Il est interdit d’escalader…

C’est écrit sur une affiche de la LFP dans les coursives du stade : «Il est interdit d’escalader les pylônes d’éclairages afin d’accéder aux toitures du stade.» Heureusement, Sébastien Piocelle n’a fait qu’escalader le grillage à la fin du match. Il était une fois un AC Arles-Avignon – Auxerre (0-4) de derrière les fagots, où CartonRouge.ch était bien entendu présent. Encore un grand moment de football sur ton site préféré.

ACA – AJA, c’est quand même le 20ème du Championnat de France contre le 17ème. C’est quand même deux équipes qui n’avaient toujours pas connu le succès depuis le début de saison. Rien à foutre, on y était quand même. Il y a un peu plus de trois ans, je vous avais conté le déplacement de l’AS La Baume-de-Transit à Avignon et bien avant de trouver le vrai stade, nous nous étions perdus au Parc des Sports. Cette fois, on a trouvé le bon tout de suite. On aurait peut-être mieux fait de se perdre et d’aller boire des verres en fait…

Bal à Oulens

Aujourd’hui, l’enceinte de la cité des Papes peut contenir plus de 17’000 personnes et accueille des matches de Ligue 1 (d’origine: 3’000 places et des brouettes, donc plus de 14’000 ont été inventées sur des tribunes dites «Furiani») ! Autant dire que je n’ai pas vraiment reconnu le coin, mais par contre, le niveau de jeu n’a pas vraiment changé depuis. Après avoir acheté le maillot «third» de l’équipe arléo-avignonnaise (il n’y avait plus ma taille pour le premier – XL, tu m’étonnes… – et le deuxième était rose et gris…), nous entrons dans ce stade pré-fabriqué pour y voir ce qui adviendra certainement le match le plus pourri de toute ma carrière de spectateur. Sisi, même la rencontre d’un dimanche matin entre Etagnières II et feu le SCO (13-2/0 vomi à 2) joué le lendemain matin d’un bal de campagne à Oulens avait atteint un plus haut niveau technique.
Le match ? Oh, c’est pas vraiment le plus important dans l’histoire… Arles-Avignon, qui sort de sept défaites de suite dont la dernière un peu usurpée à Montpellier (3-1), essaye d’aller porter le danger avec ses moyens au début. Mais comme des moyens, ils n’en ont pas (Yann Kermorgant, Gael Germany, Bakary Soro ou encore Deme N’Diaye sont des arnaques du football, Angelos Basinas et les deux ex-Real Madrid Francisco Pavon et Alvaro Mejia sont cramés, tandis que Camel Meriem a oublié que son sport de faisait avec des passes. J’oubliais, en plus, ils ont Vincent Planté au but ! Un petit remember des commentaires pour la forme – si vous relisez tout, je suis un visionnaire – et vous comprendrez aisément pourquoi je m’offusque), la rencontre a vite tourné à la démonstration. Seule la blessure de Mejia a sorti le public de sa torpeur. Agresser le poteau avec la hanche n’est guère recommandé par le corps médical en général.

Petite Tarlouse

Bien en place et sérieux, l’AJ Auxerre n’a pas eu à forcer son talent, quelques jours après avoir frisé l’exploit contre le Real Madrid (0-1). Alain Traoré a ouvert le score dans un angle impossible sur la première occasion auxerroise (18ème), Benoît «Petite Tarlouse» (© Louis Nicollin) Pédretti a doublé la mise sur la troisième opportunité ajaïste (44ème), tandis que Roy Contout – auteur d’un match énorme – a aggravé la marque d’une tête subtile à la 58ème, avant que Valter Birsa ne profite d’une bourde de l’ancien portier caennais pour faire passer le score à des allures de correction à sept minutes du coup de sifflet final.
A la fin de cette rencontre d’une rare platitude – aucune ambiance dans les gradins et plus de maillots de l’OM que d’écharpes de l’ACA parmi les spectateurs -, viennent enfin les bons moments qui font se rappeler que ce déplacement en valait finalement la peine, que les vingt euros déboursés pour avoir les meilleures places disponibles dans le stade n’ont pas été dépensés pour rien et qui valident le titre mystérieux de ce papier. Insulté par le «kop» local, entre deux «Salerno (réd: le président incapable du coin. Dix-huit recrues lors du mercato estival dont seules deux et demi – ils étaient sans doute blessés samedi – savent jouer au foot et licenciement deux jours avant du coach Michel Estevan qui les a fait passer de CFA 2 en L1 en cinq ans et viré une première fois en juin puis repris dans la foulée) démission» en fin de match, Sébastien Piocelle a craqué.

Frei, Grichting, même combat

Un des derniers survivants de l’exceptionnelle saison dernière a voulu aller régler ses comptes avec les grotesques ultras du coin. Au coup de sifflet final, il a pris seul la direction de la tribune Jean Rey, a escaladé – il a pas le droit !! C’est écrit dans le truc de la LFP !! – le grillage haut de près de deux mètres et demi devant les supporters et a voulu aller en découdre avec les puceaux qui l’invectivaient. Résultat : après un match absolument grotesque, la rencontre s’est terminée dans la confusion générale à la suite de la huitième défaite en autant de rencontres de ce club créé artificiellement, parce qu’Arles ne pouvait pas avoir un stade aux normes du football professionnel.
Les spectateurs avaient pourtant en grande majorité quitté le Parc des Sports depuis longtemps. Vers l’heure de jeu, les premiers mécontents rentraient déjà pour aller voir St-Etienne – Marseille chez eux, plutôt que de supporter cette purge. Comme quoi, on ne peut pas, même en France, inventer un club par la seule grâce de la chance (toutes références avec le FC Baulmes sont purement fortuites). Les Japonais patrons de Grenoble l’ont eux aussi appris leurs dépens la saison dernière. Mais ce «duel» m’a fait constater qu’à l’instar d’Alex Frei, Stéphane Grichting est impérial contre des formations de seconde zone. Après, faut pas lui mettre des Rooney en face aussi…
Bref, Auxerre n’a pas été bon, mais cela a suffi pour mettre une gifle à une équipe de fantôme. Le mot de la fin revient à un spectateur local, auteur de la sortie du soir avec son accent du Sud si savoureux : «Y’avait la foire aux joueurs à Lidl cet été ou quoi ??». Tout était dit. Quoique… Il y avait aussi quelque chose à exprimer sur l’entourage de la rencontre : on a trouvé des pom-pom girls plus grotesques que celles des Vernets. C’est déjà ça.

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2 Commentaires

  1. « les deux ex-Real Madrid Francisco Pavon et Alvaro Mejia sont cramés »

    Ont-ils flambé une fois dans leur carrière? Deux victimes de plus de la politique infructueuse de « Zidanes y Pavones »

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