les moins sexys de toute l’histoire de la Coupe du Monde. Avantage ? Il y’aura au moins une surprise en quart de finale… Les Nigérians, eux, rentrent à la maison et voient déjà d’un mauvais œil l’arrivée de Raymond Domenech sur le marché des entraîneurs libres…

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.