Evra contre le reste du monde

Celui qui s’est déjà mis à dos une grande partie du football français devra faire face à 6 candidats de choix dans cette élection du Pigeon d’Or d’octobre. Avec les inénarrables Fatih Terim et Sacha Weibel comme principaux contradicteurs. A qui le volatile doré ? Ami lecteur, tu as jusqu’au dimanche 24 novembre à minuit pour faire ton choix !

Michel Decastel

On veut bien admettre que les places d’entraîneur en LNA sont rares et qu’il y a beaucoup d’appelés pour peu d’élus. Mais Michel Decastel a tout de même dû sacrément ravaler sa fierté pour accepter d’être réengagé par un président qui l’avait déjà viré à deux reprises par le passé, pas forcément avec des termes très élogieux. Si le premier passage du Neuchâtelois à la tête du FC Sion avait été couronné de succès dans les années 1990 (victoire en Coupe notamment) et si son limogeage de l’époque semblait surtout un caprice du dictateur Constantin, l’ère Decastel III n’aura été qu’un long calvaire. Propulsé à la tête d’une équipe comme d’habitude faite de bric et de broc, contraint d’aligner les jeunes pour faire plaisir au président tout en composant avec l’habituelle cohorte de mercenaires de seconde zone venus des quatre coins de la planète, Michel Decastel n’aura jamais trouvé la solution. Son FC Sion n’était qu’une équipe sans âme, sans envie, incapable d’inscrire le moindre but ou presque et qui a fait fuir les derniers fidèles de Tourbillon.
Et le soupçon d’autorité dont aurait pu bénéficier le Neuchâtelois était sapé par un Christian Constantin qui n’avait de cesse de lui dicter ses changements et de plastronner à la cantonade qu’il n’était pas satisfait de son entraîneur mais qu’il le gardait uniquement en raison d’une promesse débile faite dans un torchon local. Dans ces conditions, réussir était mission impossible. On imagine que Michel Decastel a eu maintes fois l’occasion de regretter d’avoir troqué ce poste impossible contre celui, plus peinard, qu’il occupait à la tête des M-21 du club où la qualité de son travail était unanimement reconnue. Et c’est finalement le principal reproche qu’on peut lui faire, avoir accepté un mandat d’entraîneur où il ne pouvait pas réussir. Mais a-t-il seulement eu le choix ?

Patrice Evra

Les sportifs d’élite, c’est comme les participants à une émission télé réalité : nombreux font preuve d’une stupidité affligeante et ce sont toujours ces derniers qui bénéficient de la plus grande visibilité sur le petit écran et qui font le plus d’audimat. Sans surprise, Patrice Evra fait partie de cette catégorie, du moins depuis 2010 et la fameuse grève de Knysna dont le capitaine de Manchester United (si si…) fut l’un des principaux instigateurs.
Depuis quelque temps, le défenseur français ne livre plus la marchandise lorsqu’il évolue chez les Bleus, courant aussi vite qu’une limace obèse et laissant des espaces aussi larges que le détroit de Béring. Plutôt que de faire profil bas et de se remettre en question le plus normalement du monde, Patrice Evra a décidé de balancer sur tout et n’importe quoi lors d’un Téléfoot qui restera dans les mémoires. Tout le monde est passé au tourniquet : les consultants qui sont assimilés à des «clochards» et des «parasites», Pierre Ménès, Bixente Lizarazu, Luis Fernandez, Rolland Courbis, Blanche Neige, Bambi, Michael Jackson etc… Un véritable festival. Au lieu d’exposer une argumentation intelligible – difficile lorsque l’on affirme ne pas lire –, l’arrière (au propre comme au figuré) mancunien a préféré allumer toutes les mèches possibles sans savoir à quoi elles étaient rattachées. S’attarder sur des qualificatifs de haut-vol donne une bonne idée du niveau d’un personnage qui parle de lui à la troisième personne et qui ne se soucie que d’une seule chose : son image.
S’agit-il d’un coup médiatique mis en scène d’une façon pitoyable ou d’un nouveau pétage de plomb grotesque à la sauce Evra ? Au vu de l’intelligence du garçon, la deuxième option semble ne pas faire de doute. Parfois, le talent sportif peut faire pardonner les maladresses en coulisses mais, dans le cas du joueur français, il faudra compter sur autre chose… De plus, inutile de dire que le timing est désastreux, à quelques jours d’un barrage ô combien important contre l’Ukraine et alors que l’équipe de France, d’habitude si prompte à faire des gaffes en tous genres, avait réussi à se faire discrète ces derniers temps.
Bref, en un mot comme en mille, Patrice Evra est une sorte de Nabilla du football, les seins siliconés en moins et l’arrogance en plus.

