Vous reprendrez bien un Rikard ?

A la rédac’ de Carton-Rouge, on se focalise principalement sur les évènements acratopèges (vous l’avez certainement déjà remarqué à travers la concupiscence sans bornes que l’on porte à la phase de poules de la Champions Hockey League d’ailleurs). C’est donc tout naturellement que notre fort limitée capacité d’attention s’est brièvement tournée vers la Vaudoise aréna pour la venue du fameux Rikard Grönborg, grand diplomate de son état (et vaguement grossophobe quand même). Il allait sans dire que le LHC allait écraser de tout son excédent de poids ce qui restait de l’escouade du Suédois comme s’il s’agissait de vulgaires orthoptères phytophages et ainsi venger les affronts verbaux du 21 novembre dernier.

La mise en consultation de nouvelles (demi-)mesures

Vous vous souvenez de notre canevas spécial covid, utilisé pour la première fois le 24 octobre 2020 ? On dirait que c’est le moment ou jamais de le ressortir de la cave, alors que la merde est sur le point d’entrer en collision avec le ventilateur (comme on dit au Québec). Comme cet article est gracieusement sponsorisé par Renaud Séchan et qu’on ne croit pas aux coïncidences, on imagine que c’est bien là – à la cave donc – qu’on l’avait rangé.

Le plan de protection

Retour du masque à Malley et dans tous les espaces intérieurs vaudois depuis jeudi 2 décembre à minuit une. Pour limiter les transmissions du virus ou pour museler le (bientôt ex-)coach zurichois ? Apparemment pas la seconde option, puisque l’accessoire facial préféré de tout un chacun a depuis été remplacé par la fameuse « 2G » dans les patinoires helvétiques. On connaît des complotistes qui ne doivent plus savoir à quelle antenne se vouer.

Les plexiglas viennent d’être réintroduits au Palais fédéral, et pour cause.

L’aplatissement de la courbe

Celle des défaites à la suite du « Z ». Après la fête de tirs dont elle était sortie vaincue face à Rapperswil mardi (5-6), la Formule 1 zurichoise bloquée derrière le safety car depuis 30 rondes avait également réussi l’exploit de finir dans le bac à sable aux Vernets vendredi (1-3). Denis Malgin et ses coéquipiers avaient donc à coeur de ne pas réussir ce qu’on appelle communément un three in a Roe sur les bords de la Limmat.

Les joueurs en télétravail

Tobias Stephan, Aurélien Marti, Lukas Flüeler, Phil Baltisberger, Johann Morant, Simon Bodenmann, Marco Pedretti, Willy Riedi (blessés), Garrett Roe (cassé en deux par Mark Barberio le 21 novembre), Mark Barberio (exilé) et Guillaume Maillard (surnuméraire) étaient absents pour ce duel de panthères pubescentes. Deux d’entre eux avaient trouvé un job d’appoint au Spot Café pour la soirée. Le numéro 51 du LHC servait les bières au bar alors que son collègue floqué du 44 s’occupait des fondues en salle.

Le joueur en isolement

Mark Barberio. Quand on te dit que tu es suspendu 8 matches, tu prends ton mal en patience. Quand on te dit que tu es en isolement à Kazan, tu commences à prendre la mesure au sérieux. On savait Petr Svoboda désireux d’éviter des heurts supplémentaires entre son Freddie Mercury québécois et ses meilleurs ennemis zurichois, mais l’envoyer chasser le léopard des neiges en République du Tatarstan semble tout de même un peu extrême. Il paraît que la fermeture des Bars n’est pas à l’ordre du jour dans la région, ce qui est déjà une consolation.

Vous reconnaissez certainement les numéros 92 et 51, opposés hier soir, à l’oeuvre sous les yeux des cheerleaders du AK Bars Kazan en 2017.

Le Montréalais épouse donc le destin d’Ignazio Cassis dans l’ordre inverse: celui qui avait été désigné capitaine de la précaire chaloupe lausannoise avant d’avoir été présenté à qui que ce soit devient donc ministre des affaires étrangères du club vaudois. 

