Les perles de «Seppilein» ! (3/4)

Vous pensiez peut-être que Sepp Blatter a juste dérapé en se ridiculisant devant les étudiants de l’Université d’Oxford en octobre dernier au sujet de Cristiano Ronaldo. Pour notre plus grand bonheur, le Haut-Valaisan est coutumier du fait. CartonRouge.ch s’est amusé à compiler des vertes et des pas mûres sorties de la bouche du big boss de la FIFA. Régalez-vous. Ou pas !

Esclavage moderne. Au sujet du transfert de Cristiano Ronaldo entre Manchester United et le Real Madrid : «Si le joueur veut partir, alors laissez-le s’en aller. Dans le football il y a tellement d’esclavage moderne au niveau des transferts, c’est pour ça que désormais nous tentons d’intervenir dans certains cas. Le plus important, c’est de protéger le joueur et si celui-ci veut jouer dans un autre club, il faut trouver des solutions.»Dérapage incontrôlé. «Leo Messi est un bon gars. Tous les parents aimeraient l’avoir à la maison. L’autre (Cristiano, qu’il ne nomme pas) est comme un commandant sur le terrain. […] L’un dépense plus chez le coiffeur que l’autre, mais je ne peux pas dire qui est le meilleur» devant une salle comble de l’Université d’Oxford, hilare, fin octobre 2013.
Les homos. Peu après l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, il s’était laissé aller à une «blague» sur les supporters gay, disant qu’ils feraient mieux de «s’abstenir de toute activité sexuelle» durant leur séjour dans le pays du Golfe. Le président de la FIFA s’était ensuite piteusement excusé.
Bla bla bla. «Je proposerai un nouveau groupe de travail pour nous assurer qu’il n’y a pas de corruption au sein de la FIFA.» Les bonnes résolutions du début d’année ?

Dopage dans le football. «Il n’existe aucun produit capable de faire d’un mauvais joueur un bon joueur et d’un bon joueur un grand joueur. […] Le football est un sport technique où le dopage a peu d’impact. […] Non, vraiment, le dopage en foot, c’est une hérésie."
Dopage bis. Et si finalement il y avait eu beaucoup de bruit pour rien après le contrôle positif de cinq joueurs du Mexique avant la Gold Cup ? C’est en tout cas l’hypothèse avancée par Sepp Blatter. Guillermo Ochoa, Francisco Rodriguez, Edgar Duenas, Antonio Naelson et Christian Bermudez avaient été contrôlés positifs au clenbutérol, une substance interdite. Mais Blatter a expliqué que des traces de ce produit avaient été également retrouvées dans les analyses d’autres joueurs mexicains. «Quand nous avons reçu les documents, et spécialement après avoir parlé à notre responsable médical, nous avons constaté qu’il y avait cinq joueurs en situation difficile, mais que la présence du produit figure dans l’organisme d’autres joueurs de l’équipe.» Pour lui, il ne s’agit que d’un accident : «C’était définitivement dans des aliments, et on parle ici de viande. La Fédération mexicaine de football va prendre toutes les mesures, et nous sommes disposés à apporter notre aide.»
Racisme. Le président de la FIFA a balayé son existence, tenant des propos polémiques. «Il peut y avoir un problème entre joueurs, l’un ayant des mots ou des gestes incorrects envers l’autre. Mais celui qui est victime de ça devrait se dire que ce n’est qu’un jeu et que ça peut arriver. On est dans un jeu et à la fin on se serre la main.»
Corruption. Joseph Blatter a adressé ses «plus sincères félicitations» à M. Iya Mohammed pour sa réélection, alors que celui-ci a été écroué pour des malversations financières présumées à la Société nationale de développement du coton (Sodécoton) dont il est le directeur général. «Votre réélection est clairement un vote de confiance en vos capacités de la part de la communauté footballistique camerounaise et j’espère m’appuyer sur notre amitié et notre excellente collaboration pour améliorer notre bonne gouvernance. Je suis convaincu que votre riche expérience, vos connaissances et vos qualités personnelles auront un impact significatif sur le développement stable de notre sport au Cameroun.»
Corruption bis. «Il n’y a pas de corruption systématique à la FIFA. C’est de la foutaise. Nous sommes financièrement propres et clairs.»
Mépris. Présent au Brésil pour la Coupe des Confédérations en juin dernier, Blatter avait déclaré sans rougir que c’était le Brésil qui avait demandé à organiser le Mondial 2014, en réponse aux manifestants critiquant le coût de l’événement. «Le Brésil nous a demandé d’organiser le Mondial. Nous ne leur avons pas imposé le Mondial. Il y a des routes, des hôtels, des aéroports et beaucoup d’autres choses qui resteront.» «Nous avons un bon tournoi», a-t-il dit au sujet de la Coupe des Confédérations et «je suis sûr que les manifestations vont s’apaiser». Blatter avait assuré que «le football est plus fort que l’insatisfaction des gens», avant les manifestations sociales historiques qui ont secoué le pays,  à un an du Mondial 2014.
Mandat présidentiel. «Un président de la FIFA ne doit pas aller au-delà de deux mandats»… L’homme, qui caresse le rêve fou d’un Prix Nobel de la Paix, espère ainsi «terminer le travail», une formule qu’il reprend à la veille de chaque élection.
Je reste ou je pars ? «Ce sera le dernier mandat, non de fonction… Le dernier mandat de la réforme». Sepp Blatter menace l’humanité en envisageant de se présenter encore à la présidence en 2015.
Sexisme. Sepp Blatter a créé un petit scandale en suggérant que les joueuses devraient porter des shorts plus moulants pour attirer davantage l’attention sur leur sport. Blatter a déclaré que le football féminin avait besoin de sponsors différents de ceux qui soutiennent le foot masculin, et devait donc chercher à attirer des partenaires spécialisés dans la mode ou les cosmétiques au moyen de «tenues plus féminines». «Des shorts plus moulants, par exemple. En volleyball, les femmes portent des tenues différentes.»
Machisme. Dans les années 70, Sepp Blatter fut élu président de l’Association Mondiale des Amis des Porte-jarretelles, une organisation créée dans le but de protester contre «les femmes remplaçant les porte-jarretelles par des collants».
Fabio Cannavaro. Le refus de donner le trophée de champion du monde à Cannavaro en 2006. Cela reste un pétage de plomb inexpliqué. Le 9 juillet 2006, alors que David Trezeguet vient d’envoyer un plomb sur la barre et que l’Italie est championne du monde, Joseph Blatter refuse de donner le trophée au capitaine Fabio Cannavaro, comme le protocole le veut. C’est son vice-président Johansson qui s’en charge. Les motifs ne sont pas connus, même si l’on évoque le fait qu’une cérémonie était prévue pour Zidane (qui prenait alors sa retraite) en cas de victoire de la France, mais que la victoire de la Squadra avait tout chamboulé et énervé Blatter.
Technologie vidéo. «S’il vous plaît n’insistez pas sur la technologie. Le jour où l’arbitre prendra deux capitaines de côté pour étudier les moniteurs afin de voir si quelque chose est à l’intérieur ou à l’extérieur de la boîte sera le jour où les spectateurs vont dire non, nous ne sommes pas de la partie.»