Thorsten Fink

En remportant deux titres et une Coupe de Suisse avec le FC Bâle à l’aube de sa carrière d’entraîneur, Thorsten Fink s’était forgé une réputation d’entraîneur à succès. A tel point qu’il décrète rapidement que la Suisse est trop petite pour son immense talent, malgré la perspective d’une qualification historique pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Il faut dire que Thorsten Fink a un plan de carrière bien précis : revenir par la grande porte comme entraîneur principal de ce Bayern Munich où il ne s’est jamais vraiment imposé. Et dont il a surtout marqué l’histoire comme ce remplaçant entrée en fin de finale de Ligue des Champions 1999 pour la légende Matthäus et dont une relance foireuse a initié la remontée fantastique que l’on sait. Pour augmenter ses chances d’accéder au banc du Rekordmeister, Fink résilie donc son contrat à Bâle pour rejoindre Hambourg et laisse à son adjoint Heiko Vogel le soin d’éliminer le grand Manchester United. Mais le HSV ne se révèle pas le tremplin escompté : dans un club miné par les problèmes financiers et les querelles internes, Fink ne parvient jamais à imposer son autorité ni un quelconque système de jeu, se contentant de quelques succès commandos ici ou là, loin des places européennes.
Sur la sellette cet été, il parvient à sauver sa peau et c’est le directeur sportif Arnesen qui a sauté à sa place. Mais ce n’était que partie remise : après une débâcle 5-1 à domicile contre Hoffenheim, l’entraîneur auquel on prête plus d’intérêt pour la mode que la tactique disjoncte et dit à ses troupes «Je ne veux plus vous voir, je vous donne congé deux jours». Les joueurs Aogo et Rincon en profiteront pour partir faire la fête à Majorque sous les yeux de la presse people, provoquant l’ire des supporters et amoindrissant l’autorité déjà chancelante de Thorsten Fink. Lequel finira par être viré après un nouveau naufrage 6-2 à Dortmund. Depuis son départ, Hambourg ne perd plus et les joueurs n’ont de cesse de souligner la rigueur nouvelle instaurée par le nouvel entraîneur van Marwijk. A priori, Guardiola n’a pas trop à trembler pour sa place au Bayern.     

Mario Gavranovic

Personne ne doute du talent de Mario Gavranovic et encore moins de son habileté devant le but. Mais un tempérament impulsif l’a souvent conduit à des comportements inadéquats et des transferts foireux qui lui valent jusqu’ici une carrière en dents de scie. Après des débuts prometteurs avec son club formateur de Lugano, il perd patience et s’exile à Yverdon. Une saison réussie dans le Nord Vaudois lui offre sa chance à Neuchâtel Xamax où il claque les buts aux côtés d’Ideye Brown. Sans doute mal aiguillé par le président d’alors, Sylvio Bernasconi, désireux de réaliser une bonne affaire financière, il part alors à Schalke 04. Le pari de s’imposer dans l’un des clubs les plus prestigieux d’Allemagne face à une concurrence qui avait, entre autres, pour nom Raul ou Huntelaar, avec à peine six mois d’expérience en  LNA suisse, s’est avéré bien trop présomptueux. Son prêt à Mainz, où il ne s’entendra jamais avec l’entraîneur, ne s’avérera pas plus fructueux et, après trente mois perdus en Allemagne, il revient en Suisse par la petite porte.
Mario Gavranovic rebondit à Zurich où il retrouve du temps de jeu et le chemin des filets. Il débute en équipe nationale par un doublé retentissant contre son pays d’origine, la Croatie, et deux nouveaux buts, capitaux, contre la Norvège et l’Islande, en font même le candidat numéro 1 à la place d’avant de pointe titulaire. Sa carrière semble enfin sur de bons rails. Las, frustré par un début de saison raté avec le FCZ, il s’embrouille avec son entraîneur assistant Massimo Rizzo lors d’un match contre YB. L’altercation lui vaut une relégation avec la réserve du club et il disparaît des cadres de l’équipe nationale. Si aujourd’hui, Zurich l’a réintégré en première équipe, Mario Gavranovic a vu Seferovic s’installer comme attaquant de pointe de la Nati et des Kasami, Mehmedi, Drmic, Emeghara, Derdiyok ou Zuber lui passer devant en vue d’un ticket pour le Brésil. Une fois de plus, son impétuosité a donné un sérieux coup de frein à sa carrière et le contraint à une longue et patiente reconquête. A bientôt 24 ans, le temps commence à presser.    

