Fribourg Gottéron plafonne

Après les folles espérances de début de saison, lorsque les médias lui prédisaient un destin teinté de rose, Fribourg Gottéron a déjà la gueule de bois. Foi de Gary Romain, les Dragons vont manquer les séries et pire, la saison prochaine s’annonce d’ores et déjà encore plus compliquée. Enfin, si les Fribourgeois ne retrouvent pas l’essence qui a fait d’eux ce qu’ils étaient…

Corsin Casutt était la bonne pioche de ce début de saison. Le petit Zougois a été le seul joueur de St-Léonard à surnager alors que Gottéron était à la peine et, mieux, il a confirmé par la suite. Mais voilà, on ne quitte pas la Suisse centrale comme ça, surtout quand on y a laissé son coeur. Serge Pelletier n’y est pour rien, mais le constat est patent, après une année sur les bords de la Sarine, le numéro 14 s’en retournera d’où il est venu en laissant derrière lui un souvenir aigre-doux.

Adieu veaux, vaches, Sprunger

Un autre est pourtant chez lui à Fribourg, mais à 24 ans, il s’est rendu compte que le costume des Dragons était trop petit pour se fondre dans celui de champion national. Et puisque David Backes lui a montré que le vrai hockey des grands n’était pas fait pour lui, Julien Sprunger semble avoir définitivement tiré un trait sur l’ambition majeure de tout hockeyeur qui se respecte : traverser l’Atlantique.

En fin de contrat en mai, «Commotion Man» va s’en aller sous d’autres cieux, gagner plein de sous avec les Lions de Zurich ou «il Grande» Lugano. Une stratégie très suisse, qui consiste à gagner le maximum d’argent le plus facilement du monde. Pourtant, les récents exemples Mark Streit et peut-être ceux encore plus couillus de Daniel Steiner et Andres Ambühl auraient dû convaincre le matricule 86 de la Grange de montrer qu’il a des couilles et faire le grand saut. C’est raté.

Palier manqué

Le Dragon voulait faire comme la grenouille et se pensait plus gros que le boeuf, juste parce qu’il a battu par erreur et grâce à l’intervention du St-Esprit Berne puis Zurich ces deux dernières saisons. Mais, au passage, les Fribourgeois ont oublié ce qui avait alors fait leur force : l’état d’esprit. Le quadruple vice-champion (quand on se gausse de ça, on a tout dit…) pensait qu’avec tout le pognon lâché par une certaine banque locale il pouvait passer un palier. C’est raté aussi et dans les grandes largeurs.
Il a fallu dix défaites lors des onze premières rencontres de la saison pour mettre un bon coup de pied au cul à ceux qui se sont transformés en divas l’espace d’un été. Avec cette solidarité retrouvée, les Fribourgeois ont pu redresser la barre avec huit victoires de suite. Mais voilà, il faut croire que ces derniers n’ont pas appris de leurs grosses têtes passagères et sont depuis retombés dans leurs fâcheux travers. A tel point qu’ils vont réussir à se faire doubler dans le sprint final par Biou ou Rapperswil. Une sorte d’exploit dans le genre.

Enflammade générale

L’exemple-type de l’enflammade générale à St-Léonard cet été ? Le recrutement de Robin Leblanc. Poussé au bout du banc à Davos, le Canado-Suisse au salaire appréciable a suivi la même trajectoire à Fribourg où sa nonchalance et son rendement très décevant ont fini par lasser Serge Pelletier. Il devait être la tête de pont du recrutement, il obstrue dorénavant des travées à guichets fermés. Une sorte de partenariat perdant-perdant. Quand même, 3 buts et 5 assists pour un «gros» renfort, ça claque, non ?
Malgré tout, et grâce en partie aussi à une campagne de presse outrageusement orientée et favorable, le coach de Fribourg a conservé sa place contre vents et marées. Pourtant, de bon motivateur ultra-positif, il n’a pas su se muer en gérant d’égos surdimensionnés. La croissance exponentielle voulue par le club passe-t-elle toujours par lui après ce constat ? La question mérite d’être posée et on serait, à l’heure actuelle, plutôt tenté de répondre par la négative. Mais le lobby québécois en Romandie étant ce qu’il est…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

