Enfin de retour aux affaires : Genève-Servette égalise

Contraint à poser le genou à terre samedi à Berne, Genève-Servette a renversé la vapeur de manière aussi flamboyante qu’inattendue lors de l’Acte II mardi aux Vernets. En faisant mordre la poussière au deuxième de la saison régulière sur le score sans appel de 5-2, les Aigles ont, le temps d’une rencontre, retrouvé le niveau qui était le leur en début de saison.

Depuis son retour en LNA, Genève-Servette n’a jamais gagné une série de play-off face au CP Berne. A voir son insipide prestation sur la glace de la capitale samedi passé, tout portait à croire que l’histoire n’allait pas tarder à se répéter. Or, il semble que c’était aller un peu vite en besogne. Devant un parterre de fans déchaînés, les Grenat ont rappelé à ces ours de pacotille que la dernière fois qu’ils s’étaient rendus aux Vernets pour un « best of seven », ils avaient repris la route avec un avant-goût de l’enfer. Un certain soir d’avril 2010…Comment est-ce possible ? Comment peut-on guérir autant de bras cassés en trois jours à peine ? La recherche scientifique a encore de beaux jours devant elle. Car c’est un véritable scénario kafkaïen qu’est en train de nous rédiger Chris McSorley. Vous ne le croirez jamais, mais pas une seule pénalité pour avoir dégagé le puck dans les gradins n’a été sifflée mardi soir !
Après, je dis ça je dis rien, mais je l’avais un peu prédit, hein. Foin de fausse modestie : j’avais bien écrit dans mon dernier papier que c’est en se débarrassant de ses défenseurs étrangers que Jésus trouverait la voie. Disons qu’il a coupé la poire en deux. Prétextant que Pavel Kubina était malade pour sauver la face, McSorley a lancé le trio Salmelainen-Picard-Keller à l’assaut de la cage de Bührer. Je tirerais bien, en toute objectivité, la couverture à moi encore un peu en affirmant qu’avec Fata la victoire aurait même été plus large, mais reconnaissons que l’Ontarien a eu le nez fin en laissant Mathieu Carle sur la glace.

Carle bon (sic)

Incroyable, le mot est faible. Mathieu Carle a reçu la première étoile de la rencontre ! Et ce de manière tout à fait méritée. Autant j’ai été le premier  – à juste titre, pardon – à lui cracher mon venin dessus ces dernières semaines, autant je m’incline humblement devant sa performance de haute volée. Intronisé patron de la défense grenat, le Québecois n’a fait aucune erreur, n’a manqué aucune passe et a même failli marquer un but.
Avec à ses côtés un Jonathan Mercier qui a pour la première fois de sa vie fait un tir qui n’était pas du poignet, Carle a orchestré le renouveau de la défensive genevoise, désormais parfaitement capable de sortir le puck hors de sa zone, à l’image de ce qui se passa sur l’ouverture du score de Simek, survenue après 21’ de jeu seulement. Depuis combien de temps n’avions-nous pas connu pareille entame de match ?
Stephan livrant la marchandise, l’équipe a pu se ruer le cœur léger sur le buts gardés – mais mal – par Bührer. Mention spéciale à John Fritsche et Tony Salmelainen pour leur excellent match, ainsi qu’à Julian Walker qui a su se reconcentrer après avoir offert l’égalisation à Berne.
Certes, les hommes d’Antti Törmänen sont un peu passés à côté de leur match, mais c’est surtout parce que Genève-Servette ne leur a jamais laissé l’occasion de reprendre leur souffle.  Dans ces conditions, une victoire jeudi à Berne est possible !
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

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