Deux buts valaisans à Tourbillon

Y a pas à dire, la Suisse peut se vanter d’avoir le championnat de première division le plus dingue qui soit et qui assume son manque total de cohérence. Un championnat où des équipes changent d’entraineur comme de chemise en fonction de l’inspiration de leur président, se font exploser par l’attaque la plus minable du pays et où d’autres survivent avec un budget de deuxième division. Et au vu de ce qui s’est passé samedi soir à Sion, ce n’est pas près de changer.

C’est donc par un froid très hivernal que Sion, le futur champion de Suisse parce-que-son-président paye-assez-cher-des-pointures-venues-de-n’importe-où (enfin, c’est ce qui se dit dans les tribunes de la secte de Tourbillon) a rencontré le club de la deuxième chance pour les indésirables de la Première division française (Lausanne-Sport pour ceux qui ne suivraient pas). Pour Sion, l’objectif fixé par le parrain d’Octodure était clair, il fallait exploser l’équipe vaudoise pour  coller à GC et pouvoir continuer à faire croire aux supporters payeurs qu’il fallait continuer à casquer pour voir enfin une équipe valaisanne se faire la Ligue des Champions (enfin sur le papier parce que dans les faits, il y a longtemps que Sion n’a plus grand-chose de valaisan). Du côté lausannois, Laurent Roussey se devait de casser le mécanisme de la défaite sur balle arrêtée qui a sérieusement enrhumé ses boys lors de leurs deux dernières rencontres et faire en sorte que le ballon retrouve le chemin des filets. Bref, pour résumer, il fallait que les deux équipes ne perdent  pas tout en essayant de gagner. Et ce que l’on peut dire, c’est que la première partie de ces obligations a été respectée.

Un Valaisan marque un but à Sion

De l’aveu des supporters présents pour la première partie du match, la partie a été chiante au possible et glaciale avec des Sédunois brouillons comme d’habitude et des Vaudois appliqués à développer leur jeu tout en neutralisant leurs adversaires au point de dominer le locataire des lieux. On peut d’ailleurs citer les deux bonnes tentatives de Chris Malonga à la 23e et à la 41e. C’est pourtant Sion qui ouvrira la marque à la 50e sur un corner de Crettenand repris par Vanczak. Salaire royal pour une équipe valaisanne franchement peu crédible dans son rôle affirmé de prétendant au titre (et même de qualifié potentiel pour l’Europa League, ou alors uniquement comme figurant à la Servettienne).

Confinés une nouvelle fois au rôle ingrat de poursuivants, les Vaudois ne vont pas se laisser faire et pousseront les Valaisans dans leurs retranchements. Et il faudra tout le savoir-faire de Vanins et de l’arbitre (pénalty flagrant refusé pour une main de Léo) pour éviter que Sion ne se prenne un but pourtant bien mérité. C’est finalement un ancien Valaisan, à savoir Marazzi, qui va retrouver ses sensations de l’Europa League et placer un but sur un coup franc quelque peu discutable mais très bien tiré à la 81e minute.
Au final, les deux équipes se retrouvent avec un résultat qui n’arrange personne suite à la prestation d’un autre aspirant champion à La Praille. Face à la plus mauvaise attaque et la plus mauvaise défense du pays, les Sauterelles zurichoises ont fourni une prestation digne de vidéo gag pour s’incliner sur un score totalement illogique de deux à rien. Un score risible pour une équipe qui a réussi à devenir la première formation officiellement battue par les frontaliers du championnat. Sinon à Sion, les connaisseurs ont pu observer que le président parrain s’était dangereusement rapproché du banc de son équipe pendant le match, ce qui pourrait signifier qu’un licenciement risque potentiellement d’apparaitre dans le machin orange ces prochains jours. Comme dit le proverbe valaisan «Quand le parrain de ton banc se rapprochera, ton contrat d’entraineur trépas connaîtra.»
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Sion – Lausanne-Sport 1-1 (0-0)

Tourbillon, 8800 spectateurs.
Arbitre : M. Gremaud.
Buts : 50e Vanczak 1-0. 81e Marazzi 1-1.
Sion : Vanins; Sauthier, Vanczack, Dingsdag, Bühler; Basha, Marques (46e Crettenand); Margairaz, Darragi (68e Adao), Lafferty (76e Wütrich); Léo.
Lausanne-Sport : Favre; Chakhsi, Katz, Sonnerat, Facchinetti (79e Tafer); Rodrigo, Sanogo; Gabri (75e Moussilou); Malonga, Guié Guié, Khelifi (63e Marazzi).