Fatih Terim

Pigeon d’Or d’octobre 2009, deuxième en mars 2013 derrière l’intouchable Pascale Blattner, Fatih Terim fait partie des individus que l’on aime bien sélectionner, va savoir pourquoi… L’Empereur d’Istanbul a connu un automne difficile : en septembre, il était viré par Galatasaray après une série de mauvais résultats, notamment une défaite 1-6 à domicile contre le Real Madrid. Mais Fatih Terim est un survivant, un insubmersible, revenu trois fois à la tête de Galatasaray ou de la sélection turque, un mec qui a réussi à s’en sortir sans dommage après les tristes événements de novembre 2005 ou à être renommé sélectionneur national juste après avoir purgé neuf matchs de suspension en club pour ses excès sur le banc. Après son échec à Cim Bom Bom, le meilleur pote de Benjamin Huggel espérait donc renaître de ses cendres et confondre une énième fois ses détracteurs en qualifiant la Turquie pour la Coupe du Monde après les barrages.
L’opération rachat démarrait plutôt bien, puisque lors de l’avant-dernière journée, la Turquie profitait de l’effondrement de la Hongrie pour récupérer la deuxième place de son groupe et devenir maîtresse de son destin pour quérir une place en barrage où Fatih Terim aurait pu organiser un traquenard dont il a le secret. Las, l’appui trop souvent surévalué du public turc n’a pas suffi et la Turquie s’inclinait 0-2 à domicile contre des Pays-Bas déjà qualifiés, laissant les honneurs du barrage à la Roumanie. Si Fatih Terim est un excellent motivateur, capable d’opérations commandos ponctuelles, comme la victoire en Coupe UEFA 2000 avec Galatasaray ou la demi-finale de l’Euro 2008, il peine à faire progresser ses équipes sur la durée. En témoignent ses mésaventures à l’étranger (Fiorentina et Milan) ou ses trois échecs en trois tentatives (2006, 2010, 2014) de qualifier la Turquie pour une Coupe du Monde, presque un record. S’il ne tenait qu’à moi, il devrait être nommé entraîneur à vie de cette équipe turque…

Sacha Weibel

Le Lausanne Hockey Club retrouve la Ligue A après huit ans d’absence, y réalise des performances plus qu’honorables et pourtant l’ambiance n’a jamais été aussi morne et morose à Malley. Certes, cela fait plusieurs années que l’ambiance est en baisse à Malley, même le match décisif contre Langnau est resté bien plus sage que les promotions de 1995 et 2001, mais le retour dans l’élite aurait dû donner un nouvel élan. C’est le contraire qui s’est produit. Et la faute en incombe en grande partie à Sacha Weibel et à la nouvelle configuration absurde de la patinoire de Malley. Au-delà des innombrables erreurs commises dans le réaménagement du temple du hockey romand, c’est surtout la communication et les méthodes du directeur administratif du LHC qui dérangent. Plutôt que d’admettre que les modifications avaient essentiellement pour but d’améliorer le confort des VIP et d’augmenter la rentabilité des places, l’ancien numéro 85 les a imputées à la sécurité, ce qui a été démenti par les autorités et les faits, puisque la sécurité est beaucoup plus précaire cette saison à Malley avec des supporters des deux camps qui se retrouvent joyeusement mélangés.
Plutôt que d’ouvrir le dialogue avec la base, Sacha Weibel a préféré étouffer toute forme de contestation à coup d’interdictions de patinoire et de sanctions mesquines. Résultat : l’ambiance à Malley est triste à mourir, les affluences déçoivent et, en dehors de quelques occasionnels de passage qui disparaîtront rapidement et quelques moutons prêts à subir toutes les avanies sous prétexte que le LHC est en LNA, le malaise est patent dans les gradins de Malley que les supporters lausannois ne reconnaissent plus. Le pire, c’est que le principal responsable de cette forfaiture est un ancien joueur, ayant participé notamment à la glorieuse épopée de 2001, mais qui aujourd’hui s’enferme dans sa tour d’ivoire et paraît tout ignorer des traditions et valeurs de son club, voire même les mépriser profondément. A voir avec quel zèle l’employé Weibel a, pour faire plaisir à ses commanditaires zougo-canado-genevois, transformé l’illustre CIGM en temple consumériste sans âme ni passion, on peut se demander si vraiment un jour le joueur Weibel a vraiment vibré aux chants et aux chœurs de Malley. 

