Carton rouge à l’économie illusoire « No Billag » !

Dans la démocratie directe de notre pays, chaque citoyen possède des droits étatiques garantis ainsi que des devoirs envers ce même Etat. Soyons honnêtes, il est humain de nous lamenter quant à savoir pourquoi 50% de notre courrier représente des factures à payer. A peine réglées, arrivent déjà les suivantes. Un sujet fort déplaisant qui envenime nos années qui passent déjà trop vite et se ressemblent. Vient alors l’envie peu légale de perdre une ou deux factures volontairement, afin de s’en débarrasser. Autre option, cette fois-ci plus réalisable par les temps qui courent : à savoir supprimer la taxe Billag pour devoir en payer une en moins. Et pour cause, les uns se plaignent : « Pourquoi payer une redevance aux médias audiovisuels si je ne regarde même pas la TV suisse ? » Une solution sempiternellement financière qui en surface paraît compréhensible, mais qui au fond s’avère être une grave erreur inenvisageable. Les autres vont t’expliquer.

La société Billag est une filiale de Swisscom qui prélève aux ménages 451,10 frs par an, ensuite versés à la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) qui gère d’une part des chaînes TV et stations radios (la RTS en bon exemple romand), et d’autre part des télévisions-radios locales au bénéfice d’une concession. La redevance constitue jusqu’à 75% des recettes des chaînes de radio-TV en Suisse romande et surtout 86% des revenus de l’offre sportive de la SSR. La publicité comblant le reste.

L’initiative qui sera votée le 4 mars, lancée par les jeunes libéraux vise à anéantir ce procédé, et ce via l’ajout et la suppression d’alinéas dans l’Art. 93 de la Constitution. Un mode de faire tant radical qu’excessif qui semble largement confiner à une revanche voulue par ces initiants sur la défaite du 14 juin 2015 à propos de la redevance, devenue générale contre leur gré. La grande désillusion pour nos amis inconscients se situe au niveau des entreprises qui devaient donc également payer la taxe. Mince, les riches se mettent à payer aussi, quel dommage ! Relevons, chers lectrices et lecteurs, que Billag raccrochera dès l’année prochaine : Serafe SA prendra le relais et les ménages paieront presque 100.- de moins qu’aujourd’hui (365 frs./an=1 fr./jour).

Le hic majeur de cette taxe réside dans le fait que séparée des impôts (à l’instar des assurances maladies), elle passe par les mains d’une société privée. Si inversement elle était rattachée au tribut, elle serait bien moins discutée. Mais c’est un leurre de penser que puisque son nom diffère, la facture doit disparaître. Rassure-toi, personne n’aime donner son argent, surtout quand t’es à bout de nerfs car ta place de parc habituelle est occupée par une smart le lundi matin et qu’en plus ton cookie est trop grand pour le verre de lait. Une monnaie bien souvent virtuelle puisqu’aucun objet physique ne nous vient en retour. Si bien que le citoyen croit pouvoir s’en passer. Des dépenses de loin pas aussi attractives que pour un kebab de la Coop Caroline ou pour une manette Xbox sur Amazon : là au moins tu es récompensé de ton achat au rabais, en plus d’avoir gagné à la fois une tonne de phosphates inorganiques et en prime le bonus d’une conscience tranquille pour les pauvres employés sous rémunérés. De nos jours, la doxa de trop grand nombre d’entre nous ne franchit guère l’étape du portemonnaie et ne se soucie que trop peu du reste. Au demeurant, toi qui es en bonne santé, pourquoi claquer ton pognon pour l’hôpital ? Toi qui es aussi jeune que moi, pourquoi devoir dépenser pour le 3e âge ? Dans la mesure où il y en a pour l’éternité, pourquoi devoir payer l’essence chaque année plus chère ? Vient ensuite la question de la redevance, évidemment tu t’y attendais. Tu n’as donc pas d’intérêt pour l’audiovisuel suisse ? Figure-toi que les autres oui, et en Romandie ils sont 94% à regarder ou écouter la RTS via radio, TV ou internet. La réplique « Moi je…, les autres je m’en fous » est un argument des plus badins.