Les mesures d’urgence

L’arrivée de Francis Paré, le plus biélorusse des diplômés du Collège Charles-Lemoyne, en renfort. Avec un patronyme pareil, celui dont le Metallurg Magnitogorsk avait battu le défunt Lev Praha de Jiří Sekáč et Justin Azevedo (décidément) en finale de Coupe Gagarine 2014 devrait rapidement pouvoir revêtir une tenue rouge et blanche sur la glace de la Vaudoise aréna. On espère vraiment que la définition du mot « renfort » lui a été mieux expliquée qu’à Phil Varone en son temps.

L’horizon de Mark Barberio au Lausanne Hockey Club.

Au vu de son CV récent, on ne se permettra en tout cas pas de douter de son potentiel. 7 points en 25 sorties avec sa nouvelle équipe nationale, dont une 15ème place aux derniers championnats du monde juste derrière la Grande-Bretagne, une défaite contre la Pologne devant 150 spectateurs et une non-qualification pour les Jeux Olympiques 2022 organisés par les bienfaiteurs de Peng Shuai. Pas de doute, psychologiquement, il est blindé.

Ah on oubliait: comme toutes les mesures urgentes qui se respectent dans ce beau pays, on prendra soin de ne pas les appliquer avant deux bonnes semaines et la fin de l’essai de ce brave Francis à l’entraînement. Pour autant que celui-ci soit concluant, by Jove ! 

L’entraîneur sous respirateur

Rikard Grönborg. 

La période d’incubation

On peut se demander combien de temps il faudra pour que le coach précité se fasse démettre de ses fonctions. Jouer 8 matches en 13 jours et en perdre 5 dont 3 de suite devrait aider à accélérer le processus. A moins que la sortie d’Alain Berset – d’ores et déjà nominée pour un Champignac d’or – quelques heures avant la rencontre ne fasse des émules du côté d’Oerlikon et qu’on se dise tout simplement qu’on « considère encore et toujours que la situation est sous contrôle… mais qu’elle n’évolue pas dans la bonne direction ».

Le vengeur masqué

Christoph Bertschy et son penalty répondant au fauchage en règle de son coéquipier Ken Jäger seul face à Ludovic Waeber à la 7ème minute pour l’ouverture du score. Dommage, un shot de Jäger pour se faire justice lui-même, ça aurait eu de la gueule.

Bertschy s’apprête à transporter la foule de joie avec son Mobilis Penalty ©. 

Le faux positif

La réussite zurichoise annulée pour cause de passe avec la main dans les dernières secondes d’une double supériorité numérique pour les visiteurs (14ème).

2+2’ pour Christoph après avoir dit quelques mots bleus à l’arbitre.

Les travailleurs essentiels

La Section Ouest. Jugeant la nouvelle règle de la 2G en vigueur dans les patinoires dès cette semaine insuffisante pour endiguer la cinquième vague, la SO a décidé de donner de sa personne en refusant de chanter et ainsi éviter les contaminations par le truchement de postillons intempestifs. Joli geste (barrière).

Rassurez-vous, les Lions avaient tout prévu. Même l’entraînement au salut à un public clairsemé. Quand on vous dit que ça se joue sur des détails.

L’inauguration de la nouvelle version de la célèbre banderole librement inspirée d’un chant cher à un club obscur des bords de la Mersey, initialement agendée hier soir, est donc repoussée jusqu’à nouvel ordre. Il paraît qu’il est prévu de lever des fonds pour ajouter quelques mètres de tissu et un « EUH ENFIN ÇA DÉPEND » au fameux « LHC TU NE MARCHERAS JAMAIS SEUL ». 

Le foyer d’infection

La présence du CEO de la ligue Denis Vaucher en tribune nous a rappelé que la relation entre ces deux équipes était gangrenée depuis avril dernier et une série de playoffs aussi houleuse que peu disputée dans le jeu. 

Des scènes troubles (un peu comme nos photos) devant la cage de Zumbühl.

La zone rouge

Il y en a certainement plusieurs sur le corps du très jeune Kyen Sopa depuis sa rencontre assez peu fortuite avec les phalanges de Bertschy, décidément au four et au moulin, en fin de première période.

