15ème pays : la Suède

Avant-dernière équipe à passer sous la loupe, la Suède aura l’honneur de défier l’Ukraine lors de son premier match. S’en suivront deux chocs contre l’Angleterre et la France. Bref, le pays qui a enfanté Victoria Silvstedt, Bjorn Borg et ABBA n’est pas sorti d’affaire. Et comme le veut la coutume avec les présentations de la Suède, on s’est fait plaisir…

Pourquoi la Suède ?

Parce que j’adore les équipes des pays qui peuvent puiser dans un réservoir aussi minuscule que le nôtre. Utiliser comme mètre de mesure la Suède ou l’Uruguay, ça aide à relativiser les «exploits» de nos chèvres cramponnées de «Nati-Stars».
Sinon, j’ai commencé à apprécier cette équipe lors de la Coupe du Monde 2002. Comment, tu ne te rappelles pas ? Les valeureux vikings étaient alors parvenus à s’extirper du «groupe de la mort» en battant le Nigeria, en égalisant face aux Argentins et aux Anglais. Avant de malencontreusement sortir face au Sénégal en huitièmes. Dès lors, j’ai adopté la Suède comme deuxième patrie et j’ai même acheté tout l’attirail du supporter suédois.

Pourquoi pas la Suède ?

Parce que quand je fais une liste des trucs que j’aime, je me rends compte que je suis plus vacances au soleil que week-end à la montagne, que je préfère les brunes aux blondes (pour les bières comme pour les femmes…) et que j’aime m’enivrer à moindre frais. Pour ces trois raisons primordiales, je ne peux ne serait-ce que cautionner la présence de la Suède à cet Euro.
La Suède, en plus, n’est pas un pays de football ! Le hockey sur glace, le ski alpin et la chasse à l’élan, je veux bien, mais pas le foot. Une finale de Coupe du Monde en 1958 ?! Quand on organise une compétition, c’est facile. Le Brésil l’a fait, l’Uruguay l’a fait, la France l’a fait, l’Italie l’a fait, le Portugal l’a fait, la Suisse… ah, non, pas là non… Bref, aucun mérite et aucune crédibilité. Une troisième place aux Etats-Unis en 1994 ? Simple accident. Je me souviens de ce grand pin de Kennet Anderssonaux avant-postes, de Thomas Ravelli dans les buts, lui qui semblait tout juste sorti aviné d’une quelconque taverne. De la chance combinée à un effet de surprise, rien d’autre. Le genre de cocktail qui permet à des pays comme le Danemark ou la Grèce de gagner l’Euro. Le genre de truc qui ne marche jamais deux fois…

Fais-nous rêver avec un souvenir du foot suédois !

Mine de rien, ce pays scandinave, plus connu pour ses voitures et son Snus que pour son football, a souvent vendu du rêve. Certes, la seule victoire figurant au palmarès des vikings est l’or conquis aux Jeux Olympiques de 1948 alors que l’Europe était occupée à réparer les ravages de la guerre. Mais, il faut savoir que la Suède s’est ornée de bronze lors du Mondial de 1950. Et, pardi, elle a fait mieux huit ans plus tard en conquérant l’argent à domicile en 1958, après être venue à bout de l’URSS et de la RFA : excusez du peu !

Fais-nous rire avec un souvenir du foot suédois !

Après son incroyable mais non moins accidentelle Coupe du Monde sur sol américain, les Scandinaves ne parviennent pas à se qualifier pour les deux compétitions majeures suivantes. Si la performance fait déjà rire en soi, il y a vraiment de quoi se marrer un bon coup quand on y regarde de plus près.
Ce ne sont ni plus ni moins que la Suisse et la Turquie qui barrent leur route menant à l’Euro anglais de 1996. L’histoire est encore plus croustillante lorsque l’on sait que c’est un but contre son camp qui a relancé les affaire helvétiques lors de la victoire de notre Nati au Wankdorf. Preuve que la roue avait bel et bien tourné après l’aventure américaine.
Plus hilarant encore, la non-qualification pour la Coupe du Monde en France, après avoir échoué en qualifications derrière les monstres du football européen que sont l’Autriche et l’Ecosse. No comment. La génération de 1994 était peut-être dorée, mais ce n’était qu’un mince plaquage qui s’est très rapidement effrité…

 Pourquoi la Suède va être championne d’Europe ?

