Portrait de Nicolas Malherbe, FC Chavornay Sports

Ami lecteur, comme tu as pu le constater depuis quelques mois, CartonRouge.ch entend développer son attachement au football régional romand. Pour ce faire, de nombreux résumés de matchs te seront proposés dès la reprise, bien entendu. Ces résumés seront le coeur de notre activité, mais un média, fût-il complètement amateur comme le nôtre, doit savoir se diversifier. Ainsi, divers portraits de clubs mais aussi de multiples entretiens avec des acteurs du football régional te seront proposés durant la saison 2007-2008. Chaque club ou joueur intéressé à figurer dans ces rubriques, dans toute la Romandie, est ainsi cordialement invité à prendre contact avec moi à timothee@cartonrouge.ch et nous lui consacrerons volontiers un reportage, dans la mesure du possible bien entendu !

Pour entamer en beauté cette rubrique, permets-moi de te présenter un jeune homme qui pourrait faire encore parler de lui dans le paysage du football régional vaudois lors des années à venir. Nicolas Malherbe, puisque c’est de lui qu’il s’agit, appartient à la race des finisseurs spectaculaires, une espèce en voie de disparition. Incapable d’assurer un but tout simple du plat-du-pied, Nicolas privilégie les frappes de 40 mètres dans la toile, les reprises de volée improbables du pied gauche en pivot et les grands ponts en déséquilibre face à un gardien décontenancé. Buteur atypique, plus proche du grand Alan Shearer que d’Alexander Frei dans le style, le buteur du FC Chavornay ne néglige pas pour autant ses statistiques, étant auteur de 51 buts en 4 saisons et demie de 3ème ligue vaudoise. Digne successeur de l’immense Pascal Piaget, avant-centre légendaire du FC Chavornay que 24 Heures, à l’époque où il s’intéressait au football régional, avait surnommé Le King, Nicolas est surtout un garçon très sympathique, aussi à l’aise à l’heure de l’interview que rapide et efficace sur le terrain !

Le Shearer du Nord-Vaudois

Nicolas, peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 22 ans, suis résident de Chavornay depuis ma naissance. Actuellement, je suis à l’Ecole d’Ingénieurs à Fribourg, étudiant en 2ème année en architecture.
Et au niveau footballistique ?
J’ai commencé le football très tôt à Chavornay, vu que mon père était une ancienne gloire du club, cela semblait logique. J’ai ensuite quitté le FCC de 17 à 19 ans pour rejoindre les rangs du FC Ependes du vénérable président Christian Bavaud.
Pourquoi ce départ ?
Ependes se trouvait à l’époque dans une catégorie supérieure et j’ai tout de suite été séduit par la sympathie et l’état d’esprit de ce club si particulier. Je n’ai pas hésité une seule seconde à aller jouer là-bas et cela a été très dur de partir de ce club formidable.
Tu es donc revenu à Chavornay il y a de cela 3 ans maintenant, suite à leur promotion en 3ème ligue. Tout se passe bien ?
Les 3 ans se sont très bien passés, avec notamment une jolie 6ème place il y a 2 ans avec un excellent entraîneur comme Franck Duplan qui a su tirer le meilleur d’un groupe à forte connotation villageoise.
Et comment se présente l’avenir ?
Chavornay est un peu dans le flou pour l’instant, il y a eu de très nombreux départs pour l’instant pas compensés, mais je fais confiance au comité pour que l’on puisse réaliser un joli championnat.
Gilles Jenni et Yves Hofmann étant notamment partis, tu es désormais seul leader de l’attaque des Corbeaux. Te sens-tu prêt à relever ce défi ?
Bien sûr, de toutes façons, je n’ai pas le choix !

Ce qui est frappant chez toi, c’est cette faculté à surgir là où on ne t’attend pas forcément. Tu connais parfois des passages à vide conclus par des buts incroyables ou des matchs où tout te réussit. Comment l’expliques-tu ?
Je ne l’explique pas, je le subis… Ce qui est vrai, c’est que je n’arrête jamais de tenter, j’ai suffisamment confiance en moi pour savoir que la roue tourne. Il suffit d’y croire…
51 buts en 3ème ligue, ce n’est quand même pas rien. Exerces-tu un travail spécifique devant le but ?
Pas plus que ça, je suis surtout un attaquant qui aime jouer au foot et c’est vrai que je reste souvent après l’entraînement avec mes copains tenter des gestes audacieux que j’aime reproduire en match.
Ton but le plus incroyable ?
Il y a deux saisons à Pied-du-Jura lors d’une victoire 2-0 face à cet adversaire assez rugueux. Gilles Jenni centre de la gauche et je réalise la volée parfaite de 18 mètres dans la lucarne. Sinon, une volée en pivot du pied gauche à Bottens la saison passée.
Le meilleur joueur avec lequel tu aies joué ?
Sans hésitations, Yves-Alain Henrioud, dit «Le Güt», à Ependes. Il a notamment évolué à Baulmes et j’ai beaucoup appris en le regardant à l’entraînement. Demandez à tous les gardiens du Nord Vaudois ce qu’ils pensent de son pied gauche… Sinon, Jérôme Reumer, mon premier entraîneur à Chavornay, il était entraîneur-joueur à l’époque et vraiment impressionnant.
As-tu peur d’un défenseur en particulier ?
J’ai de la peine avec les grands défenseurs chauves. En plus, j’en croise un à l’entraînement toutes les semaines. Affreux.
As-tu des surnoms ?
Bitter, en hommage à mon père. Sinon, on m’appelle parfois Le petit saucisson, parce que j’ai tendance à prendre un peu de poids lors de la pause hivernale !
As-tu des légendes dans le football, des joueurs que tu apprécies particulièrement ?
Ferenc Puskas, bien sûr, mais aussi Eusebio, Diego Armando Maradona et évidemment Marco Van Basten, pour ses gestes incroyables. Et comment ne pas citer Bernard Lavanchy ?
En-dehors du foot, quels sont tes hobbies ?
Je suis très occupé, mais je trouve du temps pour effectuer quelques pélerinages footballistiques. Les plus marquants étant sans conteste Newcastle (avec un but de Shearer !), Milan et… Vaduz que je recommande vivement ! Sinon, je suis un inconditionnel d’Eric et Ramzy, notamment leur dernier spectacle. Bourvil me fait également bien rire…
Un dernier mot pour la route ?
Longue vie à CartonRouge.ch et rendez-vous à la buvette du FCC !

Merci Nicolas et à bientôt !