Les Pigeons de la Coupe du Monde : groupe B

Dans le groupe A, Patrice Evra, Cristiano Ronaldo et Alex Frei ont brillamment validé leur ticket pour la finale du Pigeon d’Or de la Coupe du Monde. Dans le groupe B, trois Français, un Italien, un Brésilien et un Anglais vont se disputer les trois derniers sésames. Ami lecteur, tu as jusqu’au dimanche 25 juillet à minuit pour faire ton choix !

Nicolas Anelka

Pour la première Coupe du Monde de sa carrière, ce fut un coup de maître. Nicolas Anelka a foutu une belle merde en équipe de France, comme il l’avait fait à Paris, au Real Madrid et j’en passe, et est devenu l’exemple-type du footballeur moderne à grande gueule et à caractère ingérable. Il a pourtant 31 ans… Mais l’attaquant de Chelsea n’a toujours pas grandi dans sa tête, toujours sur sa petite planète à n’écouter que la mafia constituée par ses frangins autour de lui. Il avait un temps demandé à Jacques Santini de «s’agenouiller» pour qu’il effectue son retour en Bleu, pas sûr aujourd’hui que s’il tire une pipe à Laurent Blanc il puisse retrouver le maillot national.
Son entraîneur lui dit d’arrêter de décrocher et de rester en pointe – ce qu’on peut concevoir, puisque la France ne jouait qu’à un seul attaquant –, il ne l’a fait ni lors des trois matches amicaux de préparation, ni lors du premier match contre l’Uruguay. Alors quand Domenech a eu l’outrecuidance de lui demander de rester devant à la mi-temps du match contre le Mexique, il a marmonné dans sa barbe, comme un gamin de 2ème primaire pris en faute pendant un contrôle d’allemand, le désormais célébrissime : «Va te faire enculer, sale fils de pute !» et a lancé le grand bordel que connait ces temps le football français.

Daniele De Rossi

La déconfiture italienne lors de cette Coupe du Monde aura provoqué trois jours de deuil national chez nos amis transalpins ainsi que des fous rires inextinguibles chez les détracteurs de la Squadra Azzura. Lors de son pensum majestueusement terminé contre la modeste Slovaquie, l’Italie a sombré corps et âme. Au milieu de ce désastre, l’imbuvable De Rossi revêt parfaitement le costume du Pigeon par excellence.
 
Détestable à souhait, véritable plaie dans le monde du ballon rond, le milieu de l’AS Rome symbolise à lui seul le naufrage italien. A défaut de se distinguer dans le bon sens du terme – déjà que ça lui arrive rarement –, l’Italien s’est surtout fait remarquer par ses insupportables simulations, notamment dans la surface de réparation adverse, ainsi que par sa bourde monumentale sur le premier but slovaque. Mais ce n’est pas tout : l’antipathique blondinet est également un expert dans les coups vicieux, de préférence par derrière en bon lâche qu’il est. Si De Rossi n’a pas réussi à marquer de son empreinte ce Mondial, il s’est consolé en imprimant celle de ses crampons dans les genoux adverses (Xavier Margairaz en a justement un bon souvenir).
 
Même si l’on possède l’équipe italienne dans son cœur, on ne peut que se réjouir que l’aventure du boucher romain se soit arrêtée au stade du premier tour.

Raymond Domenech

On ne remerciera jamais assez Raymond Domenech d’exister. Depuis six ans, les aléas de l’équipe de France sont directement liés à l’excentricité et à la personnalité de celui qui fut l’«entraîneur» le plus pitoyable qui n’ait jamais «coaché» les Tricolores. Sous la houlette de Monsieur Estelle Denis, les Bleus ont régressé lentement mais sûrement jusqu’à devenir complètement risibles en Afrique du Sud, sur et en dehors du terrain.
 
Énumérer toutes les spécialités de la cuisine à la sauce Domenech prendrait bien 26 décennies. Rien que faire passer Alain Geiger pour une sorte de José Mourinho est un authentique exploit. Honteusement protégé par une fédération qui a élevé l’incompétence morbide au rang d’art suprême, Domenech s’est mis tout le monde à dos, à l’exception peut-être des membres de sa famille. S’obstinant à foncer dans le mur en klaxonnant (© J. Verrey) – bien aidé par une ribambelle de coqs surcotés et pourris-gâtés –, Big Sourcils a provoqué le désarroi de tout un peuple et restera à tout jamais comme le sélectionneur le plus con de l’Histoire du foot français. 
Et c’est loin d’être le plus grave. Ce devin a omis une composante capitale. Durant le mois de juin, Neptune avait un alignement biaisé par rapport à la ceinture d’Orion, ce qui a eu pour effet de créer une asymétrie de spin négatif dans les positrons localisés dans les continuum extrasidéral. Grave erreur ! Étant donné que la somme des années de naissance des joueurs français n’excédait pas la racine cubique du produit de leur taille en mode hexadécimal, tout à foiré dans la préparation de leur mondial. Élémentaire.