Car les Scandinaves, avec l’avènement d’Erik Hamrén, ont retrouvé leur prodige, j’ai nommé Zlatan Ibrahimovic. Le géant aux pieds d’argile est certainement le meilleur joueur de la planète, n’en déplaise aux footix qui s’extasient devant les passements de jambes de CR7 ou les plongeons de la danseuse de blaugrana vêtue. Avec les Rossoneri, Zlatan a montré qu’il est capable de jouer aussi bien en 10 qu’en 11. Le Milaniste est très en verve, et pourtant il s’agit de la première saison vierge de titres pour lui. Gageons qu’un Ibracadabra affamé comme jamais saura mener son équipe à la conquête du graal.

Pourquoi la Suède va se vautrer lamentablement au 1er tour ?

Parce que c’est une équipe tournée vers l’offensive et qu’elle n’est pas, et de loin, favorite de son groupe. L’option d’attaquer à outrance peut fonctionner en qualifications quand il s’agit de tout donner pour terminer meilleur second, et ainsi éviter les barrages. Mais dans un groupe comprenant des équipes expérimentées comme l’Angleterre et la France, je ne vois pas comment la dernière place du groupe, à la rigueur la troisième, pourrait échapper aux Scandinaves.

Comment la Suède va être championne d’Europe ?

La troupe d’Erik Hamrén fera une entrée tonitruante en écrasant l’Ukraine avec un triplé d’Ibrahimovic à la clé. Puis, face à une piteuse équipe d’Angleterre, les Suédois soigneront leur goal-average sans besoin de suer puisque la troupe de Sa Majesté perdra 3-0 par forfait. En effet, le bruit d’un prétendu attouchement de John Terry sur la femme de Wayne Rooney fera éclater une bagarre sans précédent au sein du vestiaire anglais. Avec ses 10 blessés, les inventeurs du football se verront forcés de quitter l’Euro. Les vikings se laisseront un peu aller : ils essuieront ainsi leur premier revers face à la France et termineront ainsi à la 2e place.
En quart de finale, l’Espagne se retrouvera sur le chemin d’Ibracadabra et cie. Les mangeurs de crevettes à l’ail, se croyant déjà en demi-finale, se laisseront aller et engloutiront une quantité incommensurable de viande provenant du même boucher qui avait refourni Alberto Contador. Mais, hélas, le destin s’acharne sur la Roja : le test anti-dopage effectué après le match gagné 8-0 contre la Suède révélera une présence de clenbutérol dans leur urine.  La Suède se hissera ainsi sur tapis vert en demi.
Emmenés par un Zlatan stratosphérique, les Suédois battront les Polonais avant d’infliger une humiliante fessée aux Allemands et de monter par la même occasion sur le toit de l’Europe !

Comment la Suède va se vautrer lamentablement au 1er tour ?

En ne prenant qu’un point en trois matches. Les protégés d’Erik Hamren vont profiter de la confusion générale lors de leur premier match face à l’Ukraine pour engranger leur seule et unique unité de la compétition. Une rencontre qui vaudra son pesant de boulettes et restera dans les annales de la compétition. Les jaunes seront bleus, les bleus seront jaunes, les jaunes et bleus joueront en bleu et jaune, bref, un sacré bordel dans lequel seul PAD pourrait se retrouver. Résultat : succession de passes à l’adversaire, tacles sur coéquipiers, 24 hors-jeu à 21 et 5-5 au totomat. Suivront deux défaites face à l’Angleterre et la France, et le championnat suédois pourra tranquillement reprendre ses droits avec ses meilleurs éléments…

Les forces de la Suède

Zlatan Ibrahimovic, sans l’ombre d’un doute. Le natif de Rosengard ne peut supporter le fait de laisser son palmarès vierge pendant une saison. Il parviendra à ses fins en faisant marquer ses coéquipiers (même Olof Mellberg !) et remportera même le Ballon d’Or à l’unanimité !

