Trois claques mit Stocker

Le dixième finaliste du Pigeon d’Or 2012 est connu : vous avez été une majorité à récompenser (ou à sanctionner, c’est selon) les attitudes souvent tête à claques de Valentin Stocker sur un terrain de football. Le Bâlois rejoint Pepe, Majid Pishyar, Dominique Warluzel, Geoffroy Serey Die, Philippe Gaydoul, Samir Nasri, Michel Morganella, Lance Armstrong et Hein Verbruggen pour une finale qui va démarrer incessamment sous peu.

Samedi dix juin deux mille huit, le championnat suisse connaît, une fois encore, sa finalissima : le leader Bâle reçoit son dauphin Young Boys au Parc Saint-Jacques pour la dernière journée, titre national en jeu. Evidemment, YB se vautre sur la dernière marche et s’incline 2-0. Ce soir-là, le bourreau des Bernois, outre le poids de deux décennies d’échecs et de désillusions, était un gamin de dix-neuf ans qui ne disputait que son onzième match de LNA : Valentin Stocker. Le Bâlois avait ouvert le score d’une reprise acrobatique avant d’offrir le 2-0 à Marco Streller. A l’époque, certains avaient même reproché à Köbi Kuhn de ne pas avoir, dans la foulée, sélectionné pour l’Euro un joueur qui évoluait encore avec la réserve bâloise en 1ère ligue quelques mois plus tôt. En tous les cas, le football suisse était sûr de tenir là son nouveau joyau.

La stagnation

Quatre ans et demi plus tard, on n’a pas l’impression que la carrière de Valentin Stocker ait tellement évolué que cela. Certes, il est régulièrement aligné avec le FC Bâle mais il n’est pas non plus devenu le leader annoncé de l’équipe. Il a aussi enrichi son palmarès mais, avec l’ogre du football suisse, même François Marque ou Genséric Kusunga en avaient fait autant. En équipe de Suisse, le Bâlois reste confiné dans un rôle de joker. Sa progression a certes été freinée par une longue blessure mais on a surtout l’impression que c’est dans la tête que Valentin Stocker peine à franchir un palier. Il semble manifestement très content de son statut actuel avec un salaire confortable, une place de titulaire plus ou moins assurée, la possibilité de jouer le titre chaque année et la complaisance du corps arbitral. Dès lors, pourquoi se défoncer pour tenter de monter en grade, pire de tenter une expérience à l’étranger où il faudra se battre pour être titulaire, peut-être lutter dans la deuxième partie du classement et parfois essuyer les foudres du corps arbitral ?

Comme un grand

A seulement 23 ans, Valentin Stocker adopte déjà la posture de la diva intouchable qui a tout vu, tout gagné et qu’adversaires et arbitres devraient traiter avec la plus grande déférence eu égard à ses glorieux états de service. Une sorte d’Hakan Yakin du pauvre. Dès qu’il perd le ballon, le natif de Kriens se laisse généralement tomber en regardant l’arbitre, comme s’il était inconcevable qu’on le dépossède de la balle sans commettre de faute. Au niveau réclamations et plaintes envers le corps arbitral, il n’a rien à envier à son coéquipier Alex Frei qui a tout de même derrière lui une carrière qui force un peu plus le respect.
Valentin Stocker s’est récemment distingué auprès du public romand. Il y a tout d’abord eu cet allumage ridicule devant Michael Dingsdag après un but inscrit contre Sion. Il semblerait que le Hollandais avait eu le toupet d’effleurer la starlette bâloise quelques minutes plus tôt. Puis le public lausannois a pu admirer les simagrées et autres simulations de Valentin Stocker lors du dernier LS – Bâle. Quand on connaît la différence de budget entre les deux clubs, ce n’est pas franchement à l’honneur des Rhénans d’en être réduits à ce type d’artifice.

