Un grand match de Super League

Au bout d’un match aussi spectaculaire qu’une cyclosportive, le club phare du Lac Léman revient avec 1 point de sa visite chez les Sauterelles et continue son bonhomme de chemin sans vraiment décoller de la barre.

Samedi soir c’était aussi la fin du premier tour à la III de Saint-Légier et le chef nous proposait son duo de fondue : chinoise et fromage (je ne vous raconte pas le mélange d’odeurs). Et, c’est peu dire qu’il a fallu batailler ferme pour que la partie soit diffusée en lieu et place de Juve – Inter…  La bière de la victoire est rapidement bue dans les vestiaires mais pas assez pour comprendre comment le bandage est arrivé autour du crâne d’Anthony Favre. A ce sujet, on espère le revoir rapidement sur le terrain afin de nous faire découvrir ses plus belles bacantes. Avant de céder sa place à Debonnaire, Favre prend le temps de réaliser un très long dégagement habilement dévié par Malonga pour l’explosif Guié-Guié qui se fait un plaisir d’éliminer deux Zurichois et de placer un extérieur du droit dans l’angle fermé de Burki. Action digne des plus belles années de Souleymane Sané. Au passage, on notera que le cerbère de GC a été aussi habile avec ses mains sur cette action que son homonyme ne l’est un crayon à la main dans le 24 Heures.
Vexés, les hommes de Forte donnent dans l’impact physique et remportent une bonne partie des duels. Entré sur le terrain à la façon d’un joueur de 5e ligue, Debonnaire perd son sourire lorsque le très bon Hajrovic lui envoie un ballon au premier poteau depuis un coup-franc excentré sur la droite, c’est un partout et une belle gaffe pour Debonnaire qui se rattrapera quand même avec 2 ou 3 parades intéressantes. A ce moment là du match, on voit les Zurichois presser très haut et on se fait alors du souci pour le onze de Roussey mais Katz et cie tiennent le coup et rentrent aux vestiaires avec un nul dont tout bon Vaudois se contenterait. C’est à ce moment là que je dois prendre une décision capitale : préparer ma fondue ou assister au début de la deuxième mi-temps. Tiraillé par la faim et oppressé par mon coéquipier de caquelon, la question ne s’est en fait pas posée. Cette escapade aux fourneaux aura fait des heureux chez les Nerazzuri.

Mon match aux fourneaux je le commence avec une équipe soudée, une spatule de qualité, un caquelon de course et un mélange bien équilibré provenant de la laiterie de Blonay. Avec autant de qualité dans l’effectif, pas besoin de vous dire que l’on partait favoris. Mais dès l’entame de la partie c’est l’angoisse. Peut-être a-t-on commencé avec trop de facilité. S’était-on vu trop beaux ? Quoi qu’il en soit, les lignes sont beaucoup trop distantes les une des autres et l’équipe se scinde en deux. Il a donc fallu se montrer solidaires et ne pas rechigner à la tâche. Au final, grâce à un état d’esprit sans faille, nous terminons la partie en formant un bloc homogène et récoltons tout de même trois points bien mérités.
Le LS lui revient sur la pelouse avec pour but de ne plus faire bouger le totomat. Malgré l’ennui qui cela provoque, on ne jettera pas la pierre aux Lausannois car ils sont quand même les premiers à chiper des points aux jeunes Sauterelles chez elles depuis Bâle le 27 juillet.
Malgré une pression lombarde de plus en plus ingérable, je tiens et toute l’assistance a le bonheur de se délecter du spectacle proposé lors de ce match qui restera dans les annales de la Super League. Heureusement, les débats de la buvette sont nettement plus élevés et j’ai le bonheur d’entendre une analyse sur la préparation physique de très grande qualité «nous, c’est un des seuls muscles qu’on peut gainer longtemps». Et notre spécialiste en préparation physique ne parlait pas des ischios-jambiers…
En conclusion, le LS réalise un semi hold-up à Zurich et prend un point plus qu’intéressant dans la qualification européenne. Roussey a bien dit de viser plus haut, non ? Quant à la soirée, elle fut belle et ses effets secondaires se font encore sentir en ce début de semaine….
Le prochain rendez-vous du LS, c’est Delémont pour un week-end jurassien qui promet entre boudin, damassine, gelée, damassine, choucroute et damassine… Attention ! J-5 avant le week-end de toutes les peurs. A y réfléchir, c’est avec un seau autour du coup qu’il faudra se rendre à la Blancherie dimanche prochain.
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

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