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13 Commentaires

  1. Voilà, ça c’est dit !! Manque un peu d’humour, c’est en parti vrai, tu as bien exagerer certain point mais bon on voit que tu arrives pas encore à la cheville de Baudry… XD

    Courage…

  2. L’article est correct. Le formidable esprit du printemps s’est égaré on ne sait trop où durant l’été. On a cru naïvement, moi le premier, qu’Aubin, Lèchematouf, Leblanc et Leuenberger allaient donner à Gottéron le petit plus qu’il semblait manquer contr Davos. Il aura malheureusement fallu plus de trois mois pour qu’Aubin se rappelle qu’il était censé être un leader. Leuenberger est correct mais sans plus, le petit ukrainien également et Leblanc a du égarer le manuel du hockeyeur entre Davos et Fribourg. Gerber quand à lui correspond bien à ce que l’on attendait: une pive sans nom n’ayant strictement rien du hockeyeur. Ah oui, Voisard….Si la LNB est aussi lente que ça, il sera peut-être utile à Ajoie. Sinon…

    Si on rajoute que Caron est passé d’extra-terrestre à gardien ordinaire (ses espoirs de signer aux Canadiens y étant sans doute pas étranger), les blessures de Bykov, Sprunger et Jeannin, on aura tout dit.

    A non: l’incompétence totale à Pelletier à mettre un power-play digne de son nom en marche. 3 ans qu’on fait bêtement tourner le puck (bon 1 fois sur 20 ça marche) autour du carré adverse et que personne n’ose aller se faire mal devant le gardien adverse.

    La fin de championnat va être à suspens: en battant Langnau ce soir, Gottéron éliminerait un candidat et ensuite tout se jouerait entre le Biou de Georges Baudry, l’équipe du Knie et les dzos.

    Et je n’ai pas l’impression que c’est les 2 adversaire du mois de mars, Berne et Genève, qui vont faire le moindre cadeau à Gottéron (et ils n’ont aucune raison d’en faire…)

  3. Y avait de quoi mieux faire comme article sur cette équipe de guignol et leur supporter qui se voyait déjà champion du monde en juillet.
    Au vu de leur défense fallait vraiment être sérieusement handicapé mental ou absolument rien connaitre au hockey pour croire qu’il pourrait gagner la coupe. J’imagine que c’est un mélange des 2.

  4. Une chose est sûr, pour une fois c’est pas nous qui avons eu la grande gueule!
    D’ailleurs du côté de Genève, on n’a jamais été aussi modeste que cette saison =)

    Parole de genevois

  5. Les exploits de Fribourg ces deux dernières années étaient plutôt phénoménaux. Même un supporter Genevois pourrait l’admettre.

    Du coup, quoi de plus légitime que d’espérer aller plus loin, cette année ? Malheureusement, ça s’est pas passé comme prévu… mais tout reste possible.
    L’émotion emportera le tout ! J’en suis sur !

  6. C EST JUSTE!
    si Fribourg est encore en LNA a ce jour c est juste grace a la BCF!

    la meilleure chose qui aurait pu arriver a ce club c est un petit tour en LNB…..

  7. Aux Genevois : l’an passé, McS a dit quoi en début de saison ? Nous voulons le titre. En fin de saison, qui a volontairement perdu un match pour tirer Kloten, l’équipe « la plus faible » des 1/4 ? Et qui s’est fait sortir en 4 petits matchs ?

    Merci de nous donner des leçons sur les ambitions, j’en ris encore.

  8. On fera les comptes en mars. Seule la qualification en play-offs compte. Et après, qui vivra verra. Et peut-être que ceux qui rient aujourd’hui pleureront à chaudes larmes en mars. Cela s’est déjà vu plus d’une fois.

  9. …et servette détient le coach le plus exécrable au monde…

    Dommage ces «  » »supporters » » » qui investissent plus de temps et d’énergie à critiquer et à se réjouir du malheur des autres qu’à soutenir leur club…

  10. Pffff… effectivement, on ne va pas polémiquer avec les genevois… gardons notre salive et notre énergie pour soutenir notre équipe! Jusqu’en finale…!

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