Salade de trèfles pour les kiwis

Deuxième quart de finale, au Stade de France. Plus tôt dans la journée, l’Argentine a éliminé le Pays de Galles, ce qui constitue quand même une sacrée surprise. Elle affrontera donc en demi-finale la Nouvelle-Zélande, pour un duel 100 % hémisphère sud. L’Irlande, qui restait sur 17 victoires d’affilée, ne parvient toujours pas à atteindre les demi-finales. Consolation toutefois : il est plus facile de noyer sa douleur dans la Guinness que dans un sauvignon blanc du pays des kiwis.

Regardez d’abord le résumé vidéo

Le match en deux mots

Yverdon – Lugano

Une pensée pour toutes les personnes qui ont mis RTS2, ont cru voir un Yverdon – Lugano et ont donc immédiatement zappé sur une autre chaîne, ratant par la même occasion un beau moment de sport.

Image exclusive du Yverdon – Lugano d’hier soir…

L’homme du match

Les vieux briscards néo-zélandais entrés en fin de match, genre Sam Whitelock, qui ont su rester calmes et apporter exactement ce qui était nécessaire à ce moment-là. Comme quoi, pour gagner des titres, c’est pas compliqué, il suffit de pas s’enflammer.

Mesure exacte de la pression ressentie par Sam Whitelock dans les dix dernières minutes d’un quart de finale de Coupe du monde…

Le busard du match (c’est un peu comme une buse mais en plus balèze)

Caelan Doris, qui commet un en-avant à la 73e, soit au pire moment du match où l’Irlande doit absolument revenir. Après, loin de moi l’idée de critiquer, si je devais réceptionner une chandelle avec un troupeau de Néo-Zélandais qui charge en face de moi, je finirais probablement dans le coma.

En même temps, on peut comprendre qu’il soit difficile de garder une chandelle dans les mains…

Le tournant du match

À la 53e, Mo’unga passe la deuxième et transperce la défense pour servir Will Jordan sur un plateau. Un essai qui fait mouche et qui fait mal en creusant le score, que l’Irlande ne parviendra plus à renverser.

Très beau ralenti de l’accélération de Mo’unga…

La chistera du match (c’est un joli geste technique)

Beauden Barrett qui tape pour lui-même avant l’essai de la 19e. Ça a l’air simple le rugby quand c’est joué comme ça !

L’esthète du match

Leicester Ofa Ki Wales Twickenham Fainga’anuku, qui marque le premier essai néo-zélandais, magnifique, après un une-deux de toute beauté. Apparemment le papa lui aurait refilé les prénoms des endroits où il a gagné ou bien joué avec les Tonga (merci Stéphane Rinaldi pour l’anecdote !). C’est sûr que si le papa avait gagné un match de district à Appenzell Rhodes-Intérieures, ça aurait eu moins de panache comme deuxième prénom…

L’arrêt-buffet du match

Plutôt la réalisation qu’on ne pourra pas arrêter les punaises de lit, grandes vainqueurs de cette Coupe du monde.

Rare photo de la réaction des punaises de lit quand elles lisent qu’on va les arrêter…

Le chiffre à la con

Il y en a plusieurs.

2

Soit le nombre d’essais irlandais (sur 3) marqués par des gars nés en Nouvelle-Zélande. Plus de seum que ça, t’es la Belgique !

37

Le nombre de phases de jeu sur la dernière action, soit une séquence défensive de 6 minutes pour les Blacks ! Ne cherchez plus, pour sauver l’archipel de Tuvalu de la montée des eaux, il suffit de mettre l’équipe néo-zélandaise comme digue et rien ne passera !

Le coach de l’océan Pacifique : « Mais écartez sur les côtés, bon sang ! »

L’anecdote

À noter qu’il n’y avait ce soir rien d’anormal à voir une telle concentration de Barrett (Jordie, Beauden et Scott) en Seine-St-Denis.

Les frères Barrett au complet…

La minute Christian Jeanpierre

Le duo qui officiait ce soir (Stéphane Rinaldi et Jonathan Torossian) a été top !

J’ai quand même réussi à relever trois moments Nutella :

Très beau rattrapage de Stéphane après avoir sorti que les Néo-Zélandais allaient « jouer à dix »  après le carton jaune d’Aaron Smith. Mention spéciale également à la liaison chiraquienne « Il y a 50 000 zirlandais ».

Côté Jonathan, superbe envolée lyrique sur « Ils se croient à la piscine et nagent dans le ruck ». Par contre, l’analogie « finir en terre promise » a fait plus chou blanc, étant donné que peu de gens rêvent d’y aller en ce moment…

N’empêche, merci pour le bon moment et vivement qu’on vous entende lors d’un prochain match !

La rétrospective du prochain match

Ce sera donc Argentine-Nouvelle-Zélande vendredi 20 octobre à 21 h.

Normalement, des pumas contre des kiwis, ça devrait donner un découpage en règle.

Mais en vrai, ça va se finir comme ça :

 

Plus près de chez nous, il y aura un Suisse-Suède le samedi 4 novembre à 15 h 30 à Yverdon. Pourquoi pas venir les encourager ?

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