Les coiffeurs croates tondent les Polonais

La Croatie devient de plus en plus l’outsider numéro 1 de la compétition. Non contents d’être assurés de leur qualification ainsi que de la première place de leur poule, les remplaçants croates ont tourné autour de la Pologne (1-0).

La belle histoire de cet Euro est donc venue des Balkans. Nous sommes en 2006, le prolifique attaquant du Werder Brême Ivan Klasnic est atteint d’anomalie rénale. Il doit recevoir une greffe de rein pour survivre. C’est sa maman qui s’y colle, mais l’organe est rejetée par le métabolisme du joueur formé à St-Pauli. Un mois plus tard, c’est son père qui passe sur le billard et, cette fois, l’opération est un succès.A l’instar de Jonah Lomu, la superstar du rugby, il retrouve petit à petit le chemin des pelouses. Il revient jusqu’à devenir le premier joueur transplanté à jouer, puis à marquer, au cours d’une grande compétition internationale. Nous sommes à la 51ème minute et le caviar distillé par Pranjic, intenable sur son flanc gauche, est transformé par Klasnic. Il entre ainsi encore un peu plus dans l’histoire du jeu.


Klasnic est un miraculé

Les Polonais tondus

Avec une équipe formée de remplaçants, avec au passage les deux «traîtres» Mladen Petric et Ivan Rakitic, la Croatie a fait l’essentiel du jeu et s’est logiquement imposé face à de pâles Polonais. Ces derniers, très à leur avantage en qualifications pour la deuxième fois consécutive, se sont liquéfiés lors de cette phase finale. Seule l’entrée de Smolarek a semblé redonner un peu de tonus à la phalange de Leo Beenhakker.
Pour sa première qualification à un Championnat d’Europe, la Pologne rentre à la maison avec un maigre petit point dans sa besace. S’ils peuvent maudire l’arbitrage contre l’Autriche (penalty douteux à la… 92ème), les Polonais ont surtout permis à Artur Boruc de briller. En première mi-temps, le dernier rempart du Celtic Glasgow a fait le désespoir des avants adverses. Rakitic, par deux fois, Klasnic, Vejic et Petric ont tous buté sur lui. Les Aigles blancs vont devoir rajeunir leur cadre pour pouvoir briller sur leur terre, dans quatre ans, au cours de l’Euro qu’ils co-organisent avec l’Ukraine. Enfin, si les stades sont prêts et qu’on ne se retrouve pas en Italie ou en Ecosse…

Bien dégagé sur les côtés

La Croatie fait peur désormais. De plus, ils disputeront vendredi à Vienne contre la Turquie un quart de finale largement à leur portée. Si tout le monde connaît désormais le talent des Modric, Corluka ou Olic, les remplaçants ont fait plus qu’un intérim lors du 3ème match de poule. Avec deux portiers de calibre international, Pletikosa et Runje, des éléments évoluant dans toute l’Europe et des jeunes prometteurs, les Croates semblent pouvoir tout renverser sur leur passage cette année. Elle est, jusqu’ici, la phalange à avoir laissé la plus grosse impression avec les Pays-Bas et le Portugal.


Bilic, un entraîneur très rock’n’roll

Sous la houlette de Slaven Bilic, la sélection au damier est emmenée par un entraîneur charismatique, bien loin des standards de la profession. Celui à qui la France en veut toujours (et on les comprend, se taper une finale de Coupe du Monde avec Franck Leboeuf, c’est couillu…), amateur de hard-rock et plus fun porteur de cravate de la planète, focalise l’attention sur son style déjanté et permet aux joueurs d’échapper à une trop grande pression. Jusqu’à quand ?

Pologne – Croatie 0-1 (0-0)

Wörthersee, Klagenfurt. 30 460 spectateurs (guichets fermés).
Arbitre : M. Vassaras (Grè).
But : 53e Klasnic.
Croatie : Runje; Simiec, Vejic, Knezevic (27e Corluka), Pranjic; Leko, Vukojevic, Pokrivac, Rakitic; Klasnic (74e Kalinic), Petric (74e Kranjcar).
Pologne : Boruc; Wasilewski, Zewlakow, Dudka, Wawrzyniak; Lobodzinski (55e Smolarek), Murawski, Guerreiro, Lewandowski (46e Kokoszka), Krzynowek; Saganowksi (69e Zahorski).
Notes : la Pologne sans Blaszczykowski, Kuszcaz ni Zurawski (blessés). Knezevic sort sur blessure (27e). Pranjic tire sur la transversale (55e). Un but de Smolarek est refusé pour une position de hors-jeu (72e).
Cartons jaunes : 38e Lewandowsky, 45e Vejic, 84e Zahorski, 85e Vukojevic.

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2 Commentaires

  1. Une fois de plus, la Pologne a tout raté lors dune phase finale, elle qui négocie bien les éliminatoires. Certainement léquipe qui a le moins bien joué de lEuro avec un seul but qui nétait pas valable à cause dun hors jeu. Heureusement que Boruc a sauvé les meubles, sans lui laddition aurait été très sévère

  2. Tout juste Gary, la Croatie fait figure dépouvantail et peut donc aller très loin du moment que, nendossant pas un rôle de favori, elle na strictement rien à perdre et…. tout à gagner. En somme, un profil de futur finaliste et même +. Quant aux deux « traîtres », on peut maintenant mieux les comprendre, mais ils auraient néanmoins fait beaucoup de bien à léquipe suisse qui, si elle sétait qualifiée, tombait sur la…. Croatie !!! On a finalement évité le pire…

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