Michel Zeiter

Printemps 2011. Le HC Viège remporte le titre de Ligue nationale B et obtient le droit de lutter contre Ambri-Piotta dans un barrage de promotion dans lequel il n’est pas ridicule. A l’époque, tout le monde se pâmait – Le Matin et Christian Maillard en tête – sur la fabuleuse équipe haut-valaisanne, son organisation parfaite, sa gestion impeccable, sa Litternahalle imprenable et son légendaire coeur lui permettant de marcher sur l’eau. Deux ans et demi plus tard, le retour de manivelle est cinglant. Ce sont plutôt ses adversaires qui marchent sans peine sur la gueule des Viégeois alors que son management était supposé être envié par toute l’antichambre de l’élite suisse et même au-delà.
Ayant succédé à Robert Mongrain au poste d’entraîneur-chef, Michel Zeiter n’a jamais convaincu. Eliminé sans gloire la saison dernière au stade des quarts de finale au terme d’une saison médiocre, les Haut-Valaisans luttent actuellement ni plus ni moins pour une place en play-off. Un progrès fabuleux dans une LNB plus que jamais dépourvue de tout intérêt. La fantastique ligne Dolana-Triulzi-Brunold ne fait plus peur à personne, Forget est redevenu quelconque, tant est bien qu’il fut un jour un mercenaire hors norme et le coup marketing de l’été – la venue de Kovalev – prend le chemin d’un gros flop sous forme d’une retraite sportive à la Jan Alston.
Si les responsabilités sont multiples dans la débâcle du HC Viège, Michel Zeiter endosse la plus grande part, lui qui a démoli à peu près tout ce qui pouvait l’être dans une formation réputée pour sa régularité et son homogénéité. Il serait intéressant d’avoir le point de vue du St-Gallois, lui qui avait affirmé que si Fribourg-Gottéron avait perdu le titre, c’était en raison de la trop grande présence de joueurs romands dans l’effectif des Dragons. Avec seulement trois Welsches au sein du HC Visp, il faudra peut-être trouver autre chose…

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20 Commentaires

  1. Sans hésitapigeon, monsieur Evra pour avoir quand même réussir à faire un comparatif avec le plus petit latéral gauche de tous les temps… 1 coupe du Monde 1 coupe d’Europe… … … Mais bravo mais bravo

  2. Sélection difficile… mon coeur balance entre Evra évidemment, Weibel, Zeiter & Decastel.

    Fathi Terrine, j’en peux plus. Il a eu sa chance et n’a pas gagné (une fois de plus).

    Bon, en bon Lausannois, j’hésite vraiment entre Evra et Weibel ?

    ….

  3. J’aurais remis Roussey, parcec que son chanchement de club ainsi que son comportement envers le LS méritait le pigeon d’or de l’année, bien plus que la pauvre marionnette Decastel…

  4. Weibel le mériterait…Mais Evra est intouchable. Ce mec symbolise tout ce qui est imbuvable dans cette équipe de France post-génération dorée, c’est à dire le caractère de Nasri combiné à la bêtise de Ribéry (bien que ce dernier soit un joueur fantastique)…

  5. Weibel avec autant de plébiscite, parfois j’en oublie que ce n’est pas cartonrouge.ch mais plutot cartonrouge.vd

    Qui d’autre que Evra franchement…

  6. Sans hésitation aucune : « l’arrière (au propre comme au figuré) mancunien »!
    L’archétype de ce que le foot pro peut produire de plus pitoyable et détestable.

  7. Evra le mérite amplement pour son intelligence de balancer tout cela avant les barages…

    Pourtant, je vote pour Weibel car avec sa visison à court terme basée que sur les chiffres, il est pleinement responsable de l’agonie du temple du Hockey romand de Malley. J’espère que s’il gagne vous le lui donnerez et le filmerez pour voir sa réaction.

  8. Merci la rédac de nous donner SW sur un bûcher! Sinon je déteste evra et c’est un crétin mais qui mérite le plus le titre? Finalement Evra n’est néfaste qu’à lui-même et a la réputation de l’équipe de France… Rien de neuf au soleil.
    SW crache, pisse et vomit sur l’histoire d’un club de hockey connu pour sa popularité. Ses actes ont un impact bien plus important à mon sens. je finirai par un très prétentieux CQFD

  9. A part à Lausanne, personne n’en a rien à foutre de Sacha Machin… Si c’est lui qui gagne le Pigeon d’Or aux dépens d’Evra, ça prouverait malheureusement que 80% du lectorat de CR est lausannois.

  10. Moi je vote Weibel.

    On s’en fout de la misère française, on veut des sujets qui nous touchent directement.

    Là c’est Lausanne, peut être une autre fois Sion, etc

    Alors Weibel pis c’est tout.

  11. Plus que 25 votes à combler pour qu’Evra obtienne le trophée qu’il mériterait tant. Allez, on compte sur lui pour faire une belle prestation ce soir, et ainsi lui permettre de gagner cette course contre Weibel…

  12. Je suis pas du tout un fan du LHC, mais j’aime le hockey. Du coup, je me rends compte de l’impact négatif de Mr Weibel. J’avais le souvenir du chaudron de Malley et son accueil particulier, lorsque je suis venu cette année (dans le secteur visiteur), Malley n’avait plus rien d’hallucinant, c’était mort, peu d’ambiance (alors même que le LHC avait gagné), c’est dire ! Ok, on s’aime pas entre les différents clubs, mais on se bat tous contre le hockey popcorn !

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