La romance est terminée

S’il a été pareillement plébiscité, c’est aussi que Valentin Stocker paie l’exaspération croissante des fans de foot en Suisse envers l’arrogant et riche FC Bâle. La romance de la saison 2002-2003 et de l’épopée européenne, durant laquelle, à part quelques fans de GC, tous les Suisses étaient un peu pour le FCB, est bien révolue. Aujourd’hui, les exploits européens de l’ex-jouet de Gigi Oeri ne font plus guère rêver que les Bâlois et les nombreuses erreurs d’arbitrage en faveur des Frei, Streller, Stocker et compagnie agacent de plus en plus. Cette prime au grand a toujours existé dans le football suisse, Sion, Servette ou, bien sûr, GC en ont largement profité par le passé mais, cet automne, les cadeaux faits aux Rhénans ont dépassé les limites, il suffit de se souvenir des matchs YB – Bâle ou Bâle – GC. Et que l’on ne vienne pas me sortir le lénifiant «sur une saison, tout s’équilibre» parce que c’est faux. Après, il est bien sûr permis de sourire en voyant que ceux qui s’indignent le plus à chaque pénalty reçu par le FCB sont les mêmes, TSR en tête, qui se paluchent sur des équipes étrangères fondant leurs succès sur des largesses encore plus intolérables du corps arbitral.
Nous, on va offrir au FC Bâle et à sa diva Valentin Stocker une distinction qui ne souffre elle pas de la moindre contestation, celle de

Pigeon d’Or de novembre 2012

ce qui nous permet de compléter la liste des finalistes : Pepe, Majid Pishyar, Dominique Warluzel, Geoffroy Serey Die, Philippe Gaydoul, Samir Nasri, Michel Morganella, Lance Armstrong, Hein Verbruggen et Valentin Stocker. Que du lourd pour une belle finale en perspective.
Election du Pigeon d’Or de novembre 2012 – résultat final :
1. Valentin Stocker : 102 votes – 34,2%
2. Michel Decastel : 59 votes – 19,8%
3. Fernando Alonso : 57 votes – 19,1%
4. Carlo Bertolini : 46 votes – 15,4%
5. Adam van Koeverden : 34 votes – 11,4%

Écrit par Julien Mouquin (texte) et Robert Johanson (dessin)

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5 Commentaires

  1. C’est bien Julien qui écrit « Après, il est bien sûr permis de sourire en voyant que ceux qui s’indignent le plus à chaque pénalty reçu par le FCB sont les mêmes, TSR en tête, qui se paluchent sur des équipes étrangères fondant leurs succès sur des largesses encore plus intolérables du corps arbitral. »

    Je peux donc sourire en lisant l’article?

  2. Mouquin, arriveras-tu à rédiger un jour un article, UN SEUL (même traitant de la Suisse), sans allusion négative au Barça ou sans des plaintes pré-pubères??

    C’en est vraiment, vraiment, vraiment lassant. Je ne te lis plus depuis longtemps à cause de ça (mais là c’est les Pigeons) et ne suis pas le seul. Tu as même réussi à casser la cote de sympathie que j’avais pour ton Borussia, toujours les meilleurs quand ils gagnent, toujours les volés quand ils perdent. Désolant!

    Bâle, comme le Barça, agace car gagne. Il n’empêche qu’au niveau de la gestion économico-sportive et de la formation, il s’agit d’une structure exemplaire pour le football suisse. Je ne vois pas sur quoi tu t’appuies pour dire ainsi que le FC Bâle ne fait plus rêver personne: c’est – malheureusement – totalement erroné.

    Il n’empêche, je le reconnais, que Stocker mérite son titre et que l’article dans son fond est juste. Dommage pour la forme…

  3. Pas un seul espagnol en lice pour la grande finale?! Voilà une surprise/déception pour un site si âprement anti-ibérique.

    Felizes fiestas Carton Rouge!

  4. C’EST PLUS FORT QUE LUI…MOUQUIN A UNE TELLE JALOUSIE VIS-A-VIS DU BARCA QU’IL FAUT QU’IL CRACHE CONSTAMMENT SON VENIN!!! PAUVRE PETIT FRUSTRÉ!

  5. Nimporte quoi le fc basel ne fait plus rêver qui est ce qui il faut pas entendre. C est bien le seul club en Suisse. Qui est toujours présent en coupe coupe d’ europe et qui à battu manchester United et le grand Bayern Munich.
    Stocker 3 matchs depuis 2013 3buts,3 assists qui dit mieux?
    le FCB devrait faire une demande pour jouer dans la bundesliga ou la ligue 1 lol

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