Burp…

L’hygiène de vie des athlètes a toujours été un des thèmes préférés de débat parmi les supporters. De Sidney Govou aux joueurs de hockey amateurs de quatrièmes tiers-temps, en passant par les sorties alcoolisées des rugbymen qui sont depuis toujours dans les mœurs, y’a-t-il vraiment une vraie vérité vraie ?

Dans le football, c’est Sidney Govou qui a rappelé à tout le monde que les sportifs de haut niveau ont aussi une vie «à côté» des rectangles verts. En fin d’année 2008, l’ailier droit et éphémère capitaine de l’équipe de France lors du dernier France – Autriche était chopé avec 2,6 ‰ à la sortie de l’anniversaire de son coéquipier Jean-Alain Boumsong.Sidney «Whisky-Coca» (c’est son surnom) Govou a fait presque aussi bien jeudi dernier, 48 heures avant le derby face à l’AS Saint-Etienne. Le joueur de trente ans était allé voir le tournoi ATP de Lyon avec ses potes de l’OL et il a joué les quatrième, cinquième et sixième sets tout seul, au bar, au point d’être photographié par des fans à moitié ivre mort.

Irréprochable sur le terrain

Le «problème» avec lui, c’est qu’il peut se mettre dans les états qu’il veut, il a toujours assuré tant à l’entraînement qu’en match. Malgré (grâce ?) à son rythme de vie de «clubber», le natif du Puy-en-Velay est systématiquement celui qui se dépouille le plus sur le terrain. En prime, il s’était niqué le tendon d’Achille en janvier et, à la surprise générale, il a pu faire son retour avant la fin de l’exercice. Une faculté de récupération phénoménale, donc. Alors ? Faut-il pour autant le blâmer de son penchant pour la bouteille ?
Le problème est vieux comme le monde dans le hockey romand, au LHC plus particulièrement. Les spectateurs semblent s’offusquer de voir que les sportifs de Ligue nationale ont aussi une vie à côté des rinks et que ceux-ci s’arrogent le droit de faire comme tout le monde et de sortir en boîte après les matches, voire plus si affinités. Comme des jeunes de leurs âges en quelques sorte.
Cela a d’ailleurs été très souvent une des «excuses» favorites pour analyser les performances en dents de scie du club vaudois. «A Lausanne, il y a une vie nocturne qui attire trop les joueurs. Après on s’étonne qu’ils ne valent rien !», dit l’adage ou plutôt le supporter physionomiste accoudé au bar, une chopine à la main. C’est bien trop simpliste comme raisonnement, mais pourtant, chaque année on a droit au même couplet.

Dix chopes

C’est encore plus flagrant au rugby. Alors que les troisièmes mi-temps sont réputées depuis toujours dans le sport à XV, le professionnalisme à outrance qui est en train d’envahir le monde du ballon ovale n’y a absolument rien changé. Et personne n’y voit d’inconvénient. Une sorte de «valeur» de l’Ovalie, perpétuée malgré les sommes pharaoniques en jeu.
Un exemple parmi d’autres ? A son arrivée à Perpignan, Dan Carter, le meilleur joueur du monde, est invité à une petite «sauterie» avec ses coéquipiers. Pas fous pour deux sous, les Catalans testent le coffre de l’ouvreur Néo-Zélandais. En une petite soirée amicale, Carter avoue avoir descendu dix chopes de bière. Autant dire qu’il a été immédiatement adopté.
Alors, y’a-t-il une règle en la matière ? Sous prétexte qu’ils sont professionnels, les joueurs se doivent-ils de vivre comme des moines ? Ou alors sont-ils des êtres humains comme les autres qui ont tout autant le droit de s’amuser et de décompresser avec une bonne mousse ? Le débat est lancé.

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19 Commentaires

  1. Il parait même que certains journalistes ne cracheraient pas dans le verre…Mais cela ne nous regarde pas comme disait l’autre.

    Les sportifs ont droit à une vie comme les autres. Du moment qu’ils ne sont pas bourrés lors des compétitions et/ou qu’ils assument les lendemains d’hier. Je me rappelle que les 2 tsars russes de Gottéron n’étaient pas du genre à ne boire que de l’eau ni à se contenter d’une seule petite bibine. Mais le lendemain c’était les premiers à l’entraînement et ils menaient le rythme. (qui a dit: ah oui mais alors c’est pour ça que Gottéron n’a jamais fait le titre!)

  2. Dans les grands exemples des sportifs qui ont une vie en dehors de leur sport respectif, il y en a un qui est admirable, c’est Bode Miller.

    Quel talent ce type quand même…

  3. Chacun fait de sa vie ce qu’il lui plait (en tout cas dans les sports individuels, pour les sports collectifs, les clubs peuvent légitimement exiger de leurs joueurs que leur style de vie ne préjudicie pas leurs performances…)

    Au lieu de citer comme « exemple » un Govou ou un Bode Miller en essayant de prouver qu’une hygiène de vie discutable ne nuit pas à une grande carrière, ne serait-il pas plus juste de soutenir qu’il y a plus d’exemples de personnes ayant raté leur carrière, à cause de leur hygiène de vie?

    Et finalement, les apparents problèmes d’alcoolisme récurrents de Sidney Govou (appelons un chat un chat…) devraient plutôt être un sujet de tristesse que d’admiration…

  4. On ne peut que trouver ça dommage qu’un athlète passe à côté d’une carrière à cause de son hygiène de vie mais en fin de compte, c’est son choix.

    Et puis, cela donne encore plus de crédit à ceux qui, même pétris de talent, on mit et remit l’ouvrage sur le métier pour arriver au top.