UNE INITIATIVE SANS ARGUMENTS

« Oui à la liberté, oui à la libre consommation ! » ne cesse de crier Nicolas Jutzet, jeune militant pour la suppression de Billag et parmi les représentants romands de l’initiative. Sauf qu’à travers ses interminables définitions et redéfinitions de ce que devrait être la liberté d’un citoyen suisse, par le biais de ses critiques vers un service public jugé trop désuet, au milieu de ses tentatives d’argumentation ajoutant que la RTS ne pourra faillir, les idées de Nicolas Jutzet ne coïncident pas avec la réalité telle qu’elle est. Prenons l’exemple des seniors qui passent en moyenne 2 heures quotidiennement sur la RTS. Je n’ai pas besoin d’aller chercher bien loin pour dire que mes propres grands-parents n’ont jamais fonctionné sans la radio, la presse écrite ainsi que notre TV : ils n’ont pas même accès à internet. Chaque jour, entre 780 000 et 900 000 citoyens sont téléspectateurs ou auditeurs au contact avec la SSR ! Trois quarts écoutent aussi la radio dans leur voiture. La raison est simple : l’offre est riche en variétés, en valeurs et répartie équitablement. Et ce ne sont ni les publicités ni les abonnements qui joueront les remplaçants rêvés d’une Suisse « libre ». Aujourd’hui, pour produire 1 minute d’émission sur la RTS, il faut produire 5 minutes de pubs’. Le marché suisse est trop petit, c’est donc inimaginable !  La vérité est que les gens votent OUI afin de s’éviter le paiement de la taxe. Ce OUI n’a rien à voir avec une quelconque liberté dont parle Jutzet. Les premiers sondages frivoles qui ont vu 56,6% des Helvètes en faveur de « No Billag » en sont un témoin fort. Que 60% de ces mêmes citoyens se disent être satisfaits des programmes de la SSR, en est un autre. La vérité est que tous les plans B pour sauver la RTS sont bidons sans cet impôt et que les initiants n’ont pas d’arguments. Si les alternatives à l’aide publique sous forme de taxe sont selon les jeunes libéraux l’augmentation radicale de la pub’ ainsi que la mise en place d’abonnements payants pour chaque domaine auquel on aurait envie de s’intéresser, il est certain que si un jour le citoyen romand (ou non) a l’obligation de payer un abonnement pour suivre une émission ou un sport, …

  1. il ira le faire sur une autre chaîne (étrangère) gavée de pubs (par exemples TFI, RTL9, Eurosport, RAI pour les Tessinois et ARD pour les Alémaniques) et non pas sur la RTS.
  2. Et inversement, s’il décide régulièrement de prendre des abos’ dans divers domaines afin de soutenir l’audiovisuel suisse, il payera au final bien plus cher que la redevance.

In fine, à coup sûr la SSR ne survivra pas. Ne te laisse pas piéger par l’économie illusoire que promettent les opposants au service public. Nicolas Juzet et Cie proposent une idée sans arguments et en décalage avec la réalité. Ce que les citoyens désirent n’est pas en lien direct avec cette idée. Ils pensent se libérer d’une facture, et c’est tout ! Sans pour autant avoir un grain contre l’offre de l’audiovisuel suisse. En un mot : l’inconscience. Le contraste entre les différents sondages (les plus récents rejetant clairement l’initiative) démontre à quel point les gens n’ont pas pris la mesure de la tromperie « No Billag ». La responsabilité est cependant de l’ordre des initiants qui ne voient pas les conséquences de la suppression de la redevance. Et les conséquences, plus graves les unes que les autres sont les suivantes.

Des propos aussi pitoyables que dérisoires conjointement à la hauteur et auteurs de la triste arnaque de l’initiative. 

