C’est loin Moscou ?

Après la magnifique qualification contre le Lokomotiv Moscou jeudi dernier, comment la troupe de Martin Rueda allait-elle gérer son retour en championnat face à Bienne ? Les circonstances n’étaient pas en faveur des Loko Killers lausannois avec un voyage à l’étranger et 120 minutes d’un match intense datant de trois jours. Et pourtant, la magie du Cornaredo a encore une fois fait effet et le Lausanne-Sport a conforté sa place de leader de deuxième division avant une pause plus que méritée.

Après les semaines anglaises du mois d’août, la troupe lausannoise va devoir se préparer à un mois anglais en septembre avec une série de matchs relevés en Europa League, en Coupe de Suisse et en championnat contre des adversaires déterminés à ne pas laisser filer la victoire. Et les rencontres contre Wohlen, le CSKA Moscou,  les Grenats du bout du Lac Léman, Langenthal et Palerme ont toutes les chances d’être très intenses. Espérons cette fois que la TSR n’aura rien de plus important à faire lors de ces rencontres car une petite rediffusion en direct de Servette-Lausanne passerait plutôt bien. Mais hier, l’adversaire du jour s’appelait Bienne et les boys de Martin Rueda devaient vite digérer la fatigue de la qualification.

Savoir se reprendre

Sans surprise, Martin Rueda a choisi de garder Anthony Favre au repos et c’est Mickael Castejon, qui a pu constater que son boss tenait toujours sa promesse au sujet de son temps de jeu, qui était aligné devant les filets.  Cependant, contre un adversaire certes pas aussi attractif que Palerme mais plus reposé et qui a eu tout son temps pour décortiquer la stratégie lausannoise, les supporters présents avaient quelques soucis à se faire pour l’invincibilité du Lausanne-Sport. Et pourtant, ce sont bien les bleu et blanc qui se sont montrés les plus offensifs dès le début de la partie, sans doute l’effet de la standing ovation qui a accueilli les joueurs à l’entrée du terrain. Mais cette domination restera hélas stérile et Bienne en profitera pour ouvrir le score par l’intermédiaire de Loïc Chatton à la 15ème minute contre le cours du jeu. Heureusement, même dans l’adversité, les Lausannois savent se montrer tranchants et c’est à peine 120 secondes plus tard que l’increvable Silvio ira crucifier le malheureux Laurent Walthert après avoir été lancé en profondeur par l’opportuniste Jocelyn Roux. Un goal comme on aimerait en voir plus en Coupe d’Europe, même si Bienne n’est pas un partenaire du même niveau de jeu.

Sans doute inspirée par le fighting spirit lausannois, la troupe biennoise a clairement montré que cette égalisation, certes méritée, n’allait pas la calmer, bien au contraire. Combatifs, les Biennois ont commencé à se montrer entreprenants et se sont même permis de rependre le jeu à leur compte alors que les jambes commençaient à être une peu lourdes chez les Vaudois.  Il faut signaler trois alertes assez chaudes par Marco Mathys et Labinot Sheholli, sur coup franc, qui auraient bien pu terminer au fond des buts. Les Vaudois ne seront pas en reste et se montreront menaçants grâce à une très bonne entente entre Michel Avanzini et Jocelyn Roux qui ne donnera rien. C’est donc sur le score de 1 à 1 que les équipes rentreront au vestiaire prendre le thé.
La seconde mi-temps va offrir un visage un peu différent avec des Biennois qui ont semblé avoir quelques difficultés à revenir dans le jeu, tout comme les Lausannois visiblement un peu fatigués. Marco Mathys tentera bien de mettre en difficulté Mickael Castejon sur une frapper lourde mais c’est encore une fois Super Silvio, profitant d’une hésitation coupable de la défense bernoise,  qui renverra Laurent Walthert chercher le ballon au fond des filets à la 66ème minute. Cet avantage ne durera que six minutes car Labinot Sheholli réussira à battre Mickael Castejon au terme d’une jolie action collective.

Never give up !

A ce moment-là, il aurait été logique que les Lausannois se contentent de ce match nul tout à fait honorable. Mais cela serait bien mal les connaître que d’affirmer cela. Fabio Celestini, sur une passe de Ridge Munsy, tentera sa chance sans résultat et c’est finalement Sébastien Meoli qui s’élèvera plus haut que tout le monde sur corner pour sceller le score de la partie à la 84ème minute. Chapeau les gars !

La pause tant attendue est enfin là pour les Pontaise Warriors, elle ne sera pas de trop pour récupérer de la fatigue et intégrer les nouveaux venus dont Alexandre Pasche, prêté par Young Boys. Il ne reste d’ailleurs qu’un peu plus de 24 heures (sans mauvais jeu de mots) pour trouver les derniers renforts qui permettront de faire tourner un peu le contingent en championnat, Coupe de Suisse et Europa League. Tout un programme. Malgré le retour de l’automne, il fera chaud du côté des Plaines-du-Loup (et éventuellement aussi de la Praille si l’UEFA confirme sa décision de faire jouer Lausanne à Genève).
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne – Bienne 3-2 (1-1)

La Pontaise, 3750 spectateurs.
Arbitre : M. Wermelinger.
Buts : Chatton 0-1, 17e Silvio 1-1, 65e Silvio 2-1, 71e Sheholli 2-2, 84e Meoli 3-2.
Lausanne : Castejon; Traore, Katz, Meoli, Sonnerat (46e Gétaz); Tosi (59e Carrupt), Celestini, Marazzi, Avanzini; Silvio, Roux (74e Munsy).
Bienne : Walthert; Schweizer, Kehrli, Galli, Liechti; Sheholli, Di Nardo, Veloso (34e Challandes), Mathys; Etoundi (46e Moser), Chatton (83e Vuille).
Cartons jaunes : 23e Liechti, 56e Schweizer, 69e Marazzi, 75e Di Nardo, 92e Carrupt.
Notes : le LS sans Favre, Steuble, Borges (blessés), Kilinc (suspendu).

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3 Commentaires

  1. Les Pontaise Warriors…j’aime bien ce ptit surnom 🙂 En tout cas le moins qu’on puisse dire c’est que ce debut de saison est vraiment bandant pour n’importe quel spectateur Lausannois!! Merci les gars! Vive Lausanne SportS

  2. Pas facile de trouver de nouveaux commentaires pour ces performances!
    Par contre si les gens pouvaient venir encore plus nombreux à la Pontaise ca serait pas de refus.
    Le stade est pourri mais l’équipe est grandiose!

  3. la pontaise mériterait une affluence meilleur que 3800 spectateurs après leur incroyable parcours européen qui restera dans l’histoire du foot suisse.

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