Matches truqués. «Je pourrais comprendre si cela s’était passé en Afrique, mais pas en Italie.»
Love affaire. Se référant à la prétendue liaison du capitaine de l’Angleterre John Terry avec la petite amie de son ex-coéquipier Wayne Bridge. «Écoutez, c’est une approche particulière dans les pays anglo-saxons. Si cela s’était passé dans – par exemple – les pays latins, alors je pense qu’il aurait été applaudi.»
Simulation. «Je me connais, j’ai toujours été un attaquant. C’est vrai iI y a 50 ans maintenant. Toutefois je suis toujours un peu attaquant. Nous avons essayé de dribbler, mais quand nous ne pouvions pas passer et que quelqu’un mettait son pied, que faisions-nous ?Un peu plus que ce que nous aurions dû faire. Est-ce si terrible ? Je ne le pense pas. Il n’y a pas de motif suffisant pour prendre des mesures disciplinaires a postériori.»
Pub. Déjà familier des polémiques, il avait fait hurler les amateurs de football en proposant de découper les matchs en quatre périodes pour les pauses pub, histoire de séduire le public américain en vue de la Coupe du Monde 1994.
Buts. En 1996, Blatter suggère d’agrandir les buts de 25 cm en hauteur et de 50 cm en largeur pour favoriser des scores plus élevés…
Fraudes électorales. «Pourquoi je ferais ça ? Je ne vais pas faire une enquête sur moi-même. Les élections sont terminées.»
…etc, etc…
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

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4 Commentaires

  1. Blatter c’est le niveau zéro absolu en terme de crédibilité et de transparence. Et dire que c’est ce clown qui dirige la FIFA…pauvre football !

  2. Irrécupérable ce bonhomme…
    En fait le truc le moins c.. qu’il ait dit est le passage sur des tenues plus féminines dans le foot féminins.

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