L’ERE DU GRATUIT

Depuis l’invention d’internet, l’évolution technologique ne cesse de s’accélérer et de se renouveler chaque année. Le monde s’ouvre de plus en plus vers un univers commercial au grand dam de l’indépendance et de la diversité des médias de la SSR. Le citoyen d’aujourd’hui n’a plus le temps ou bien ne prend plus le temps. Les exigences au sein de chaque profession amènent les personnes à courir à droite et à gauche sans vraiment s’arrêter quelque part pour « prendre ce temps ». Les riches investisseurs s’en frottent les mains. L’ascension de Facebook (qui n’existait même pas lorsque Federer est devenu N°1) incarne parfaitement l’ère du gratuit qui nous habite. Internet nous ouvre à des facilités remarquables en termes de recherches : un gagne temps incontesté quand on pense à nos prédécesseurs qui n’avaient que le livre et sa bibliothèque pour étudier. Aujourd’hui, grâce à Skype, le Costa Rica n’est plus si éloigné de la Suisse. La Poste ne livre que des colis Zalando, les Apps’ « 20 Minutes » ou FB gorgées de faits divers informant « en surface » et occupant la population comme « passe-temps » ne servant qu’à combler les vides quotidiens (transports publics – pauses boulot – cours HEP – rencontres Tinder). Le Smartphone nous fait zapper, passant d’une info à l’autre sans effectuer de recherches. Attention, de nos jours tu n’as surtout pas droit à l’ennui. On n’a plus le temps ! Pourquoi payer pour un article analytique publié par Le Temps si t’as déjà passé en revue d’innombrables écrits gratuits en 2 minutes au moyen de 30 glissements de pouce sur un écran gavé d’ondes ? Des articles bien superficiels devenus des brèves symboles de la désinformation. S’informer « en surface » est un phénomène de société. On préfère ne pas payer, quitte à recevoir des contenus médiocres qui sans le savoir affaiblissent le marché intérieur. Ce cercle est devenu vicieux : trop de citoyens lisent et s’informent superficiellement. Il n’est donc pas étonnant que ces mêmes personnes finissent par étudier une initiative de pareille façon, négligeant par la même occasion le fait que l’offre actuelle de la SSR est si riche en diversité. Un luxe qui risque de disparaître pour l’anti solidarité et le caprice des plus inconsciemment ignorants.

PROFIT AUX RICHES, PERTE EN RICHESSE

Supprimer la redevance c’est faire confiance aux médias privés où les informations seraient orientées selon leurs propres intérêts, balayant les petits cantons au passage. A l’instar de certaines chaînes italiennes amenuisant l’objectivité des contenus. Dommageable serait une mainmise explicite de ceux qui possèdent l’argent et qui peuvent ainsi payer pour promouvoir leurs idées. L’autonomie suisse diminuerait considérablement due à l’imposition au public de la consommation de médias étrangers. Les débats seraient alors de plus en plus dominés par des sujets sélectionnés par les pays limitrophes. Les diffuseurs suisses privés ne pourront empêcher une fuite financière importante vers l’étranger. Ce sont les riches qui l’emporteront, ayant comme objectif la rentabilité au dépit des régions périphériques. Hormis chez quelques diffuseurs en Suisse alémanique où des abonnements suffiraient à suppléer à la redevance, les trois autres régions du pays se verraient ainsi cantonnées aux médias français ou italiens, tant leur marché est tout simplement trop réduit pour pouvoir consommer l’audiovisuel. Fini le relais des activités sportives cantonales, fini la pluralité culturelle et linguistique. La chaîne valaisanne régionale Canal 9 est animée sur mesure pour les 340 000 habitants du canton. Oui, chers initiants, la richesse se trouve être aussi des débats non mondialisés entre quelques dizaines de milliers d’habitants ! Et qui paiera pour défendre les Romanches ? Les vallées reculées ? Les cantons peu peuplés ? L’excessive « No Billag » anéantira les médias locaux et le soutien à la culture locale. Dans ce cas, il ne faudra plus compter sur l’aide aux radios locales et donc annihilé sera le soutien des radios locales aux manifestations dans les villages ! Bien malvenue serait dans ce cas une Suisse à deux vitesses. Ne laissons pas l’audiovisuel devenir un luxe inatteignable pour les défavorisés ! Cerise sur le gâteau, selon Doris Leuthard : « Le mandat d’une offre variée et égale dans toutes les langues disparaîtrait ». Où se situe la liberté évoquée par les Jutzet, Kessler, Barbosa et Morand ? Qu’ils fassent payer les médias gratuits actuels avant d’affirmer qu’on payera notre consommation ! Non, les citoyens ne seront en aucun cas privés de leur liberté. Et ce ne sont pas les chaînes TeleBlocher qui révolutionneront ce droit.

