Qui sera le dixième finaliste de l’édition 2012 ?

La rédac te propose une dernière élection mensuelle avec seulement cinq candidats et pas forcément les plus sexy sur terre. Mais l’actualité est ainsi faite… C’est donc un Poulidor espagnol, un ex-roi du sifflet helvétique, le dernier joujou de CC, une des divas du FCB et un nobody canadien qui se disputent le Pigeon d’Or de novembre. Le vote court jusqu’au dimanche 9 décembre à minuit, alors vite, à ton clavier !

Fernando Alonso

Comme en 2007 (Räikkönen) et en 2010 (Vettel), Fernando Alonso a donc perdu le titre de champion du monde de Formule 1 sur la dernière course. Certes, l’échec de cette saison est moins infamant que ceux de 2007, où l’incapacité de l’Espagnol à battre son coéquipier débutant Hamilton avait fait le jeu de Kimi Räikkönen, et surtout 2010, où le pilote Ferrari avait toutes les cartes en main mais s’était fourvoyé dans une stratégie erronée puis avait montré ses limites en étant incapable de doubler la modeste Renault du Russe Petrov, qu’il avait ensuite rendu responsable de son échec. Cette année, la situation était plus compliquée pour Alonso à l’aube de l’ultime Grand Prix. Mais les faits de course favorables, notamment l’accrochage de Vettel, l’accident entre Hulkenberg et Hamilton et l’intervention de la voiture de sécurité, auraient pu lui permettre d’aller chercher le titre. A condition de faire preuve d’un minimum d’audace, par exemple en ne changeant pas ses pneus lorsque la pluie a fait son apparition. Mais, comme durant toute la saison, Alonso s’est contenté d’assurer en attendant la faute des autres pour gagner.
C’est sans doute cet attentisme qui a empêché le pilote asturien de creuser l’écart sur Vettel en début de saison, lorsque la Red Bull était pénalisée par une réglementation clairement établie pour limiter sa supériorité. Puis, lorsque le meilleur pilote du plateau, Sebastian Vettel, s’est retrouvé au volant de la meilleure voiture, Fernando Alonso en a été réduit à faire l’épicier pour limiter les dégâts, quitte à violer, avec la complaisance de la FIA, l’interdiction des consignes d’équipe pour dépasser son coéquipier Massa qu’il était incapable de devancer à la régulière. Là où Ferrari a touché le fond, c’est lors du GP des Etats-Unis lorsque la Scuderia a volontairement fait écoper une pénalité au Brésilien pour que celui-ci recule sur la grille derrière Alonso qu’il avait dominé aux essais. Quelle fierté conserve un pilote, même pas capable de devancer son équipier, qui a besoin de tels subterfuges pour prétendre à un titre qu’il finira par rater ?
On a souvent comparé Fernando Alonso à Michael Schumacher pour leurs deux titres mondiaux précoces. Puis leur passage chez Ferrari. Mais, à la Scuderia, l’Espagnol n’arrive pas à la cheville de l’Allemand : là où Schumi faisait progresser l’écurie et pouvait gagner des courses même avec une voiture plus lente que la concurrence, Alonso se contente de jouer les places d’honneur et de compter sur les abandons adverses pour gagner. Et ce n’est pas près de changer, tant l’Asturien semble incapable de la moindre autocritique. Le titre perdu en 2007 ? C’est la faute à Hamilton. En 2010 ? C’est la faute à Petrov. Et en 2012 ? La réponse a fusé presque dès la fin du Grand-Prix : «c’est la faute à Grosjean». En attendant, pendant que Vettel triomphe une nouvelle fois, c’est bien Alonso qui se retrouve Gros-Jean comme devant.

