Nous Marathon bien une bière, une fois !

Voilà, une bonne chose de faite … tout ne s’est pas passé comme prévu !

Résumé de l’acte 1 (à relire ici)

Je me suis lancé début 2022 le défi de faire le Beerlovers’ Marathon de Liège. Il s’agit d’un vrai marathon, mais agrémenté de stands de dégustation de bières et de produits locaux. Le 20.05.2022, je me suis mis en route pour la Belgique, deux jours avant la date fatidique de l’épreuve, le dimanche 22.05.2022.

L’arrivée à Liège et l’avant-marathon

Après 6 heures de route accompagnées de musique pour adolescents (Papa, je peux mettre la musique ?), nous voici arrivés dans la capitale économique de la Wallonie, peuplée d’environ 200’000 âmes (un peu de culture générale ne fait pas de mal).

Le samedi 21.05.2022 dans l’après-midi, je me suis rendu à l’Athénée Royale de Fragnée (en fait l’école) afin d’y retirer mon dossard et quelques goodies. Le bar était déjà ouvert et certains participants n’ont pas résisté à son appel. La salle était décorée pour l’occasion (rappelons que le thème du marathon était « Les années 90 »). Il y avait des consoles de jeu vidéos, des baby-foots et des photos géantes de diverses stars d’alors (Les Spice Girls, Baywatch et … Jacques Chirac !).

Relevons qu’un très chouette porte-dossard et porte-gobelet nous ont été remis. Le soir, une Pasta-Party était organisée : 3 sortes de pâtes avec sauces différentes, proposées sur un buffet. La bière était à volonté (16 sortes différentes, comme le nombre de stands durant le marathon…). Mes futurs collègues de course venus de Hollande et d’Angleterre ne se sont pas gênés, au point que certains, notamment le chauffeur de bus (vous comprendrez plus tard), avaient une petite mine au départ. J’ai été très peureux raisonnable et j’ai rejoint mon lit vers 22h après n’avoir bu que deux petites bières.

Au terme d’une bonne nuit, lever à 07h00, petit déjeuner, derniers préparatifs et … en avant.

Les costumes

Arriver dans la cour de l’Athénée Royale de Fragnée un jour de BLM, c’est un peu comme arriver dans une soirée fétichiste à Anvers un jour de variole du singe : surréaliste.

Au moins il faisait beau, et même chaud (jusqu’à 23 degrés).

La triste nouvelle du jour: Jésus n’était pas là. C’est ma plus grande désillusion. Parmi les multiples costumes, j’ai choisi de les classer en catégories pour plus de cohérence:

Les attendus

Forrest Gump, Freddy Mercury, Pamela Anderson et la famille Mario Bross.

Les hors-sujets

Des sachets de frites avec leur hot-dog, deux prostituées bas de gamme et … et je sais pas en fait !

Les plus marrants

L’équipe de Bob de la Jamaïque, les Biomen, Rafiki (qui brandit Le Roi Lion) et les 118-218 (et 318).

Mais encore …

Des Britney Spears, les Kodak Boys (mention spéciale, nous nous sommes mutuellement dépassés et encouragés au moins 10 fois), Thor, des sauveteurs de Baywatch par milliers, des Bavarois (??), l’équipe de France championne du monde de 1998, etc…

C’est quand même sympa de tirer la langue dans une montée et de se faire dépasser par Britney Spears en mini-jupe.

Le Gagnant

J’ai longuement hésité à attribuer le titre de meilleur costume au gars déguisé en vacancier et qui a couru tout le marathon… en claquettes. C’est incroyable mais vrai. A environ 2 km de l’arrivée, lors d’un dépassement, je lui ai fait part de mon admiration, et lui m’a fait part de son plein-le-cul-tisme. Je le comprends. Bon en même temps… Une idée pareille… Il a peut-être voulu rendre hommage au soldat qui fut le premier marathonien de l’histoire et qui a couru en sandales… (source mon pote Gégé hier soir)

Aux dernières nouvelles, il a subi une ablation des voûtes plantaires et la garde de ses pieds a été attribuée à la mère.

