Période XXXI : 16 – 22 septembre

Il y aura pas mal de bleu ciel dans notre sélection hebdomadaire avec la présence renforcée de Napolitains et Mancuniens de City. Par contre, on s’est refusé à faire de la place pour le futur arbitre Marco Streller ou pour les cancres de Sunderland trop boudeurs après que Di Canio leur ait expliqué l’hygiène de vie qu’un joueur pro se devait d’adopter. Trop injuste de voir partir l’Italien par la petite porte, on commençait juste à rigoler.

Tops

1. Cristiano Ronaldo (Real Madrid) +25 points
Pour Ronaldo, la saison a véritablement commencé à Belfast lorsque le Portugal était mené 2-1 par les redoutables Irlandais du Nord. Après avoir mouché deux fois son défenseur, Ronaldo apportait la victoire aux Portugal et lançait par la même sa fructueuse saison. Depuis, il déroule une forme «Ballon d’Or» illustrée cette semaine par un hat-trick contre Galatasaray en C1 et par deux goals contre Getafe. Certains se demandaient si l’arrivée de Bale ferait de l’ombre au à CR7, ben disons qu’on a la réponse.
2. Mesut Ozil (Arsenal) +20 points
Transfuge du Real pour contrebalancer les folies de l’ex-chef comptable de Lehmann Brothers (Florentino Perez), Mesut Ozil n’a pas eu besoin de rounds d’observation pour trouver ses coéquipiers sur le ring de l’Emirates. Avec ses trois passes décisives contre les Stockistes du Nord et son habilité à trianguler avec le renaissant Ramsey, l’Allemand est devenu en deux semaines la fine trouvaille de cette fin de mercato. Cela fait mal à entendre et encore plus à écrire, mais Arsène ne s’est pas planté sur l’occaz’ et a eu raison d’être patient durant la folie des transferts estivaux (pour une fois…).
3. Valon Behrami (SSC Napoli) +15 points
Déjà auteur de deux sorties de choix face au Brésil et la Norvège, Behrami est devenu majestueux avec son clan des Napolitains. Précieux à la récupération contre Dortmund, Behrami fut impérial contre le Milan AC en quadrillant le milieu de terrain des Sudistes et en ratissant nombre de ballons dans les jambes fatiguées de De Jong et Muntari. Restant calme après les provocations ludiques de Balotelli, Behrami semble avoir bien muri après l’incident désastreux face au Chili en 2010. Hitzfeld doit être aux anges, enfin aussi aux anges que son caractère germain le permet.

Gardiens

1. Pepe Reina (SSC Napoli) +12 points
Après quelques matchs d’adaptation et certaines sorties inquiétantes (notamment contre le Chievo), l’ex des Reds a véritablement trouvé ses marques dimanche soir face au Milan de l’agité Balotelli. Deux gros sauvetages en première mi-temps et un penalty sauvé face à l’ex artificier des baignoires ont suffi pour faire de Reina l’un des principaux artisans de la victoire napolitaine. 4 matchs, 12 points, la nouvelle ère espagnole au pied du Vésuve n’aurait pas pu mieux débuter.
2. Victor Valdes (FC Barcelone) +8 points
En annonçant son départ du Barça de loin, Valdés a lancé les enchères fort tôt en Europe. Très à son aise depuis l’entame du championnat, le portier a sauvé deux pénaltys en quatre jours (Ajax et Vallecano) et donné une assise nécessaire à l’arrière-garde catalane un peu chancelante quand le Shakira boy rêve trop à sa belle. A 60 millions d’euros, Monaco peut emporter Valdés dans ses valises, à moins que le LS se décide à faire exploser sa ligne de crédit à la BCV.
3. Brad Guzan (Aston Villa) +4 points
A force de se ramasser des seilles l’année passée au sein d’une défense de juniors en fin de puberté, Guzan a passablement appris à travailler son positionnement sur… et derrière la ligne de but. Contre Norwich, le pelé de l’Illinois a fait quelques arrêts extratemporels avec notamment une belle envolée sur une reprise de la tête de Hooper en fin de match. Après Friedel et Howard, les Etats-Unis produisent en la personne de Guzan un autre gardien de classe mondiale. Est-ce que les Anglais s’inspireront un jour de la performante école de portiers US ?

Défenseurs

1. Jerome Boateng (Bayern Munich) +12 points
Le jeu du Bayern étant porté uniquement vers l’avant avec les envolées sans fin du poète de Boulogne-sur-Mer ainsi que du jamais content Robben, il faut bien que l’arrière-garde assure la baraque. Chose faite grâce à Jérôme Boateng qui a mis sous l’éteignoir son Prince de grand frère tout en participant insidieusement à la destruction d’un faiblard Schalke 04. Versatile à souhait (dans ses choix féminins également !) en défense, Boateng a une belle carte à jouer au sein de la Mannschaft en vue du Brésil.
2. Leighton Baines (Everton) +8 points
Après avoir mis aux oubliettes son transfert capoté pour Manchester United, le gaucher de Goodison Park a réjoui ses fans en produisant un duo de coups francs mirifiques face aux Hammers de l’Ouest londonien. Une technique et une précision dans le geste à montrer dans toutes les académies de juniors. Michel Platini likes this.
3. Daniel Opare (Standard de Liège) +4 points 
Le Standard cette saison, c’est 8 matchs, 24 points, dont 6 blanchissages. La performance de l’international Ghanéen Opare n’y est pas pour rien, lui qui est devenu le spécialiste «belge» des passements de jambes alambiqués et des centres au cordeau qui feraient rêver les Van der Wiel, Sagna et compagnie.