De plus, sans la redevance, la RTS perdra les trois quarts de ses recettes. La solution est maigre comme déjà évoqué plus haut. Les revenus tirés de la pub’ seront largement amoindris puisque les auditeurs seront bien moins actifs en raison de la diminution massive de l’offre (la redevance finance le 91% de la diffusion de la coupe du monde de ski à St-Moritz, par exemple). Les coûts de l’information et des divertissements produits et diffusés seront bien en deçà du budget minimal dont disposera la SSR sans Billag.  Vouloir supprimer la redevance et tout privatiser sans pour autant proposer une solution est irréalisable. La publicité et les abonnements ne combleront jamais ce vide budgétaire. « No Billag » confirme la tendance inquiétante de notre société qui pousse les riches à s’appâter et les pauvres à s’efflanquer. Un lien avec le refus de l’initiative 1 :12, tu dis ?

LA COHESION NATIONALE MENACEE, TOUT SIMPLEMENT

L’initiative vise à supprimer les droits de la Confédération sur la radio-TV suisse. Elle ne pourra plus prélever de redevance ni subventionner la SSR. Par-dessus tout, certains alinéas ô combien primordiaux de l’Art. 93 de la Constitution disparaîtront. Si bien que l’obligation pour les radios-TV de couvrir toutes les régions ne sera plus. Ici, l’enjeu principal est le respect des particularités des cantons et de ses régions ! Participer pour l’audiovisuel à la libre formation de l’opinion, à la culture et au divertissement. Une grave menace pour la démocratie directe du pays et l’équilibre entre nos régions. Selon Pascal Crittin : « Le mérite de la redevance est qu’elle permet d’avoir dans toutes les régions les mêmes égalités de prestations ». La confédération n’aura donc plus de contrôle sur le choix émis sur les diffusions. Berlusconi sera ravi.

NO BILLAG, C’EST NON A LA DIVERSITE !

Le prix actuel de la redevance Billag n’est de loin pas hasardeux. La SSR produit et diffuse des programmes en quatre langues ce qui est un cas unique au monde ! Se passer du service public c’est dire non à la diversité. Il s’agit de la vie civile, sociale, culturelle et sportive de notre nation. Les émissions humoristiques et culturelles seront les premières victimes du vide financier dont je vous ai fait part. Les Dicodeurs de Laurence Bisang, les Orties de Yann Marguet, Option Musique (qui soutient la création musicale romande) et Léman Bleu comme seuls exemples, ainsi que les créations d’autres milliers de cinéastes, compositeurs, traducteurs, comédiens, scénaristes se verraient en difficulté ! L’offre en diversité ne ferait que baisser. Leurs contenus ne pourront être autre qu’avilis. La RTS soutient de nos jours un tiers du domaine du cinéma suisse. Sans la redevance, il sera impossible de réaliser une prestation de haute qualité comme l’a fait Claude Barras avec son film « Ma vie de courgette ». La SSR a participé depuis 1996 à la production de 2000 films. Elle investit directement dans le cinéma helvétique via le Pacte de l’Audiovisuel, si bien que rien qu’à Lausanne des festivals comme celui de la Cité ou Jazz Onze + pour ne citer qu’eux, seraient plus qu’en voie de disparaître. C’est dire si l’impact de la RTS sur le domaine artistique est considérable. En Suisse, il est strictement utopique de penser qu’un cinéma de qualité puisse être proposé sans le service public. D’ailleurs, quel pays fonctionne sans cette solidarité vitale ? Encore une fois, un fossé se creusera entre les cantons : un cinéaste indépendant sera défavorisé et n’aura plus qu’à se payer un abo’ pour les matchs du Lausanne-Sport. Il s’en terminerait de ses activités professionnelles actuelles et sensées.