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12 Commentaires

  1. Vraiment rageant ce nul. Meme si Sion était incapable de se montrer dangereux dans le jeu et que Lausanne s’est créer les 2 occas les plus nettes, on peut dire que durant 60 minutes il y avait une ligue d’écart. Le LS paraissait d’une insigne faiblesse, perdait tous les duels de cette première mi-temps, réussisant a sortir 2 fois de son camp (pour les 2 occas). Puis Sion marque, puis comme d’hab ça recule et Lausanne se réveille, pour obtenir finalement une égalisation méritée. Le coup-franc était totalement injustifié, mais il compense (puisque but a la clé) la main oubliée de Leo 2 min plus tôt.

  2. +1000 pour Fonkydjul

    Je ne suis pas du genre à critiquer les rédacteurs mais là le seul qui fournit une, je te cite: « fourni une prestation digne de vidéo gag » c’est bien toi Xavier Lambercy. Heureusement que tu ne sévis pas trop souvent par ici.

  3. @ Lambercy,

    le fonds de l’article est assez juste, mais la forme laisse plus qu’à désirer.

    @ Gabu

    Lis bien ce qui va suivre :

    Désert, néant, affligeant, consternant, désolant, déprimant, lamentable, pitoyable, indigent pour ne pas dire indigeste, misérable, honteux et j’en passe.

    Voilà la soupe que ces larves, ces loques, ces navets nous servent depuis des lustres. Et tu oses crier au scandale alors que le LS s’est procuré plus d’occasions et les meilleures, ce qui est à la portée de n’importe quelle équipe j’en conviens, que nos gonzesses. Faut te réveiller mec et ajuster tes lorgnettes correctement.

    Quelques questions juste pour rire un bon coup. Mais fais gaffe, les réponses pourraient te donner l’envie d’aller te pendre ou de te jeter au Rhône.

    – Sur ces 5 dernières années, quel est le pourcentage de victoires à domicile ?
    – Combien de matches gagnés par plus d’un but d’écart ?
    – Combien de point(s) gagnés dans le money-time, entre la 85ème minute et le coup de siffler final ?
    – A contrario, combien de points égarés dans le même laps de temps ?
    – Combien de parties remportées après avoir été mené au score ?
    – Combien de victoires dans le nouveau Joggeli et au Stade de Suisse depuis le retour en LNA ?
    – Combien de minutes passées par CC sur sa plate-forme favorite ?

    J’exclue de ces stats la coupe de Suisse bien évidemment.

    D’ailleurs, le dernière question semble répondre à toutes les autres.

    A celui qui me sort les stats exactes de ces 5 dernières saisons, je lui offre 100 balles, qu’on se le dise.

    Pour en revenir à l’exercice en cours, voilà quelques vérités qui vont faire crisser les pneus chez certains ultras souffrant de cessité. J’espère que t’as sorti les chaînes.

    On est troisième, chouette ! Surtout quand on sait les hold-up réalisés à Zürich contre GC, à Lausanne, tu sais cette équipe une ligue inférieure à la nôtre d’après toi, à Thoune samedi d’avant. Dois-je te rappeler aussi les larges victoires acquises face au SFC, merci Gonzales sur ce coup, à Thoune, merci pour l’invraisemblable partie de billard de Léo et la trouée de Faivre, à YB, merci Kever et ses élans soudains de générosité à notre égard ?

    Notre stade de Tourbillon, tant redouté des adversaires il y de cela fort longtemps, est devenu avec le temps un lieu de villégiature très prisé par les visiteurs. Au même titre que les bains de Saillon, que Happyland ou encore le lac souterrain de St-Léonard.

    J’ai beau être supporter depuis 40 ans de cette équipe, le chauvinisme ne m’a pas encore aveuglé au point ânnoner de la sorte.

    Mais à quelque part je vous comprends. Quand on voit la star à Sauthier pleurer dans le NF du jour sur la décision arbitrale qui a amené l’égalisation lausannoise, ça fait peur. L’équipe est simplement à chier. A chaque fois qu’elle a la chance, je dis bien la chance, de mener au score elle se replie tellement qu’elle se retrouve bientôt dans le canal derrière la tribune nord à défendre ! Elle est incapable de développer un seul contre valable, une action cohérente et tout ce que ce mec trouve comme excuse c’est l’arbitre. Lamentable et symptomatique de cette équipe d’autruches.

    On peut gueuler sur un arbitre, Gremaud était loin d’être parfait, mais lorsqu’on est encore plus mauvais, ce qui est malheureusement très très souvent le cas, on ferme sa gueule et on fait profil bas. Une remise en question ne les effleure même pas.

    Les deux dernières fois que j’ai quitté Tourbillon content du spectacle, c’était après Sardou et Johny Halliday. C’est triste et ce n’est pas prêt de changer. Gelson ou pas, N’Deng ou pas.

