Alter égaux

Carton-Rouge s’aventure dans une mise en parallèle parfaitement subjective de personnalités de Super League (entraîneurs ou dirigeants) avec des chefs d’Etat étrangers. Vous avez d’autres propositions ? Laissez-les nous en commentaires !

Adi Hütter (Entraîneur YB) // Justin Trudeau (Premier ministre du Canada)

Comme Justin Trudeau, et comme d’ailleurs l’autre Adolf bernois (à savoir Ogi), Hütter transmet une image dynamique et suscite une certaine sympathie. Offensifs, souvent séduisants et rafraîchissants, ses joueurs partagent pas mal d’épithètes avec le young boy de la politique nord-américaine.

Puissante sans être vraiment dominatrice, la troupe d’Adi vit, comme les Canadiens, dans l’ombre d’un grand voisin. Le goliath américain en impose évidemment à tous ses proches, à l’instar du SC Bern, dont l’Allmend est l’antre la plus populaire d’Europe. Les footeux bernois, à la recherche d’un titre depuis 31 ans, peuvent bien nourrir quelques complexes à l’égard des patineurs évoluant à quelques hectomètres. Et d’ailleurs, ces complexes n’existeraient pas sans l’invention du hockey par la patrie de Trudeau…

Et si certains Canadiens doivent être gavés du « America first », le footeux suisse moyen aimerait aussi un peu de changement. Bientôt un « Young Boys first, Basel second » ?

Christian Constantin (Président du FC Sion) // Donald Trump (Président des USA)

L’un met la main au cul, l’autre un coup de pied. Et les deux, en tout cas, sautent sur tout ce qui bouge en matière immobilière. Ces magnats qui n’ont pas froid aux yeux se plaisent à défendre l’indéfendable avec des formules qui font mouche.

Ils savent aussi assurer à leur descendance une place confortable dans leur organisation. Ca fait comme ça au moins une ou deux personnes qui ont peu de chance de se faire virer ou de démissionner à contre-coeur.

Et comme ils n’ont pas leur pareil pour susciter le scandale, les deux ont réussi, ces derniers jours, à se mettre à dos le monde du sport. D’ailleurs, tout comme les stars du sport américain, Rolf Fringer a mis le genou à terre…

Markus Lüthi (Président du FC Thoune) // འཇིགས་མེད་གེ་སར་རྣམ་རྒྱལ་དབང་ཕྱུག, Jigme Khesar Namgyel Wangchuck  (Roi du Bhoutan)

Le brave Jigme

Qui peut citer de tête le président du FC Thoune (ou même son entraîneur) ? Qui connaît le nom du roi du Bhoutan ? Voilà, ça fait déjà un point commun.

Thimphu partage avec l’Oberland bernois des paysages montagneux à couper le souffle. Dans ces cadres verdoyants, les personnalités sont rares, voire inexistantes, même s’il faut reconnaître que le jeune roi à la plastique avantageuse est parfois entouré de groupies dans ses déplacements. Peut-être comme Andres Gerber, le directeur sportif thounois aux faux airs de Tom Cruise ? On notera aussi que Benjamin Lüthi a évolué en Super League alors que son père était déjà président, ce qui ferait presque penser à la dynastie bhoutanaise.

Quoi qu’il en soit, tant les prestations thounoises que la diplomatie bhoutanaise ne font de mal à personne, si bien qu’on ne s’occupe pas plus de savoir ce qu’il se passe dans les bureaux de la Stockhorn Arena qu’au Palais Samteling.

Alain Joseph (Président du Lausanne-Sport) // Andrej Kiska (Président de la République slovaque)

A ma gauche, un chef d’entreprise chevronné. A ma droite, un chef d’entreprise chevronné. Et finalement, la Slovaquie et la Pontaise, c’est un peu pareil : on y va quand on n’a rien d’autre à faire, qu’il fait pas trop moche et parce que c’est pas bien cher.

Comme c’est pas forcément facile d’y attirer qui on veut, on se débrouille pour faire par soi-même afin de revendre ailleurs, que ce soit des joueurs ou des pièces détachées (l’industrie automobile fait 30% du PIB slovaque. Décidément, on meurt moins bête quand on est lecteur de Carton-Rouge…)

Enfin, on notera quand même que Kiska a écrit des bouquins sur le bonheur et le succès. C’est pas franchement grâce au LS qu’il a dû trouver l’inspiration…

Qui c’est? Kiska!

Raphaël Wicky (Entraîneur du FC Bâle) // Emmanuel Macron (Président de la République française)

Tant le FC Bâle que la France recèlent d’importantes richesses, mais les transitions sont parfois délicates. Changement d’époque, changement de génération, avec désormais des jeunes à la direction : Raphaël au bord du terrain et Emmanuel au bord de la Seine. L’un n’avait jamais dirigé d’équipe professionnelle, l’autre n’avait jamais affronté une élection. Mais tout n’est pas simple pour les débuts : la popularité du sémillant Macron est en berne, alors que le FCB hoquète en Super League. Les appels à la démission existent, mais il y a parfois une bouffée d’air grâce à l’accueil d’hôtes de prestige (Donald Trump ou Benfica).

Quoi qu’il en soit, si de nombreux Français contestent la Loi Travail de leur nouveau président, les Rhénans savent qu’il faudra bosser fort et être solidaires. Dans les deux cas, un objectif : ne pas aller En Marche arrière.

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