Concernant le sport, l’enjeu pour les minorités est la même. Des compétitions de ski alpin auront lieu en mars prochain à Crans-Montana. La télévision sera présente pour cet événement. Un hôtelier prévient : « Ce sont 30 personnes qui vont débarquer, 15 caméras, un camion de production. Et ça, ce sont des choses faites gratuitement par la TV publique pour retransmettre ces compétitions dans la région. C’est quelque chose qui serait impayable. Si cela devait disparaître, cela pourrait mettre en péril le tourisme et l’économie de notre région. »

QUI DIT FAILLITE DIT PERTE D’EMPLOIS

Rien d’étonnant qu’une perte de trois quarts des recettes de la RTS entraînerait des milliers de licenciements en Suisse. La redevance représente aujourd’hui 13500 emplois dont 4000 en Romandie. S’ajoutent à ces chiffres les 3000 entreprises suisses en relation commerciale avec la RTS. Tu t’en douteras, mais sans les services publics que toi et les autres milliers de ménages et entreprises verseront  pour soutenir la cohésion nationale (à savoir, 1 fr. par jour), près de 1o00 emplois seront supprimés à Genève, 230 rien qu’à Fribourg et 640 à Lausanne ! Sans omettre les 1500 postes menacés au Tessin, un canton qui a très vite tendance à être oublié au dépend de l’inconsciente volonté de se libérer d’une taxe. Les 2000 manifestants dans les rues de Bellinzone ne sont de loin pas une coïncidence.

UNE INITIATIVE A COTE DE LA PLAQUE

Chères lectrices et chers lecteurs, aujourd’hui la question ne se situe pas au niveau de la volonté ou non de supprimer une facture annuelle de plus (personne n’aime payer, on est tous d’accord là-dessus). La question n’est ni de savoir si on aime ou non la SSR, et ni de savoir si on aime Billag ou non (surtout que Billag est hors-jeu dès 2019). Les enjeux se situent dans la solidarité pour la cohésion du petit pays qu’est la Suisse ! Qui plus est, dotée de quatre langues officielles. Voter NON à « No Billag », c’est payer 1 fr. par jour pour une qualité audiovisuelle équitable et riche en diversité au sein de tous les cantons ! Voter NON à « No Billag », c’est refuser de se voir pris au piège d’une arnaque qui par le biais de l’inconscience anéantit la santé des particularités de notre pays. Voter NON à « No Billag », c’est donner un soutien aux cantons ainsi qu’aux personnes les moins favorisés, à la Suisse des champs, ainsi qu’à une communication nationale objective et à une vitesse !

Une question d’inclusion, également : la SSR apporte d’importants soutiens aux minorités via le sous-titrage et l’audio-description.

Voter NON à « No Billag » c’est porter le quatrième pouvoir à savoir les médias et la presse. Voter NON à « No Billag », c’est refuser l’égoïsme et l’anti solidarité qui mine notre ère en payant justement pour la consommation de notre pays à travers une idée de partage ! Justement, chers initiants, la qualité se paye, et privatiser un média c’est dire au revoir à la diversité de la RTS, amenant des fuites financières massives vers l’étranger, tout en accroissant les inégalités entre les populations. Non à loi du plus offrant ! Les plateformes Google et Facebook seront les premières à en profiter (elles contrôlent 78% de la publicité numérique actuelle). Les publicités ne pourront jamais suffire au budget qu’apporte le service public. Ainsi, refuser de payer pour les valeurs de notre pays signifie perdre en offres, productions, informations ainsi qu’en manifestations de qualités. C’est nier la richesse en diversité de notre pays. Une initiative qui ne touche pas seulement aux médias, mais également aux fondamentaux de la Suisse. Un luxe que tous les capricieux se refuseront de reconnaître (la SSR est critiquée pour la moindre erreur qu’elle commet et pourtant, tu es imparfait toi, non ?). En voulant faire croire qu’avec la privatisation le citoyen paye ce qu’il consomme, c’est au contraire la Suisse qui en payera les conséquences plus désastreuses et fatales les unes que les autres. Une économie illusoire.

A propos Thomas Christen 27 Articles
C'est dans la chronique FOOTURO, chers lectrices et lecteurs, que vous en apprendrez plus sur les perfs' actuelles des athlètes suisses qui ont joué les mercenaires du monde. A vous de voir : footuro ou footu pour la Nati ?

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