    Cela n’a rien à voir avec le pédigrée des joueurs, mais bien avec l’atmosphère qui entoure les lieux. Depuis des années une mentalité de loser s’est installé dans les vestiaires. La réalité est là et pas ailleurs. Un parallèle avec les époques 70/80/90 suffira à comprendre le phénomène. Il y avait moins de talent, mais une vraie mentalité de battant, de gratteur et de vainqueur. Le Valaisan honnissait la défaite et se battait jusqu’à la dernière seconde. Cette mentalité a totalement disparue. A la moindre contrariété, nos pauvres parvenus sombrent corps et âme en invoquant des excuses de toutes sortes. Même CC n’y peut strictement rien là-contre. C’est dire la gravité de la situation.

    Seul le salaire à la performance pourrait éventuellement remédier à cet état de fait et secouer ces intermittents du spectacle. Mais pas sûr.

    Alors un dernier conseil svp. Arrêtez, de grâce, de parler de titre alors qu’on arrive pas à poser un pied devant l’autre correctement !

    Voilà, il fallait une fois que les choses sortent, même si j’ai mis la pédale douce…

    Mon offre concernant les stats, depuis 2007/8 je précise, tient toujours si jamais.

  4. A titu

    Combien de parties remportées après avoir mené au score

    Ah je n’ai pas dit que Sion était bon. dès les 30 derniers mètres il n’y a plus rien à part eventuellement Lafferty pour faire une déviation de la tête, et la défense tient de moins en moins la route.

    Mais quand je lit dans l’article que Lausanne a quasiment dominé la première période, mes cheveux s’hérissent. Ils se sont fait bouffer à mi-terrain durant 60 minutes. Dans cette zone Sion était infiniment supérieur et n’a laissé que des miettes au Vaudois, qui sont resté cloitré dans leur camp. Puis Sion a baissé pavillon et laissé lausanne prendre le jeu à son compte (et eux au moins avaient des idées pour jouer dans les 30 derniers mètres).

    Disons que 20 metres de part et d’autre de la ligne médiane, Sion a l’équipe la plus solide de Suisse. Mais c’est tout malheuresement.

    Concernant l’engagement, Basha (un match giganstesque, j’en était soufflé!), sauthier (avec ses moyens ma fois), buhler, crettenand, lafferty et peut etre d’autres ont tout donné. Impossible, en étant normalement constitué, de prétendre le contraire!

    Le fait que Sion soit un vaste chantier sans idées ne justifie pas que l’on dise conneries sur conneries. Il y a bien assez de défauts qui existent pour encore en inventer d’autres qui n’existent pas. (et p.s., je ne parle pas de titre)

    La dernière fois qu’il y a eu du spectacle a Tourbillion ? Sion-Bale cette année, c’est pas si vieux non ?

  5. Dernier point,

    A l’époque avec 0% de talent mais 120% de volonté on pouvait faire quelque chose sur une saison.
    Aujourd’hui ce n’est plus possible, ce n’est plus le meme sport. les joueurs sont physiquement des machines de guerres, le matériel, la technique ont beaucoup évolué. A l’époque en courant partout on pouvait obtenir quelque chose, aujourd’hui si chaque course n’est pas un but précis, réfléchi tactiquement, c’est du temps perdu.

  6. @ Gabu

    Tu te focalises sur cette saison qui, à part un rang flatteur et usurpé pour les raisons que tu sais, est un désastre, un véritable fiasco à tous les niveaux. Moi je te parle des 5 dernières saisons qui sont autant d’échecs. Coupe de Suisse mise à part.

    Le chantier dont tu parles dure depuis 2007. C’est vrai qu’à ce rythme la A9 aura pris moins de temps ! D’où mon énorme ras-le-bol.

    Content que tu parles du matche contre Bâle, puisque c’est plus ou moins la seule rencontre avec celle d’YB qui était potable. Et encore, il a fallu attendre la seconde période et d’être mené au score pour réagir. Si on fait la moyenne, ça fait un bon matche sur 7, waow ça en jette !

    Je suis actuellement sur Eurosport la rencontre de ligue 2 entre le RC Lens et Clermont Foot. C’est le jour et la nuit avec les supplices infligés par nos guignols. Il y a du rythme, des accélérations, des actions construites, des débordements et des centres. Sans oublier de magnifiques goals. Du spectacle tout simplement. Les gens en ont pour leur argent. Bref, tout ce dont on rêverait chez nous.

    Concernant ton dernier point, laisse-moi rire. Lorsque des joueurs se donnent à fond, les gens sont prêts à pardonner beaucoup de choses. Et encore aujourd’hui, nombre de rencontres se décident à l’énergie, dans les arrêts de jeu, la fatigue aidant. Encore un phénomène inconnu chez nous. Et pour cause, quand je vois que tu parles de Bühler et d’autres joueurs qui auraient tout donné, en marchant, il y a réellement de quoi se tordre de rire.

