On dit merci la quille et Michel

François Gabart a pris le meilleur des départs de la 30ème édition de la Transat Jacques Vabre ce dimanche 29 octobre. Mais pourquoi celui que l’on surnomme « Le Petit Prince des Océans » a-t-il autant le vent en poupe ? Décorticages fort de café.

Jeunesse sans faire de vagues

Né le 23 mars 1983 à St-Michel, en Charente, le petit François a eu depuis son tout jeune âge des envies d’évasion. Il faut avouer que quand tu vis dans un petit bled avec un nom pareil, tu n’as qu’un seul rêve : (te) barrer ! Et par tous les moyens. Y compris par les eaux.

A 30 ans, il gagne la 7ème édition du Vendée Globe dont il détient toujours le record, en solitaire et sans escale, sur monocoque, en 78 jours 2 heures 16 minutes 40 secondes. 2013 est une année faste pour lui, puisqu’il remporte également la Transat Jacques Vabre, l’Artemis Challenge et le Trophée Azimut. A chaque fois en compagnie du « Professeur » Desjoyeaux. De son prénom… Michel !

Au taquet, Gabart s’attribue ensuite la Route du Rhum 2014 et à nouveau la Transat Jacques Vabre 2015. En 2016, il pulvérise le record du tour du monde en solitaire. Trois ans plus tard, il finit notamment 2ème de la Brest Atlantique. Sans bateau et sans sponsor en 2020, il se met en retrait et participe activement à la construction de son maxi-trimaran actuel SVR-Lazartigue.

« Foc you ! »

10 ans après sa première quête, c’est donc dans le rôle de favori, floqué du matricule « FRA 1 » sur son Ultim, qu’il régate à l’occasion de cette Route du Café. Grâce à ses succès croissants, il relègue son Maître de l’époque au pseudonyme de « Petit Desj’ ». De quoi boire son petit-lait…

Avec des conditions dominicales dantesques, le gros port du Havre n’est pas en paix, mais Gabart rit et est balaise dans des conditions musclées. Dans cette épreuve en double, sans escale et sans assistance, il skippe aux côtés de Tom Laperche. Mais ne me la tendez pas !…

Les concurrents devraient être sur le pont.

« Martinique, ta mer ! »

L’arrivée est normalement prévue dans les Antilles, le dimanche 12 novembre, à Fort-de-France. Mais tant Poséidon qu’Eole ont décidé de se joindre à cette aventure qui regroupe plus de 100 équipages répartis en quatre classes distinctes : outre la catégorie de François Gabart qui s’est élancée comme prévu à 13h05, les Ocean Fifty ont vogué quelques minutes plus tard, précédant les nombreux Classe 40.

Et quid des Imoca ? Ils boivent la tasse à quai, depuis que les organisateurs ont décidé le matin-même de renvoyer leur départ, jugeant ces marins pas cap’ de le tenir dans des conditions difficiles… Il faut avoir un sacré grain pour ne pas oser les laisser s’y lancer. Frustrant et incompréhensible !

Ne pas pouvoir naviguer, sous prétexte qu’il y a du vent et des vagues, c’est comme demander à Marco Odermatt de ne pas skier directement jusqu’au bas de la piste d’un slalom géant parce qu’il y a des portes à franchir sur le parcours. Et de lui susurrer encore : « Tu feras attention, il y a de la neige… ».

Plutôt qu’une course disputée retransmise en direct, il a donc fallu se farcir un panel de théoriciens présents sur le plateau de France 3. Avec au commentaire, ça ne s’invente pas, Valérie Chopin qui interviewait Franck Cammas le « Petit Mozart de la voile », 4 fois vainqueur de l’étape. Disons-le franchement, celui-ci aurait préféré se retrouver au piano de son voilier, plutôt que d’éviter le coup de barre dans une émission mal orchestrée.

Cette édition anniversaire se veut exceptionnelle, au vu du nombre record de participants. D’autant plus que ce sport nautique sait évoluer avec son temps et faire preuve de modernité : les équipages sont parfois mixtes. Et ce n’est pas toujours l’épouse qui doit porter la voile, c’est même écrit dans le courant ! Il existe également des teams 100% féminins, sans forcément être de l’autre bord…

De la Suisse dans les idées 

Suite à cette déprogrammation, nos petits Helvètes engagés, Alan Roura (Hublot), Oliver Heer (Ocean Racing) et Justine Mettraux (Teamwork.net) doivent patienter et se la couler douce, avant d’en découdre.

A propos de cette dernière, la rumeur dit que la Genevoise aurait débuté par le canoë. Mais elle ne supportait plus les jeux de mots ridicules en lien avec son nom de famille. Distraite, elle laissait traîner partout ses pagaies. Et lorsque le moniteur demandait à qui elles appartenaient, tout le monde répondait en chœur : « Ce sont les rames de Mettraux ». Elle se mit ensuite à la pêche en mer, mais rebelotte ! Lorsque sa canne était retrouvée, ses partenaires affirmaient : « C’est la ligne de Mettraux ». Elle décida de mettre définitivement les voiles.

Si vous aussi, vous cherchez d’autres situations qui auraient pu arriver à JuJu l’Etourdie, n’hésitez pas à les ajouter en commentaire. Comme la fois où elle a oublié un ticket chez son esthéticienne…

Embarquement immédiat

Pour suivre la course de votre canapé et sans se mouiller, faites comme moi : surfez sur le Web !

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