Fausse alerte : Genève-Servette est bel et bien toujours à la rue

Après une brillante prestation mardi face à Lugano (1-4), on s’est presque laissé aller à croire que Genève-Servette avait enfin lancé sa saison. Las, les Grenat n’ont pas mis longtemps à retomber dans leurs travers en mordant la poussière à domicile contre Kloten (3-5). Désespérant.

Quand on prétend avoir au moins la meilleure équipe du monde, quoi de plus évident que d’aligner sa préparation sur le calendrier de la NHL ? On se réjouit donc à l’idée de voir des Aigles enfin prêts à jouer au hockey à partir du mois octobre. Et enfin prêts à offrir à leurs supporters une copie un peu moins navrante que celle livrée samedi à domicile contre les SEHV Flyers.Comme ce fut le cas à Davos, les Grenat ont montré qu’ils pouvaient potentiellement être redoutables mais ont eu la mauvaise idée de ne le prouver que l’espace d’un tiers-temps (à chaque fois le premier). Du coup, à force d’abandonner le combat – ou de se voir trop vite trop beau, c’est selon –, le GSHC a essuyé une nouvelle défaite cuisante qui le relègue à la dernière place d’un classement en haut duquel on trouve… Lausanne ! En définitive, la victoire à Lugano est venue sanctionner le seul match, jusqu’à présent, où les Genevois ont su maintenir leur niveau de bout en bout. Un constat plutôt réjouissant et qui suggère que les joueurs possèdent en eux la clé pour renverser la tendance.

«Pas prêt pour la NHL»

Il n’empêche que, pour le moment, la faillite est collective et certains devraient avoir un peu plus de mal à se regarder dans une glace que d’autres. Dans la Tribune de Genève de samedi, on apprenait que Denis Hollenstein n’était «pas prêt pour la NHL». Comme tentative d’enfoncer une porte ouverte, cette déclaration mériterait une nomination au Champignac. Invisible depuis le début de l’exercice, celui que d’aucuns ont osé présenter comme le meilleur joueur suisse du championnat est pour l’instant plus proche d’une relégation en tribunes que d’une traversée de l’Atlantique. Associé à un Kevin Romy méconnaissable et à un Lennart Petrell tout à fait anonyme, le fils de Felix n’ira jamais aux Jeux Olympiques s’il continue de la sorte à aligner les mauvaises performances.

Chris McSorley serait d’ailleurs bien inspiré de redistribuer ses cartes. L’association Romy-Hollenstein véhicule une flatteuse réputation depuis les Championnats du monde 2012, à l’issue desquels la Suisse avait pris une peu reluisante 11e place. Autant dire qu’elle repose sur deux semaines de vent et n’a jamais prouvé quoi que ce soit à l’heure où deux nouveaux attaquants, Matthew Lombardi et Kaspars Daugavins, viennent d’intégrer le contingent. Plutôt que de laisser passer 20 matches dans l’attente du miracle qui verrait Romy et Hollenstein devenir la doublette la plus prolifique de l’histoire du hockey helvétique, il est temps d’essayer de nouvelles combinaisons en donnant, par exemple, la chance à un Arnaud Jacquemet de montrer de quoi il est capable entouré de joueurs autres que Rivera et Gerber.

Tel coach, tels joueurs

En attendant, Genève-Servette a bien dû trouver un moyen de sauver sa face, aussi pitoyable soit-il. Contre Kloten, frustrés de ne pouvoir aligner deux passes, les joueurs n’ont rien trouvé de mieux que de provoquer une énorme bagarre alors qu’ils venaient d’encaisser le 2-5 réduisant à néant tout espoir d’égalisation. Pitoyable aveu d’impuissance de la part d’une équipe qui, sur la glace, reproduit les mêmes schémas de mauvaise foi que son entraîneur, lequel se plaît à tirer à boulets rouge sur les arbitres devant les journalistes plutôt que de reconnaître ses torts.
A voir le nombre de réactions quasi jouissives des supporters devant ce pugilat puéril qui a apparemment sauvé leur soirée, on ne peut pourtant qu’applaudir des deux mains la pertinence de la stratégie de communication de McSorley. En envoyant ses gars chercher des crosses aux Kloteniens, il a mis dans sa poche la moitié du public, qui s’en est ensuite allé siroter sa dernière bière tout guilleret, le bon père de famille promettant à son fils de l’emmener à nouveau goûter à une tranche d’école de la vie que constitue un match de hockey sur glace. Un happy end certain et qui ne saurait être superflu quand on constate qu’à peine plus de 6’300 spectateurs avaient fait le déplacement des Vernets ce samedi.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

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8 Commentaires

  1. Heureusement que les « fans » genevois se fait un peu allumé sur CR… Car ce dernier paragraphe désigne parfaitement toute la honte que j’ai éprouvé en voyant à quel point ce public pouvait se gargariser de n’importe quoi… En même temps quand on a des cheerleaders, on a une petite idée de qui est le public cible…

  2. Si on a tous mouillé notre string sur cette baston, c’est parce qu’en face c’était les pourris du hc national league. Et voir Stancescu et Jenni se faire déglinguer en live, ça n’a pas de prix. Ceux qui n’ont pas aimé, n’ont qu’à lancer des bières à St-Léonard ou se foutre sur la gueule à Malley !

  3. ou siffler les pompomgirls et « kiffer » se faire filmer par la kisscam… Je serais pas honnête de dire que je détèste les bagarres en hockey… Surtout quand y’a du déglingages de blaireaux… Mais bon, à entendre certains genevois c’est vraiment comme s’ils avaient pris les 3 points…

  4. Tu parles de la toute nouvelle kisscam de Malley ? Pis sinon, c’est pas parce qu’on a éclaté ces blaireaux aux poings qu’on a réussi notre soirée. Je sais pas où t’a entendu ça ?

  5. C’est rare de voir un « journaliste » faire preuve d’un tel manque de professionnalisme et de profiter de sa position pour cracher sur tout ce qu’il déteste…

  6. Pondre un article, avec autant de mauvaise foi, c’est rare, à moins que ca ne soit tout simplement de la médiocrité.

    Les genevois ont déclenché la bagare ? ah bon, on a pas vu la même chose… regarde les images. Poteau, piccard s’en prend, se retrouve au fond du but, simek se fait agresser par gerber alors qu’il est à 15 mètres du but !

    Alors oui, on est mauvais perdant, mais je connais personne qui soit content de perdre.
    Alors oui, on durcit souvent le jeu quand on perd, je suis d’accord.
    Alors oui hollenstein-romy, ca cartonne pas des masses, mais de là à affirmer haut et fort que l’on a été tapé pour se défouler… hum hum

    Et oui, ca m’a un peu réconforté de voir qu’antonietti n’est plus le gentil junior, que piccard n’a pas cédé à la provoc à 2.- de vandermeer, quand même 2 matchs expulsés sur 3 disputés, mais là, on dit rien !

    enfin bref.

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