    A cet effet, j’aime compulser le TXT le week-end. Impressionnant de voir combien de parties ont connu un dénouement dans le temps additionnel.

    Si nos joueurs sont des machines de guerre, autant brandir tout de suite le drapeau blanc. Je ne vois pas à qui ces molassons pourraient faire peur. Quant à la tactique réfléchie, je cherche encore et toujours une esquisse. Nos adversaires également !

    Je te laisse, il y a un vrai matche de foot à la TV.

  7. pourquoi sion ne sera pas champion? (suite et pas fin)
    – parce que ses supporters se bouffent le nez
    – parce que sion n’a plus d’école de foot
    – parce que sion ne peut gagner que la coupe avec des tirages au sort bordé de nouilles
    – parce qu’ils vont reprendre gelson à la pause d’hiver…

  8. barf, la ligue 2 sur Eurosport, on peut tomber sur du bon et sur du mauvais. En général c’est vraiment pas mieux que la Super League.

    Sur les parties qui se jouent dans les arrêts de jeu, je te rejoins. Ce que je veux dire c’est que ce n’est pas parce qu’un joueur marche à un moment ou à un autre, que ça lui fait chier de courir. Il y a un système, des placements à respecter. Le meilleure moyen de prendre une claque est que tout le monde court dans tous les sens. Et critiquer l’état d’esprit de Buhler, qui est irréprochable depuis plusieurs saisons, c’est le comble.

    Quand je vois Basha qui est pris de crampe au début des arrets de jeu et qui est toujours au four et au moulin, Sauthier qui se prend un tir dans les couilles, tape le sol du poing deux fois et se releve en marchand comme un canard juste pour se replacer alors que le jeu n’est plus dans le même camp, Leo 1m70 qui a couru un marathon samedi soir et gagner la plupart de ses duels malgré ses 15 cm de moins sur les défenseurs, etc. etc., je me dis que niveau engagement, pour certains ça va.

    Samedi ce qui n’allait pas c’est la jouerie dans les 30 derniers mètres qui n’allait pas, et c’est toujours ça qui passe le moins inaperçu. Mais tout le reste est au point. Quand je vois Lausanne qui à peu de potentiel mis à part Moussilou peut etre, je me dis qu’on est pas si mal tombé avec Sion

    Dans les années 70 80 je ne pense pas que tu avais l’occasion de voir des « vrais matchs de foot » des championnats anglais, allemand etc. à la t.v. Alors aujourd’hui bien sûr c’est facile de se branler devant ces matchs et de chier sur le club local qui a des moyens 100 fois plus limité. Je connaissais le chauvinisme qui consiste à être aveuglé par l’amour de son club et ne pas voir les défauts, avec toi je découvre le chauvinisme inversé.

  9. @ Sarko

    – parce que changer d’entraîneur chaque 2 mois n’est pas le mieux pour la cohésion d’équipe
    – parce que Gattuso ne tiendra pas la saison
    – parce que GC, YB et Bâle sont meilleurs (et de loin)
    – parce que 2 titres, c’est déjà trop pour le Valais

    @ gabu : en ce qui concerne le potentiel de Lausanne, on reparlera de l’émergence de Khelifi et Facchineti, du talent de Malonga, de la solidité de Tall (et j’en passe) une autre fois. Ce n’est pas parceque nos joueurs ne sont pas surévalués comme ceux de Sion, qu’ils sont moins talentueux. Car franchement, pour l’instant, je préfère un Khelifi à un Darragi, un Facchinetti à un Sauthier et même un Moussilou à Leo, en terme de « qualité/prix », y a pas photo l’ami

  10. A Dyl.

    Pour le moment, je te rejoins presque sur Khelifi. Entre fachi et Sauthier bof bof. Pour Leo et Moussilou, c’est difficile à dire. Pour le prix, vu que Leo venait de 3 ou 4è division Brésilienne, ça devait pas être des millions.

    Concernant Gelson (par Sarko)… je dirais oui pour le côté emotionnel.. mais avec Serey, Gattuso et Basha, on est assez fourni pour ce poste.
    Ce qu’il manque a Sion : de la stabilité (le scoop) et des ailiers percutants. Avec ça on survolerait le championnat, parce que tout le reste on a (sur le papier). Quel gâchis quand même.

  11. Gelson ou le joueur le plus surcoté de sa génération…il ne faut qu’un match à ses nouveaux entraineurs pour voir qu’ils se sont fait entubé…moi à mon avis il doit refiler une partie de son salaire aux dirigeants qui le recrutent, c’est pas possible autrement !!!! il est trop nul..je préfère encore le petit adao…

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