Match au sommet en DEL

Kölner Haie – Adler Mannheim, c’était tout simplement le leader de la Deutsch Esihockey Liga qui recevait son dauphin. Petite immersion dans le monde de la DEL, de la LANXESS arena et d’une certaine vision du hockey pop-corn.

Après quatre jours de carnaval à Cologne, il était temps de retrouver une activité un peu plus sportive. Cela tombait bien, il y avait un certain Kölner Haie – Adler Mannheim, avec la première place du championnat en jeu à une dizaine de jours du début des play-offs. C’était donc la bonne occasion d’aller voir mon premier match de DEL. 

Vaste LANXESS arena

La première constatation, c’est que la LANXESS arena, enceinte polyvalente qui accueille beaucoup d’autres choses que du hockey sur glace, c’est grand, très grand même (18’500 places en configuration hockey). C’est le genre de patinoire ultra-moderne extrêmement fonctionnelle où tout est surdimensionné avec des bars, des restaurants, des magasins partout, même les bières y sont surdimensionnées puisqu’il y a des Mass Bier, ce qui n’est pas pour nous déplaire. L’affluence est un peu décevante pour un match au sommet entre deux monuments du hockey allemand, sans doute le contrecoup du carnaval. Cette gueule de bois collective qui frappe toute une ville explique sans doute aussi une ambiance pas folichonne. Pourtant, il y avait une belle collection de maillots rouges des Haie dans le premier anneau mais, à part quelques poussées ici ou là, on n’a pas trop entendu les fans locaux. En revanche, les visiteurs, perdus tout en haut dans l’immensité de la LANXESS arena, ont chanté tout le match. De toute façon, carnaval ou pas, vu la configuration des lieux ou le show au début du match avec des joueurs sortant de la gueule d’un requin, on a l’impression que l’on est plus en mode sport spectacle /hockey pop-corn que dans le genre d’ambiance que l’on peut trouver dans certaines de nos ruines historiques du championnat de suisse.

Rapide

Quant au niveau de jeu, je dois avouer que j’ai arrêté de suivre le championnat de suisse de LNA depuis que le LHC n’y joue plus, une éternité, je n’ai donc pas trop de points de comparaison avec ce que l’on voit chez nous. Accessoirement, après quatre jours de carnaval, je n’étais pas tout à fait en configuration de partir dans des grandes analyses technico-tactiques. Globalement, j’ai trouvé que ça jouait plutôt vite ; par contre, les deux entraîneurs, l’ex-mentor de l’équipe d’Allemagne Uwe Krupp du côté des requins, l’ancien champion de Suisse avec Zurich et Lugano Harold Kreis pour les aigles, ont limité les prises de risques. Cela a débouché sur un duel relativement tactique où les occasions de but nettes n’ont pas été nombreuses. Pourtant, la partie a été rapidement lancée avec une ouverture du score précoce des locaux mais on allait longtemps en rester là. On notera quand même un avantage aux points pour les locaux mais il y avait un excellent gardien dans la cage des Adler, Dennis Endras, qui a sauf erreur déjà fait l’une ou l’autre fois le malheur de l’équipe de Suisse en Championnats du monde. D’ailleurs, les Allemands ont toujours le chic pour trouver des gardiens qui sortent des matchs incroyables contre la Nati.

La force tranquille

Même si je n’ai pas tout compris à ce match, je m’étais quand même un peu documenté avant, en grand professionnel. L’événement du jour, c’était le retour dans les rangs des Haie de la légende Marco Sturm, l’homme aux 938 matchs de NHL. Pour être franc, il est passé assez inaperçu, c’est un autre routinier, Christoph Ullmann, qui va décider de l’issue du match en inscrivant un doublé sur la fin. Car Mannheim a tranquillement attendu son heure, ne s’est pas affolé et a profité d’une double supériorité numérique pour égaliser à dix minutes du terme. Puis, mettant à profit une certaine confusion dans les rangs des Haie, pour assommer le match avec deux buts coup sur coup et au passage un but et assist pour une vieille connaissance du hockey suisse, Yanick Lehoux. Au final, cela correspond à une certaine logique : même si Köln abordait ce match au sommet en tête du classement, sa présence au sommet du hockey germanique est relativement nouvelle après que le club ait connu de graves problèmes financiers. Finaliste en 2012, Mannheim est beaucoup plus habitué à jouer les premiers rôles et c’est probablement cette expérience qui a fait la différence. Du coup, les Aigles reprennent la tête du classement à leur adversaire du jour mais, comme les deux clubs sont assez nettement détachés en tête du classement, il n’est pas exclu que leur route se recroise en finale des play-offs. Probablement sans moi, je reste convaincu que l’Allemagne est plus un pays de football que de hockey et cette escapade en DEL ne m’a pas fait changer d’avis.

Kölner Haie – Adler Mannheim 2-3 (1-0, 0-0, 1-3)

LANXESS arena, 11’184 spectateurs.
Buts : 6e Tripp (Robinson, Kranjc, 1-0), 50e Ullmann (Lehoux, Mitchell, 5c.3 1-1), 53e Ullmann (Mitchell, Magowan, 1-2), 55e Lehoux (Belle, Arendt, 1-3), 60e Stephens (Holmqvist, Kranjc, 6c.4, 2-3).
Pénalités : 7×2 minutes contre Köln, 8×2 contre Mannheim.

Écrit par Julien Mouquin

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.