Finalement, le gagnant est à mes yeux cet Anglais assoiffé et déguisé en bus des Spice Girls. Il a quand même l’air de bien en chier …

En bonus, son départ plus que tonitruant…

Il a couru les 42.195 km (enfin un peu plus) avec ce costume … par contre il n’est pas arrivé dans les temps. Il faut dire qu’il avait un désavantage certain dans les parties d’escaliers, car il ne voyait pas ses pieds … Respect malgré tout, surtout vu le nombre de litres de bière qu’il a ingurgités lors de la Pasta-Party le soir précédent.

L’année passée, un coureur a fait les 42.195 km déguisé en chapiteau de plus d’un mètre de diamètre. Que dire… J’étais déguisé en coureur à pied, et c’était difficile quand même.

Le parcours et les stands

Il y avait 16 stands qui se succédaient le long du parcours. C’était tout simplement dingue. Voici les trucs les plus fous :

  • Une discothèque dans un tunnel au km 10 avec DJ et lumières
  • Une disco mousse à l’arrivée
  • Une dégustation de bière différente à chaque stand (comme promis, je n’en ai pas profité). De l’eau, du Coca et des fruits étaient également à disposition
  • Des spécialités locales à manger : des frites (!), des gaufres, de la glace, du jambon. Il y avait aussi des cacahuètes et des chips pour l’apéro à chaque stand…
  • Des orchestres, des DJs
  • Des jeux de société (!)

Les organisateurs ont fait une petite farce aux participants sur le nouveau parcours… doublant presque le dénivelé à 640 mètres ! Mes 100 kilos ont apprécié. Après 25 km, nous avons subi une succession de 3 escaliers en pleine ville médiévale, suivis de descentes vertigineuses et bien casse-pattes, le tout agrémenté ensuite d’une montée sérieuse de plus d’un km sur des pavés… Et tout cela entre le km 25 et le km 30 (car jusque-là, tout allait bien !). J’avoue avoir eu besoin de 5 km pour pouvoir me remettre en route à peu près correctement, mes jambes cherchant à se détacher de mon corps et à prendre la fuite, tout en hésitant à demander le divorce. Voici la troisième et dernière montée d’escaliers qui tuent la mort qui tue… (j’ai beau être matinal, j’ai mal)

Imagine le mec qui habite au milieu des escaliers et qui a oublié son Natel dans sa voiture en rentrant crevé du boulot …

Finalement, à l’arrivée, la distance affichée par mon application était toute proche des 44 km. Les montres et autres appareils de mesure de mes voisins de pensum en faisaient à peu près de même. Bon en même temps, un petit peu plus ou un petit peu moins…

Soit un temps d’environ une heure de plus qu’espéré … mais franchement peu importe. L’expérience était géniale.

L’after-party

Pour ceux qui n’en avaient pas assez, il y avait open bar et after-party jusqu’à 18h. Voilà à quoi cela ressemblait.

Quelques participants ont d’ailleurs prolongé l’effort. J’ai une pensée émue pour ce coureur hollandais croisé à 21h à l’hôtel et qui venait d’arriver, titubant et toujours en tenue. S’il me lit : c’est moi qui t’ai aidé à trouver l’étage et ta chambre. J’ignore quel effort a demandé le plus de temps pour te remettre : le marathon ou la fête qui a suivi ?

Après ça

Contrairement aux apparences, je n’ai eu aucune douleur articulaire et le trajet du retour s’est déroulé sans souffrance et sans encombre (et avec ma musique, faut pas pousser).

L’expérience était formidable… seul bémol : pour un premier marathon, c’est un peu long et vallonné. Je pourrais tenter à nouveau ma chance l’année prochaine, mais cette fois-ci au marathon d’Amsterdam (40 m de dénivelé à vue de nez) ou Paris (200 m de dénivelé), sans grande difficulté. Le prochain défi ?

Pour finir, j’adresse un petit remerciement à ma fille Elisa, fidèle supportrice et photographe. Je t’embrasse.

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