Carlo Bertolini

Lorsqu’il officiait encore sur les terrains, Carlo Bertolini se distinguait souvent par des arbitrages controversés. Alors, forcément, à l’image d’un Reto Bertolotti en hockey sur glace, quand l’un des arbitres les plus décriés de sa génération passe chef des arbitres, cela inquiète. Et pour l’instant, Carlo Bertolini n’a guère rassuré. Désormais, nos directeurs de jeu ne jouent plus qu’en deuxième division au plan international. Si la Nati ne se qualifie pas pour un Euro ou une Coupe du Monde, il n’est plus question de «vibrer» aux performances des Galler, Röthlisberger, Meier ou Busacca en espérant quand même voir un compatriote en finale ; désormais, pour trouver trace d’arbitres suisses au niveau international, c’est davantage du côté des championnats du monde juniors ou des tours préliminaires d’Europa League qu’il faut se tourner.
Et le tableau n’est guère plus encourageant au niveau national. Il ne se passe quasiment pas une journée de championnat sans qu’une grossière erreur d’arbitrage n’influe un résultat, généralement en faveur du FC Bâle. Certes, l’Italie ou l’Angleterre connaissent également leur lot de polémiques, sans même parler du niveau dramatique de l’«arbitrage» espagnol (voire Suisse – Norvège) et la haïssable prime aux grands n’est pas propre à la Suisse. Il n’empêche, la récente retraite de quatre arbitres, dont quelques-uns des plus prometteurs, pour «manque de soutien», est bien le signe d’un véritable malaise dans l’arbitrage suisse. Et l’opacité absolue qui règne dans le système de promotion et de désignation des arbitres n’arrange rien. Mais, à en croire Carlo Bertolini et consorts, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et il n’y a aucune raison de réformer un système qui semble pourtant à bout de souffle.

Michel Decastel

Fondamentalement, Michel Decastel n’est pas un mauvais gars. Peut-être un peu perdu, mais pas méchant. Il faut dire que le Neuchâtelois collectionne les clubs avec le même panache que Tiger Woods ses conquêtes. L’entraîneur a même pourtant connu un certain succès en Afrique avec quelques trophées remportés çà et là. Or il n’a jamais tenu plus de deux saisons. A partir de là, Michel Decastel enchaînera les déconvenues, que ce soit en Afrique ou aux Emirats Arabes Unis. Le congédiement est devenu la spécialité du technicien qui échoue à peu près tout ce qu’il entreprend. Histoire de stopper l’hémorragie et chercher une stabilité bien méritée, quoi de mieux que de s’engager avec le FC Sion.
Hélas pour lui, Michel Decastel est parvenu à faire pire que Sébastien Fournier et ses huit matchs passés à la tête du FC Sion. Sept matchs, pas un de plus ! Un véritable exploit, dans la droite lignée du fiasco Gabet Chapuisat. Des divergences ainsi que des tensions ont bien été évoqués pour justifier la mise à pied du technicien fraîchement débarqué. En acceptant le siège éjectable laissé vacant par Sébastien Fournier, Michel Decastel ne doutait-il pas des risques encourus lorsque l’on prend les rênes d’une équipe présidée par Christian Constantin ? N’y avait-il personne pour, au pire, l’avertir ? Les ingrats ! Mais il ne peut s’en prendre qu’à lui-même en fin de compte. De choix de carrières discutables aux performances carrément médiocres, on ne voit pas trop où Michel Decastel pourra rebondir et espérer faire mieux qu’à Sion. A moins qu’un nouveau magnifique challenge ne l’attende de l’autre côté de la Méditerranée… 

Valentin Stocker

Certains jeunes joueurs suisses ont tendance à partir trop tôt à l’étranger, Valentin Stocker lui semble plutôt dans l’excès inverse. Certes, sa carrière a été freinée par les blessures mais on a aussi l’impression que le milieu de terrain se complaît dans son statut privilégié au FC Bâle. Finalement, un salaire qu’on imagine confortable, une place de titulaire, l’assurance de jouer le titre chaque année, la complaisance du corps arbitral et la reconnaissance du public, pourquoi viser plus haut ? Dès lors, Valentin Stocker adopte des attitudes de divas de plus en plus désagréables. Si son talent est indéniable, il est regrettable que ses buts ou passes de buts soient trop souvent assortis de récriminations incessantes, de simulations répétées ou de gestes d’humeur dès qu’un adversaire ose l’effleurer, généralement sans la moindre sanction du corps arbitral. Sans même parler de son allumage grotesque et déplacé devant Dingsdag lors d’un récent Bâle – Sion.
Alors que Carlos Varela jouit d’une préretraite bien méritée du côté de Köniz, Valentin Stocker fait figure de sérieux prétendant pour lui succéder au titre de «joueur adulé par les supporters de son équipe mais le plus haï des fans de tous les autres clubs du pays». Si on n’est pas pour pousser à tout prix les joueurs à l’exil, dans le cas de Valentin Stocker, on a tendance à penser que sa carrière aurait tout à gagner à sortir de son petit cocon bâlois hyper-protégé pour aller se frotter à la concurrence dans un club étranger où ses caprices de divas en herbe seraient vite remis au pas. Le foot suisse aurait tout à y gagner car Valentin Stocker reste l’un de ses plus sûrs talents, il serait dommage qu’il se complaise trop longtemps dans son confort rhénan dans lequel il a de fortes chances de plafonner. 