L’abandon des opérations non urgentes

Celle qu’a failli devoir subir Maïqueule Frolík à la suite de l’étreinte de Benjamin Baumgartner célébrant sa déviation victorieuse sur un tir de Fabian Heldner qui avait miraculeusement battu l’infortuné Robin Zumbühl (39ème, 4-1). A l’heure d’écrire ces lignes (21h31), on était prêt à parier notre troisième pilier que Stéphane Rochette allait s’écrier « c’est pas comment, c’est combien » à ce sujet avant la fin du prochain tour d’horloge.

Le manque d’habitude de ce genre de geste cette saison était pour le moins criard pour le numéro 98.

P.S. Frolík va bien, merci pour lui, le 5-1 à sa sortie du banc d’infamie ne doit rien à personne (52ème). Si l’on ajoute sa mention d’aide sur le 3-0 de Jason Fuchs en power play (!) 20 minutes plus tôt, on peut même se prendre à espérer que le Tchèque a enfin intégré la fameuse et trop peu souvent mentionnée cette saison à notre goût Culture de la Gagne ™️  vaudoise.

Le tri des patients 

Hormis le boycott (vocal seulement puisqu’une bonne partie du groupe était apparemment physiquement présente) de la SO, la 2G avait limité le parcage visiteurs à exactement 10 Zurichois. Certes, cela aurait fait une chambrée tout à fait honnête à la KRRRRRREKRRRRRR de Küsnacht.

Le vaccin

Le (superbe) but de Malgin à la 58ème minute (5-2) aurait pu contribuer à immuniser son équipe s’il était tombé plus tôt. Et il aurait probablement fallu au moins deux doses de plus pour réveiller des visiteurs qui souffrent d’un mal qui semble profond.

La minute Guy Parmelin

« Les décisions, si elles doivent prises (sic !), elles seraient prises assez rapidement (sic !) », déclarait le premier vigneron du pays il y a une dizaine de jours. Tiens, en parlant de saillies lexicales multilingues et syntaxiquement bancales, impossible d’oublier cette mémorable sortie de Chris Wolf lors du retrait définitif du maillot de Florian Conz à l’occasion de la venue du HC Ajoie le 30 novembre dernier. Alors que le CEO du Lausanne Hockey Club appliquait un adjectif élogieux à chaque lettre du patronyme de l’emblématique numéro 61, le « O comme obstinance (sic !) » avait tout de même de quoi surprendre.

La première occurrence de ce genre d’exercice en 2003. Une franche réussite.

Après quelques recherches, il s’avère que le terme « obstinance » n’est pas une contraction des mots « obstination » et « abstinence » (même si  cela irait fort bien au power play vaudois), mais bien un terme anglo-saxon assez peu usité. On imagine donc que le docte préposé à la rédaction des discours de l’organisation prillérane n’est autre qu’un ressortissant de la Belle Province, célèbre pour ses hockeyeurs et ses traductions littérales.

D’ailleurs, comme le disait David Desharnais au micro de MesSports.ca la version francophone de MySports samedi dernier, « c’est jamais un building facile de venir jouer ici ». Non, le match en question ne se déroulait pas à l’Ilfis.

La minute Guy Parmelin bis

On vous parlait de la Belle Province, on part donc immédiatement pour Montréal. Alors que Grönborg souffre visiblement d’accès d’entérocolite verbale sous nos latitudes, Jeff Gorton, vice-président des opérations hockey du Canadien, ne risque pas de se lancer dans des chapelets d’injures colorées dans la langue d’Arsène Bessette. En tout cas pas dans un futur excessivement proche a priori: 

 

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Le nouveau variant

Robin Zumbühl. Le dernier rempart habituel des GCK Lions dont nous parlions plus haut, 23 ans, néophyte à ce niveau et loin d’être ridicule en remplacement de Waeber dès le début de la deuxième période, repart avec le fameux MAGNOUM de champagne du Pays de Vaud dévolu au meilleur joueur de la partie du côté bleu et blanc.

Le complot facile

Patrick de Preux avait décidé de son propre chef, de manière tout à fait spontanée et sans arrière-pensée, de rejoindre le kop de Malley privé de ses chefs d’orchestre. Absolument.

A propos Raphaël Iberg 175 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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