Ils ont des chapeaux ronds, vive les Bretons !

Le premier tiers du championnat est bientôt bouclé, et la Bretagne, une fois n’est pas coutume, est au pouvoir ! Si la présence de Rennes sur le podium n’est pas forcément surprenante, celle du néo-promu brestois l’est beaucoup plus. Heureusement pour l’image de marque, la crédibilité et le coefficient UEFA du football français, cet état de fait ne devrait pas durer…

Malgré une logique défaite à Lille, le leader brestois s’accroche tant bien que mal à son fauteuil de leader. Steeve Elana, le dernier rempart breton, a (enfin) fini par craquer après 14 heures d’invincibilité, et plutôt trois fois qu’une ! Reste qu’avec 21 points en 12 rencontres, l’objectif du début de saison, le maintien dans l’élite du football français, n’est plus qu’à un jet de goéland des Brestois. Malheureusement pour eux, on connait d’avance le refrain qui va rythmer leurs 18 prochains mois : ne bénéficiant plus vraiment de l’effet de surprise, les Bretons vont petit à petit perdre des places au classement et termineront aux portes de l’Europe. Las pour eux, la saison prochaine sera bien différente, la spirale des défaites remplaçant rapidement celle des victoires. L’exercice 2011/2012 devrait donc logiquement se ponctuer par une sordide relégation en Ligue 2…

L’autre club breton de l’élite, plus habitué à jouer les premiers rôles que son voisin du Finistère, occupe lui la seconde marche du podium. Une seule défaite en 11 rencontres et la meilleure défense de France sont les deux mamelles qui permettent à l’équipe du bouillonnant Frédéric Antonetti de garder le rythme. En comptant sur les trois points d’une improbable victoire au Vélodrome lors de leur match en retard face à l’OM et le Stade Rennais pourrait même être propulsé provisoirement en tête du classement. L’occasion rêvée de faire couler quelques litres de Chouchen dans les rues de l’Ille-et-Vilaine.
 
C’est le Paris Saint Germain qui complète le podium. Le club de la capitale, souvent séduisant sur le papier, rarement sur le terrain, semble inverser la tendance des dernières saisons. Malgré l’étroitesse du score lors du Clasico, les hommes d’Antoine Kombouaré n’ont fait qu’une bouchée des Marseillais qui, eux, semblent bel et bien avoir instauré une tradition consistant à complètement foirer leurs débuts de match. Il n’en aura pas fallu plus pour transformer deux improductifs attaquants parisiens en vedettes d’un soir et voir ainsi le PSG s’imposer à domicile pour la première fois en six ans face à son éternel rival.
 
Plus loin dans le classement, nous retrouvons les grosses cylindrées que sont Lyon et Bordeaux. Causes différentes mais mêmes effets. Côté lyonnais, Jean-Michel Aulas a décidé, à la surprise générale, de conserver Claude Puel sur le banc du club rhodanien envers et contre la pression populaire. Seuls les résultats des prochains mois lui donneront tort ou raison. De leur côté, les Bordelais ne semblent toujours pas s’être remis des départs combinés de Chamakh et Gourcuff. Si la saison a donc démarré de manière timorée pour les deux (ex ?) cadors du championnat de France, la situation est loin d’être catastrophique. Les deux clubs ne comptent que trois points d’avance sur le premier relégable, mais ils se trouvent également à trois longueurs d’une place en Ligue des Champions. Un parfait reflet d’un championnat peut-être plus serré et équilibré que jamais !

La sensation de la douzième journée est venue du sud de la France où Arles-Avignon a (enfin) fêté sa première victoire de la saison. La victime du jour, Caen, passe pour la risée du football français et offre malgré lui un tout petit peu d’espoir au néo-promu provençal. Malgré ces trois points, Arles-Avignon reste solidement dernier et déjà bien largué dans un championnat qui risque pour lui d’être long… très long…

Commentaires Facebook

2 Commentaires

  1. Au vu de son effectif cette année je ne pense pas que l’on peut qualifié Bordeaux de grosse cylindrée…
    Sinon ton article résume bien la situation actuelle, en précisant qu’il n’y a que 8 points de différence entre ler et le 19e…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.