Paul Le Guen

Les Lions indomptables n’auront jamais aussi bien porté leur nom. D’une part car les Camerounais ont roupillé plus de 85 minutes par match, d’autre part parce qu’il a été impossible de gérer ce vague cirque composé de 23 têtes de pipe.
 
Au vu de l’incapacité crasse de bâtir un collectif regroupant des éléments aux égos démesurés, Paul Le Guen possède bien sûr une responsabilité non négligeable dans le fiasco camerounais, qui a réussi le tour de force de perdre tous ses matches lors de ce Mondial africain. Le sélectionneur français a cru à tort qu’il suffisait de centraliser sa «tactique» autour du seul Samuel Eto’o. Il a de surcroît totalement dénaturé le style de jeu du Cameroun en lui imposant un visage contre-nature. Spectateur plus qu’acteur dans la déroute des Africains, l’entraîneur tricolore n’est pas non plus parvenu à désamorcer les conflits internes qui ont miné les performances d’un Cameroun où la couleur de peau de ses joueurs fut finalement leur seul point commun.
 
En ayant inscrit aucun vrai but – les pénalties et les goals-gag ne comptent pas –, le titanic de Yaoundé n’a rien eu à voir avec le Cameroun de Milla qui avait effectué la superbe épopée de 1990. La première expérience de Paul Le Guen s’est donc soldée par un joli flop. Pas vraiment une surprise diront les mauvaises langues que nous ne sommes pas…

Felipe Melo

Cinq c’est assez, six c’est trop. Heureusement pour le spectacle et pour sauver ce qui pouvait encore l’être dans cette Coupe de Monde moisie, le Brésil s’est fait logiquement sortir au stade des quarts de finale par de brillantissimes Néerlandais.
 
Il faut dire que les autoproclamés meilleurs joueurs de la planète ont tout fait à l’envers : tactique défensive, handball et goals marqués dans les mauvais buts. Sur ce point, le milieu de terrain de la Juventus Felipe Melo s’est remarquablement mis en évidence. En dépit d’un quart pourtant bien emmanché contre les Pays-Bas, le Brésilien a décidé de faire n’importe quoi en offrant la qualification aux Bataves sur un plateau via un merveilleux auto-but. Mais Melo ne fait jamais les choses à moitié : le cerveau toujours branché sur «off», il a récolté une expulsion aussi stupide que méritée, sonnant ainsi le glas des ambitions de la Seleção dans cette édition 2010.
 
Constamment dépassé par les événements, Melo n’en a pas mis assez pour éteindre l’incendie qui couvait dans la favéla brésilienne.

Wayne Rooney

Les éditions se suivent et se ressemblent pour l’Angleterre : souvent favorite, jamais gagnante. Une fois de plus, les Three Lions se sont plantés prématurément et même sans le strabisme astigmate divergeant d’un juge de touche devenu célèbre, le tarif aurait été identique.
 
On savait de toute manière que la défense anglaise était grotesque, mais que dire de l’aspect offensif, en particulier celui du prodige Rooney que tout un peuple attendait ? Ce fut le néant. Le buteur d’Old Trafford ne fut que l’ombre de lui-même durant cette Coupe du Monde. Aucun impact physique, implication dans le jeu proche du zéro absolu, l’Anglais a fait preuve d’une suffisance pour le moins surprenante. Peu concerné, Wayne Rooney a donc logiquement affolé les statistiques et fait peur aux chiffres : bilan, zéro but inscrit durant la compétition. Indigne pour un champion de ce calibre. Avec une telle efficacité, le joueur mancunien a fortement contribué à plomber l’attaque anglaise et à couler les siens au stade des huitièmes de finale déjà.
 
S’il est vrai que Rooney a touché du bois, ce dernier s’est bien vite résigné sitôt que les affaires de l’Angleterre commencèrent à méchamment sentir mauvais. La chance est aussi quelque chose qui se provoque…

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33 Commentaires

  1. Je suis sûr qu’un « Pigeon d’Or des rédacteurs de CR durant le Mondial » aurait beaucoup de succès.

    Cela dit sans méchanceté aucune, pour nous démontrer votre sens de l’auto-dérision 😉

  2. Comment ne pas voter Anelka? Le bonhomme paraît tellement hors compétition, sans l’ombre d’une remise en question sur son niveau, son attitude, ses déclarations, etc.. qu’il me semble planer loin au-dessus de tout les autres (même de Raymond)!

  3. « qui fut l’«entraîneur» le plus pitoyable qui n’ait jamais «coaché» les Tricolores ». Chacun ses avis…J’ai préféré Domenech à Santini….

  4. Finalement ce pigeon d’or pourrait être aussi celui des tricolors. Avec un triplé qui ne fait plus un pli, groupes A & B réunis.

    Reste à savoir dans quel ordre. Pas évident quand on connait les Egos surdimentionnés qui animent ces caisses enregistreuses bipèdes.