    PS: HL, deux mines en un an, c’est de l’alcoolisme?
    Comme disait l’autre:  » Que celui qui n’a jamais pêché lance la première pierre. »

  5. tout arrive, je suis assez d’accord avec Henri Leconte ci-dessus pour une fois!

    Si on prend l’example de qq skieurs valaisans, on peut pas dire que l’alcool leur ait fait que du bien. Si Collombin avait tapé moins sec dans le Fendant, on parlerait nettement moins de B. Russi de nos jours et plus du ‘brave’ Roland. Quant à Gaspoz, il aurait peut-être passé cette maudite dernière porte à Crans Montana Montana….
    Sante quand meme…

  6. Only One Georges Best !!

    « C’est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S’il se passe un truc moche, on boit pour essayer d’oublier; s’il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s’il ne se passe rien, on boit pour qu’il se passe quelque chose. »
    Charles Bukowski (mémoires d’un vieux dégeulasse)

  7. Quel poivraux !! c est une honte !! il faut le licencier…belle exemple pour les jeunes qui le voit comme une idole…et tout le monde l’excuse…tous des ânes dans le foot…supporters..joueurs…dans le même sac.

  8. Comme j’aime ceux qui jouent les jeunes vierges effarouchées… Ceux là doivent être les mêmes qui se scandalise lorsqu’un mec se fait gauler par le contrôle antidopage…
    Il est vrai qu’un athlète devrait être un exemple pour chacun d’entre nous.
    Simplement, il ne faut pas oublier que c’est nous (spectateur-admirateur) qui lui donnons ce rôle à cet athlète. Ce dernier n’exerce seulement sa discipline de façon exemplaire et admirable, bref hors norme, par rapport au commun des mortels que nous (je) sommes (suis).
    Maintenant, les exemples cités en dessus, ne sont que des personnes qui vivent… Faut-il les en blâmer ? Et la liberté d’autrui, il serait bon de la respecter. Et finalement qui sommes-nous pour les juger…
    ABE

  9. Le coach de Tottenham, Harry Redknapp, a déclaré:  » Un joueur professionel qui boit de l’alcool, c’est comme mettre de l’eau dans une formule 1. »

    L’image est assez bien choisie, l’alcool est mauvais pour le rendement physique des sportifs de tous les niveaux.. Cela s’en ressent sur les performances du corps c’est certain.

  10. @ littlemuseau

    Il a pas de bol alors Govou, s’il prend juste deux mines par an de se faire choper par les flics une fois pour conduite en état d’ivresse et une autre d’être totalement bourré devant la moitié de la presse lyonnaise… Chopé deux fois sur deux, quelle poisse.

    Et un gars qui est debout avec 2.6 g dans le sang, c’est quelqu’un qui ne boit jamais, mais jamais – on est d’accord.

    Pour avoir vu des personnes se détruire avec l’alcool (et leur entourage avec…), j’avoue que cela me hérisse de lire certains « admirer » certains sportifs, parce qu’ils sont capables d’avoir une carrière de haut niveau et d’avoir un problème d’alcool simultanément.

    C’est une attitude de gros beauf de dire « il joue bien et en plus il est défoncé en permanence et il roule en état d’ivresse, c’est super cool ouah le gars génial ».

    Franchement, la cirrhose du foie, être mort à 45-50 ans, socialement détruit, etc., c’est quelquechose d’admirable?

  11. Pour illustrer mes propos, je vais choisir un exemple que je connais, les joueurs du LHC. A chaque fois ou presque que je me rends dans un lieu lausannois de débauche du côté de la galerie de Saint-François, j’y trouve mes joueurs préférés (pas tous heureusement, mais le noyau dur reste le même) qui boivent et discutent tranquillement abordé par des dizaines de pucelles en chaleur, ben je me dis quand même qu’il mouille leur t-shirt de clubber que leur maillot de hockeyeur… Mais ils ont regardé leur classement?!?! Je ne pense pas… Ou alors c’est (encore) une stratégie marketing incroyable dégotée de derrière les fagots par nos sympathiques mais néanmoins peu (in)capable dirigeants mallaysiens…
    Certes, je m’avine aussiet donc je n’ai rien à dire… Mais je pense tout de même que mes performances s’en ressentent beaucoup moins… Et je ne suis pas bientôt en position de relégable malgré le plus gros salaire/budget de la ligue…

    ABE (nos 3 et 81 notemment, veuillez prendre bone note…)

  12. Les athlètes ne boivent pas pour améliorer leurs performances (j’en connais qu’un, c’est moi et à la pétanque uniquement….) mais dans un but festif (ce qui est le cas de tout le monde, non ??). La performance d’un sportif est liée à son bien-être, donc si un ptit verre de temps en temps est nécessaire, eh ben je vois pas de problème…. tant qu’il assure. C’est valable aussi pour nous tous. Celui ou celle qui se met des mines à tout va et qui fait l’épave au job, il se met sur la touche également…

  13. Les sportifs sont des êtres humains et n’appartiennent à personne. S’ils ont des comptes à rendre, c’est à leurs sponsors ou/et à leur employeur. Tout ce qu’on peut leur demander, c’est d’arriver sobre aux entraînements et aux matchs, tel un travailleur se doit de ne pas être bourré au travail. Je pense qu’ils sont assez grands et qu’ils peuvent occuper leur temps comme bon leur semble, n’en déplaise aux bien-pensants. Ensuite chacun est libre de supporter qui il veut. Aucun sportif n’a l’obligation de faire de son maximum pour plaire à tout le monde. C’est sa vie.

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