Allez, encore huit

OUF. On a bien senti le vent du boulet en laissant Biel/Bienne revenir de 0-3 à 3-3 dans une série tendue et bien plus équilibrée que prévu par quiconque n’avait jamais vu un Gottéron-Bienne auparavant. Heureusement pour nous, tout s’est enfin débloqué au septième match. Le public comme la jouerie, de retour après une éclipse de près de deux mois. Après avoir vivement félicité les Seelandais – joueurs, Hockeygott et fans – pour leurs belles prestations, on va se dépêcher d’oublier tout ça pour se tourner vers la suite.

Une suite qui ressemble à un tournoi de tennis du Grand Chelem, avec un dernier carré entre les quatre premières têtes de série. Et on tombe sur l’équipe qui, des trois autres demi-finalistes, nous ressemble le plus, le ZSC (et non «les» ZSC comme on peut le lire un peu partout). A choisir, autant que les deux bandes de bûcherons restantes s’entre-déchirent pendant que nous assisterons à des revivals des URSS-Tchécoslovaquie des années huitante. Forfanterie mise à part, tu n’ignores pas que ces matchs contre les ZSC Lions (là, c’est «les», à cause du pluriel de «Lions», tu vois?) seront au nombre de quatre. C’est prouvé scientifiquement: un match de play-off entre Gottéron et Zurich, c’est deux équipes, un puck, et à la fin c’est nous qui gagnons. Bilan jusqu’ici depuis l’introduction des séries finales: onze victoires à rien pour nous en trois séries (1993, 1994 et 2009).Si l’on ajoute que Raphi Berger a eu le nez fin en débauchant l’ex-traître Thibaut Monnet à partir de la saison prochaine, rien ne peut nous arriver. Je te rappellerai que c’est une manœuvre similaire qui nous a permis d’éliminer les Biennois en faisant signer Huguenin (si, si, je l’ai lu sur un forum de fans de hockey dont je tairai le nom). Un ami supporter de Lugano me rappelle que nous avions déjà usé du même stratagème la saison passée en finalisant le transfert de Benji en pleine série contre les Bianconeri. Plus qu’à choper l’EVZ en finale, tout est déjà réglé avec Helbling…

Plüss :

– Le réveil de Gottéron au septième match, juste au bon moment. La marque des grands.
– Les Biennois à 0-3 dans la série. Ne rien lâcher, oublier qu’on n’a aucune chance et qu’on ne peut pas tout miser sur son physique. Malentendu il y a failli y avoir.
– Cédric Botter. Le mec préfère fendre les pucks en deux que marquer.

Minus :

– Le réveil de la Patinoire St-Léonard au septième match seulement. Un peu tard. On sera bientôt aussi mauvais que le public zurichois.
– La charge de Sebi Sutter sur Sebi «Messi» Schilt. Débile, dégueulasse, inutile et contre-productive. Sur un ex-coéquipier. Dire qu’il y en a pour contester…
– Le chant «si tu n’aimes pas les [nom de l’adversaire], chante avec moi». Sauf pour les adversaires situés au bord du lac du Bouveret, évidemment. Là, ça passe.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch (titre) et H.Blatter (article)

Écrit par Hilde Blatter