  5. ce que je craignait…

    il eut fallu un mettre la France hors-compétition pour le Pigeon CDM, et leur en réserver un supplémentaire

  6. Domenech plutôt qu’Anelka (les autres sont totalement distancés): le premier est un pauvre homme qui paie son arrogance, alors que le second est seulement un gigantesque ignorant.

  7. Domenech fait exprès de passer pour un con. Je ne sais pas pourquoi mais alors ça marche du tonnerre. Anelka lui est un vrai con de nature, qui se prend pour un grand mais n’en a rien. Alors je trouve qu’Anelka a plus de mérite!

  8. toujours le même problème, ils ont tous une tête de vainqueur

    Comment choisir entre Anelka et Ray ? Ils sont la tête (Ray) et les bras (Anelka…aussi Evra) de l’humilitation mondiale de l’EDF

    OK Le Guen est nulle, mais comment gérer un collectif de 23 dont 50% ont un QI négatif (surtout les stars)

  9. Domenech, qui d’autre? Anelka, malgré son « va te faire enfoncer qqch dans ton anus enfant de pétipathéticienne) ne lui arrive pas à la cheville…

  10. En effet, ce Pigeon d’Or spécial CM 2010 sera franco-français !

    Si vous aviez pris Ribéry, Abidal ou Escalettes, on aurait retrouvé 6 représentants de l’EDF en finale !

    Je vote Domenech. C’est lui le responsable no1 de ce fiasco. Anelka est un imbécile qui n’a pas vraiment dit ce qui a été écrit. A ce qu’il paraît, Anelka est surtout la victime d’un certain journaliste de L’Equipe qui avait une dent contre lui depuis longtemps

  11. et Cannavaro il n’est pas dans la liste ? C’est quand même un des plus grand melon de l’histoire du foot… Aller redonner la coupe du monde juste pour montrer sa gueule et son complet cravate au monde entier… Pitoyable !

  12. Pour moi c’est De Rossi sans hésitation, il incarne à lui seul tout ce qu’on ne veut pas voir dans le foot! C’est un exploit!
    Les français ne mérite même pas le pigeon d’or, c’est trop d’honneur…

  13. Anelka mérite largement le titre, même si, il faut le lui laisser, il a quand même réalisé une sortie de beau gosse habillé en dark vador à l’aéroport du Cap. Sinon évidemment Domenech pour l’ensemble de son oeuvre et la cerise sur le gâteau, la lecture du communiqué des joueurs devant la presse.

  14. J’ai du mal a comprendre toute cette haine pour Raymond Domenech quand même….
    Il faudra qu’on m’explique ce qu’il a de pire que Maradona (en tant qu’entraineur bien sur), ou que nombreux autres entraineur de ce mondiale.
    Ok il y a deux ans il aurait du partir, mais avant ça il ne s’en sortait pas plus mal que d’autre.
    Après vous n’aimez pas sa communication certes mais moi il me plaisait bien jusqu’a il y a peu….

  15. Après tout ce que vous avez dit sur Van Boum Boum, je m’attendais au moins à le voir parmi les nominés. En plus niveau pigeonner les gens, c’est un animal!

  16. Je sais pas où poster ça, mais la vidéo avec les commentaires de Chassot et Glassey sur les pigeons d’or est excellente.

    C’est vraiment un bon duo de commentateurs pour le cyclisme. J’adorais Duboux également, mais faut reconnaître que les duettistes font souffler un vent de fraîcheur plein d’humour pendant ces après-midi étouffantes du TDF.

  17. Glassey est incontestablement le meilleur à la TSR. Avec Chassot, ils font preuve d’énormément d’humour et d’autodérision (cf la vidéo sur les pifeons d’or notamment) pour passer ces longues étapes qui accouchent d’une souris…

  18. Un petit mot pour la rédaction pour leur dire qu’il est impossible de trouver où est-ce que l’on vote pour le pigeon.

    C’est bien sympa de lire l’article mais un petit lien sur la page de vote ça serait pas de trop!

    Amicalement votre

  19. @ Nik

    Le sondage se trouve sur la gauche de la page d’accueil, au milieu, sous la rubrique bleue « Pigeons d’Or », tu vois ?

    Sportivement,
    La rédac

  20. Coucou a dit:
    « et Cannavaro il n’est pas dans la liste ? … Aller redonner la coupe du monde juste pour montrer sa gueule et son complet cravate au monde entier… Pitoyable !  »

    Comment aurait-il dû la rendre ?
    En habit traditionnel Sud-Africain ??
    Ton commentaire qui est pitoyable !

  21. De Rossi lors d’un match contre Messine, touche le ballon de la main, le ballon rentre dans le but et l’arbitre valide le but. Que fais De Rossi ? Il va vers l’arbitre lui dire… Le but est annulé. T’en connais bcp qui font ça ?
    Une simule quand il y a 1-0 pour l’équipe adverse, est-ce vraiment si rare aujourd’hui ?
    Il est ou Capdevilla ? Busquets ? Dans ce cas-là…

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