Les faiblesses de la Suède

Ses 23 joueurs. Pas un seul, à une exception près sur laquelle je reviendrai, n’évolue dans un club digne de ce nom. Passons les clubs suédois. La liste fait pâlir : West Bromwich, Blackburn, Anderlecht, AZ Alkmaar, CSKA Moscou, Galatasaray, Lyon, Werder Brême et j’en passe. Bref, pas un club qui n’ait joué les premiers rôles sur la scène européenne cette année. Suffisant pour gagner des matches contre la Croatie, le Bahreïn ou l’Islande (en encore, tout juste…) mais cela risque d’être beaucoup plus problématique lorsqu’il s’agira de faire le jeu et passer l’épaule face à des nations plus expérimentées.

Quels joueurs suédois vont illuminer l’Euro ?

Isaksson ; Lustig ; Granqvist ; Mellberg ; M. Olsson ; Larsson ; Larsson ; Svensson ; Kallstrom ; Wembloom ; Elmander et évidemment Ibrahimovic. Le Milaniste a la rage de vaincre et saura transmettre son énergie à ses coéquipiers.

Quels joueurs suédois vont faire rire l’Europe ?

Indirectement Olsson, le défenseur… à moins que ce ne soit Olsson, le défenseur… Sûr que nos brillants commentateurs de la RTS s’en donneront à cœur joie et que les nombreuses confusions dont ils nous gratifieront nous feront sourire.
Mais s’il en est un qui ressort du lot, c’est bien évidemment Zlatan Ibrahimovic. Ce mec est un sketch à lui tout seul. Après la non-qualification pour la Coupe du Monde sud-africaine, Sa Majesté a décidé de ne plus répondre favorablement à une hypothétique sélection en équipe nationale. Puis, il a changé d’avis. Il porte désormais toutes les casquettes importantes de sa sélection : joueur d’expérience, attaquant vedette, consultant technico-tactique, capitaine et meilleur buteur en activité. Bref, il détient les clés du succès ou de l’insuccès de sa sélection. Le hic, c’est qu’il n’a jamais brillé et ne brillera certainement jamais dans les matches qui comptent. Bien qu’il sorte d’une bonne saison avec l’AC Milan, cette image de loser lui colle à la peau. Il avoue lui-même avoir été relativement sage toute l’année. Peu d’excès, peu de coups de gueule, juste une ou deux claques par ci par là. La cocotte-minute est prête à exploser pour notre plus grand plaisir…

Ton gage si la Suède sort au 1e tour ?

Je m’inscris à des cours intensifs de suédois et me présenterai lors du premier cours, endossant toute la panoplie du parfait viking.

Ton gage si la Suède est championne d’Europe ?

Je m’engage à me rendre chez Ikea un samedi pluvieux, en pleine heure de pointe, à laisser ma femme acheter cinq articles inutiles et à goûter toutes les spécialités culinaires proposées sur place.

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3 Commentaires

  1. Coller une image de loser à un mec qui a gagné 8 championnats consécutifs, c’est quand même fort. Très fort.

    Et pourtant, je ne suis pas un adepte du personnage.

  2. C’est pas Messi la danseuse mais CR7. Le rédacteur a du confondre c’est le passements de jambe de Messi qui nous font rêver.
    Mais sinon bon article.

  3. L’auteur sait qu’il était censé être pro-Suède et pas faire transpirer son espèce de fanatisme milanais…?

    Genre…si tu dis qu’Ibra est pas le meilleur t’es un footix…surement

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