Un départ (presque) idéal

La Suisse «fait le job» ! Après sa victoire initiale contre la Suède, l’équipe de Sean Simpson a poursuivi sa feuille de route en venant à bout du Canada (3-2 tab) et de la République tchèque (5-2). Un peu tôt tout de même pour porter la nation aux nues : ses véritables adversaires l’attendent de pied ferme.

A vous dégoûter de faire une bonne saison en club ! Après avoir sciemment renoncé à plusieurs éléments dominants de Ligue nationale A, Simpson en a remis une couche en décidant de laisser Monnet, Bürgler et Stephan en tribunes. Force est pourtant de constater que, pour l’instant, ça marche. Si, sur le papier, la sélection du Canado-Britannique reste parfaitement critiquable, tous les joueurs rendent une copie sans faute et respectent à la ligne les directives tactiques de leur mentor. Sans point fort mais surtout sans point faible, la Suisse a étonné tout le monde et glané trois succès mérités. Au final, la seule note dissonante de l’aventure rouge à croix blanche nous vient sans surprise du duo de poètes québeco-valaisans de la RTS, formé par l’exubérant Laurent Bastardoz («Quel tir ! Quelle passe ! Quelle mise en échec !») et le Bernard Pivot de la Belle-Province, Gary «si j’aurais» Sheehan.Au moment où la qualification pour les quarts de finale se jouera à la calculette, la Suisse risque cependant de regretter le point stupidement perdu contre le Canada. Sans un relâchement coupable en début de troisième période contre des joueurs à la feuille d’érable en mode police montée en cours de répète, la sélection helvétique aurait fait un carton plein contre les trois formations les plus abordables du groupe. Il n’empêche que, face à une Suède et une République tchèque composées en majeure partie de joueurs évoluant au pays, les victoires de la Suisse font figure de joli témoignage du niveau de jeu en constante augmentation pratiqué en LNA.

Largués aux engagements

Toujours à contre-courant de la tendance générale, CartonRouge.ch ose et vous offre trois statistiques pourries de l’équipe de Suisse : 28.8%, 36.2% et 37.7%. Ces pourcentages lamentables retranscrivent le taux d’engagements gagnés par Trachsler et comparses lors de ces trois rencontres. Outre ce point de détail à corriger rapidement, difficile de trouver à redire, même avec la plus mauvaise des foi.
Les choses sérieuses n’en débutent pas moins mercredi contre la Slovénie, puis contre le Danemark, la Norvège et la Biélorussie. Ce sont à ces équipes que la Suisse devra faire mordre la poussière si elle compte poursuivre son aventure en quarts de finale et même au-delà. Sans rien enlever aux trois excellentes sorties de la troupe de Sean Simpson, cette dernière n’a fait que répliquer nombre de performances déjà vues depuis l’ère Krueger. Par contre, c’est souvent une autre paire de manches contre les faire-valoir. Prendre le jeu à son compte, assumer un statut de favori… ça fait trembler les guiboles !
Si la Suisse lève le pied et prend ces nations de haut comme à son habitude, elle n’aura aucune chance d’aller loin dans ce tournoi, et ce même si elle devait arracher sa qualification par les poils. Elle doit continuer sur sa lancée, viser l’excellence et terminer première de son groupe. Dans la situation actuelle, tout autre chose que quatre victoires devra être considéré comme une contre-performance.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Suisse – Canada 3-2 tab (1-0 0-1 1-1)

Globe Arena Stockholm, 6107 spectateurs.
Arbitres : Baluska/Olenin (SVK/RUS) ; Shelyanin/Woodworth (RUS/USA).
Buts : 14e Hollenstein (Walker, Trachsler) 1-0. 35e Ladd (Schenn, Stamkos) 1-1. 48e Read (Eberle) 1-2. 54e Niederreiter 2-2.
Tirs au but : Eberle -, Niederreiter -, Giroux -, Suri 1-0, Duchene 1-1, Gardner -, Martin Plüss -, Stamkos -, Ambühl -, Duchene -, Hollenstein -, Eberle -, Bodenmann -, Read -, Suri 2-1, Duchene -.
Pénalités : 3 x 2′ contre la Suisse ; 4 x 2′ contre le Canada.
Suisse: Gerber; Seger, J.Vauclair; Josi, von Gunten; Blum, Grossmann; Blindenbacher, Furrer; Niederreiter, Martin Plüss, Simon Moser; Suri, Gardner, Ambühl; Walker, Trachsler, Bieber; Hollenstein, Cunti, Bodenmann.
Canada: Smith; Robidas, Dillon; Schenn, Campbell; Brodie, Harrison; Schultz; Simmonds, E.Staal, J.Staal; Stamkos, Giroux, Ladd; Eberle, Duchene, Hall; Read, O’Reilly, Skinner.
Notes : la Suisse sans Stephan, Monnet et Bürgler (surnuméraires).

Suisse – République tchèque 5-2 (1-0 1-2 3-0)

Globe Arena Stockholm, 3537 spectateurs.
Arbitres : Croft/Ronn (USA/FIN) ; Suominen/Woodworth (FIN/USA).
Buts : 18e Ambühl (Gardner, Josi/5c4) 1-0. 27e Niederreiter (S.Moser, M.Plüss) 2-0. 34e Hudler (Tlusty, Voracek/5c4) 2-1. 40e Hudler (Irgl) 2-2. 46e S.Moser (M.Plüss) 3-2. 54e Bodenmann (Hollenstein, Cunti) 4-2. 60e Suri (Walker, J.Vauclair/but vide) 5-2.
Pénalités : 3 x 2’ contre la Suisse; 2 x 2’ contre la République tchèque.
Suisse: Berra; Seger, J.Vauclair; Josi, von Gunten; Blindenbacher, Furrer; Blum, Grossmann; Niederreiter, Martin Plüss, Simon Moser; Walker, Trachsler, Bieber; Bodenmann, Cunti, Hollenstein; Suri, Gardner, Ambühl.
République tchèque: Salak; Michalek, Smid; Nakladal, Hejda; Caslava, Kutlak; Voracek, Hudler, Tlusty; Vrbata, Hanzal, Fleischmann; Tenkrat, Hertl, Kovar; Irgl, Novotny, Hubacek.
Notes : la Suisse sans Stephan, Bürgler et Monnet (surnuméraires).

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1 Commentaire

  1. Le mauvais deuxième degré de cet article masque mal la frustration de Rigatori. Après nous avoir brillamment prédit que la Suisse devrait lutté pour ne pas finir dernière, voila qu’il nous annonce que ce serait une contre-performance de ne pas finir premier du groupe. Non, mais Allo, quoi.

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