Adam van Koeverden

Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal. Comme quoi on peut être champion du monde et olympique de kayak et rester dans l’anonymat le plus total, et ça, Adam van Koeverden, il ne le supporte pas. Pour faire parler de lui, le kayakiste canadien n’a rien trouvé de mieux à faire que de craquer complètement sur son compte Twitter en marge de la finale du championnat universitaire de football américain qui opposait les Québécois de Laval à son ancienne université, McMaster : «Je déteste Laval. J’ai été là une fois et j’ai vraiment détesté. Laval, vous puez ! Je ne vous aime réellement pas. Rien de personnel mais allez vous faire foutre». On se demande encore comment un athlète respecté, prétendument intelligent et qui n’a pourtant pas été éduqué à la truelle a pu se laisser aller de la sorte sur un réseau social.
Il n’en a pas fallu beaucoup plus pour que les propos du porte-drapeau du Canada aux JO de Pékin en 2008 ne suscitent une vague d’indignation générale. Nullement rassasié, Adam van Koeverden a tenté d’éteindre l’incendie avec un mouchoir et un bidon d’essence en bafouillant de plates excuses tout en maintenant que son message n’avait rien de personnel : «Navré pour les jurons, mais je suis passionné par mon école. Je veux qu’elle gagne !». Trop tard, le mal était fait. Toute la sphère sportive du pays, du comité olympique canadien aux sportifs professionnels en passant par les amateurs et journalistes, tous ont unanimement condamné les propos d’un athlète en mal en sensationnalisme. Dans un contexte où les tensions entre francophones et anglophones ont été ravivées sous fond d’un souverainisme remis au goût du jour par le jeu politique, ces déclarations d’une consternante bêtise ont aussi fait le lit d’extrémistes exacerbés. Adam van Koeverden ne sera plus un exemple pour la jeunesse, mais un exemple pour la connerie. 

Écrit par Julien Mouquin et Mathieu Nicolet

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20 Commentaires

  1. Evidemment, dès qu’il y a une opposition entre un allemand et un espagnol, l’anti-espagnol primaire, j’ai nommé Julien Mouquin, il faut toujours qu’il glorifie l’allemand et qu’il dénigre un espagnol !
    Cette haine maladive vis-à-vis des espagnols devient lassante à la longue !

  2. Pathétiques les guignols qui écrivent, encore deux frustrés de plus.
    Ils n’ont rien de plus constructif à faire?
    Pitoyable tout ce mépris. Je hais les gens comme vous.

  3. y’aura tjs un coincé du grand colon pour nous rabattre encore le politiquement correct. si on comprend pas l’humour et l’intérêt de CR, on le lit pas et on va lire autre chose, genre Femina.

    Bref moi je vote Stocker, pour sa tête à claque et son comportement détestable sur un terrain de foot. J’ai un peu hésité avec Alonso mais sa WAG a su me convaincre que le pigeon, c’est pas lui.

  4. J’abonde dans le sens du Grand Raph. Est ce que la rédac pourrait creer le Pigeon d’Or soit pour le commentaire le plus minable sous un article ou le plus mal ecrit ou le moins bien argumentes ou celui qui doit etre vulgaire pour se donner de la valeur ?

    Ahmed: nous on t’aime (spirituellement) car tu aimes le sport….