Milieux 

1. Samir Nasri (Manchester City) +12 points
On dirait que le battage de coulpe et la mise à l’ecart du onze tricolore a fait du bien aux neurones de Samir Nasri. Mieux positionné sur le terrain par le rafraichissant Pellegrini et revenu au top techniquement, Nasri en a profité pour offrir un caviar de centre à Kolarov sur l’ouverture du score de City avant de crucifier De Gea d’une volée basse majestueusement exécutée. Il ne reste plus qu’à ajouter de la consistance dans ses performances et l’ex-Marseillais pourrait rapidement venir réconforter Didier Deschamps.
2. Fabian Frei (FC Bâle) +8 points
Le milieu défensif des Rhénans a été l’un des tout grands bosseurs de la soirée victorieuse chez les richissimes locataires de King’s Road. Ajoutant de la stabilité à l’arrière-garde des Bâlois, Frei a également ressorti des ballons chauds bouillants avec des relances dont aurait été très fier Pierrot Carthoblaz, de la très célèbre série «Champions»  ! Avec l’émergence de nombreux challengers pour les positions dans l’entrejeu de notre Nati, les places pour le Brésil seront assurément chèrement disputées.

3. Didier Digard (OGC Nice) +4 points
Parti bien trop top à Middlesbrough déguster les bas fonds de la Premier League, l’ex du PSG a redécouvert son talent au soleil niçois, sous la baguette du très souriant Claude Puel. Après avoir inauguré ce dimanche en tant que capitaine la somptueuse Allianz Arena du Sud, Digard a magistralement emmené les siens pour faire capituler de forts mauvais Valenciennois. Le projet de développement du club azuréen est sûrement en de bonnes mains avec Digard à la manœuvre. 

Attaquants

1. Gonzalo Higuain (SSC Napoli) +12 points
Higuain doit véritablement se pincer lorsque Benitez lui annonce sa titularisation pour tous les matchs du Napoli, alors qu’au Real on ne lui laissait que les miettes abandonnées par ce surfait de Benzema. Véritable idole des Vésuviens, Higuain terrorise les défenses italiennes et a même réussi l’exploit de faire courir Philippe Mexes à deux à l’heure durant sa grande prestation à San Siro. Avec trois réussites au compteur, l’Argentin se prépare sans doute à une toute belle saison en Serie A.
2. Pedro (FC Barcelone) +8 points
L’international espagnol n’a peut-être pas marqué le hat-trick du siècle face aux désespérés du Rayo Vallecano mais il fut par trois fois à l’embuscade pour faire fructifier le trio de subtils assists de Messi, Neymar et Fabregas. En renonçant aux sirènes de la Premier League sur les conseils de Pep Guardiola, Pedro Ledesma semble avoir fait le bon choix, lui qui a désormais remisé Fernando Torres sur le banc des non-convoqués au sein de la Roja. 5ème but cette saison pour Pedro, presqu’autant que le total du LS et FC Sion confondus, tout est dit…
3. Robbie Kruse (Bayer Leverkusen) +4 points
Pour son premier match officiel avec les pharmaciens de Leverkusen, le Socceroos de Brisbane ne s’est pas loupé. Deux buts et une passe décisive pour le nouveau poulain de Sammy Hyypia, rien de mieux pour relancer sa carrière un peu en dents de scie depuis son arrivée en Allemagne. A revoir rapidement à l’œuvre face à la Sociedad en CL et de bon augure pour un Leverkusen qui est parti fort cette saison.

Flops

1. Rio Ferdinand  (Manchester United) –15 points
Lancinante lenteur, placement déplacé et relance achoppée, voilà les quelques ingrédients de la tambouille infecte que nous a servi le vieux (vraiment vieux) défenseur de United. A la rue en première mi-temps avec son collègue Vidic, Ferdinand n’a jamais été à la hauteur de son pécule mensuel, lui qui s’est fait déborder à souhait par les alertes et roublards Negredo et Agüero. La fin de carrière est proche pour le libéro de Manchester et c’est Moyes qui doit s’en réjouir.
2. Felipe Melo (Galatasaray) –10 points
Alors que Galatasaray s’envolait vers une victoire à l’arraché face à son tant adoré voisin du Besiktas, la faucheuse de Rio n’a rien trouvé de plus futé que de péter une bielle en trucidant son compatriote Ramon (!) par derrière et par la même déclenchant la désormais traditionnelle baston du Bosphore. Après les paris truqués, le caillassage des bus adverses, voici que le foot turc nous offre le pugilat avec sièges et tubulaires sauvagement arrachés à leurs stades modernes. Combien de temps devra-t-on encore attendre pour que l’UEFA trouve ses couilles pour punir extrêmement sévèrement ce foot turc qui n’arrive décidément pas à se reformer de lui-même ?
3. Mario Balotelli (AC Milan) –5 points
La distance entre le génie et la folie est minime. C’est ce que l’on se dit souvent en voyant déambuler le sculptural Mario sur les terrains verts de Serie A. Redoutable sur balles arrêtées et fort performant depuis son retour à Milan, Balotelli a, de manière non-surprenante, rechuté. Après avoir buté à répétitions sur un très bon Reina, l’Italien a fini par rater son premier pénalty sur 22 tirés et dans la proche foulée, se fit expulser pour avoir déclaré tout son amour à l’arbitre Banti. Et dire qu’on pensait que Super Mario s’était reclu dans un monastère, muni de Guerre et Paix et du Livre de la Sagesse…
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images