  5. Totalement d’accord avec « La Boule », car il fallait vraiment oser citer pigeon d’or Alonso qui tout en ayant une voiture moins performante que Vettel, il est parvenu à faire durer le suspens jusqu’à la dernière course.
    Mais bon, avec Mouquin, on a pris l’habitude de sa mauvaise foi et aussi de son mépris vis-à-vis de ceux qui vivent au-delà des Pyrénées.

  6. Si ce n’est pas de la frustration et de la haine des deux auteurs, alors il faut nous expliquer…et n’allez surtout pas me dire que je ne comprends pas l’humour…

    Ils sont connus les deux personnages et pas très aimés en plus, donc pas d’étonnement, mais décidément il faut leur mettre une plainte au c…et s’attaquer un peu à leurs exploits respectifs sur la voie publique

    Liberté d’expression…ils vont voir

  7. @Cedric

    Merci pour l’introduction de ton très subjectif concept de ‘désamour’ envers les rédacteurs de CR.

    J’attends avec impatience de voir où ton interprétation de la liberté d’expression va nous mener.

    Alors mets tes mains où je pense (si t’en as?) et balance ta plainte. Je me réjouis de voir les considérants pour analyser s’ils tiennent un peu mieux la route que tes commentaires agressifs, passablement gratuits et aigris.

  8. Cool cool.. juste un truc:
    « il n’est plus question de «vibrer» aux performances des Galler, Röthlisberger, Meier ou Busacca »

    Ouais bon ça reste des arbitres, on va pas s’extasier ou vibrer devant leur arbitrage… sérieux, ça vous fait vibrer vous quand on dit qu’il est Suisse par exemple celui qui a designé l’entrée du stade?

    Sinon, oui l’arbitrage en Suisse n’est plus vraiment représenté…

    Valentin Stocker pour le fait que… les autres ont moyen leur place…

    PS: Ahmed, ta gueule…

  9. Eh on se calme les enfants, la récréation est finie, retournez en classe s’il-vous-plaît!
    A quoi bon s’exciter pour cette liste et cet article? De toute manière, tout le monde sait que face à Lance Armstrong, Michel Morganella, Samir Nasri, Philippe Gaydoul, Geoffroy Serey Die, Dominique Warluzel, Majid Pisyhar et Pepe, le vainqueur de ce mois n’aura aucune chance de briller lors de la grande finale de décembre.

  10. Je remercie Alfred d’avoir (enfin?) remis le pigeon au milieux du village!
    Ils n’ont aucunes chances donc caaaalme!
    Pour les aigris et autres frustres, je pense que femina serait une bonne alternative, essayez-le ça nous fera de l’air!

  11. Sans vouloir aller jusqu’aux extrémités des propos de Cédric et de Ahmed, force est de constater que lorsque c’est Mouquin qui rédige un article, il provoque sans cesse des retours de flammes tonitruants !
    Il est vrai que sa méchanceté récurrente et gratuite envers les ibères me laisse sceptique.
    Est-ce que c’est dû au fait qu’il ne supporte pas que se soit toujours les mêmes qui gagnent depuis 5 ans…ou bien est-ce une frustration suite à un désagréable évènement ?

  12. Mon vote va à Valentine sans hésitation, il en aura fallu pour voir clair sur cette clique.

    Par contre, petite remarque pour le webmaster, je sais pas si c’est chez tout le monde mais perso systèmatiquement quand je reviens sur le site, au lieu de m’afficher le classement actuel ça me propose de voter et évidemment ça me dit que je ne peux pas voter deux fois. Y a-t-il moyen de corriger quelque chose? Car quand on a voté c’est toujours sympa de pouvoir suivre l’évolution des votes. Merci d’avance.

  13. Alonso??? Le mec il a failli réaliser un exploit pas vu en F1 depuis des décennies, à savoir être champion sans avoir, et de loin, la meilleure voiture.

    Sinon, je vote van Koeverden, juste pour son nom, par défaut et pour pas tirer sur l’ambulance Stocker qui, dans son attitude n’est que le digne Padawan d’Obi-Wan Frei.

    Et pis vos débats et autres lynchage, je vous les laisse et m’en vais voir si je peux encore me trouver l’Orange d’hier pour avoir mon Femina.

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