Une bonne cote à l’ARG-AUS

« Qui ne saute pas est un Anglais » s’époumonent les supporters argentins depuis 1986. Autant dire que faire des bonds en direction des buts adverses n’avait pas de quoi effrayer les kangourous australiens et ce samedi soir au stade Ahmad-bin-Ali, ils ont fait bien plus que d’éviter une soccerouste.

Le match en deux mots

Si c’est Aussie, j’y vais aussi.

L’homme du match

Le public argentin.

L’ambiance était vraiment fantastique, j’en ai eu des frissons simplement depuis mon canapé. L’Argentine semblait jouer à domicile pour la première fois depuis la Coupe du monde 1978 (les rouleaux de PQ sur le terrain en moins) qui se déroulait sous une dictature militaire. Qatar 2022 qui rappelle Argentine 78, coïncidence ? Je ne crois pas.

La buse du match

Enzo Fernandez.

Il n’y avait eu qu’un seul autogoal dans cette compétition jusque-là, mais sur une belle demi-volée de Goodwin (Hunting), le malheureux Enzo a ajouté son nom à la liste.

Le tournant du match

97ème minute, Garang Kuol (non ce n’est pas une espèce d’araignée mortelle australienne) pivote et se retrouve seul face au gardien argentin pour la balle du 2-2. Malheureusement pour lui, le portier fait une belle parade. C’est vraiment pas Kuol.

L’esthète du match

La magnifique teinture crânienne d’Emiliano Martinez. Est-ce un chadburn ou un signe de soutien LGBT ? On ne le saura sans doute jamais.

Le geste pourri du match

Depuis le début de la compétition on voit régulièrement des gardiens faire mumuse balle aux pieds devant les attaquants adverses et je me demandais quand arriverait la première boulette fatale. Ce fut donc pour hier soir et c’est ce jusqu’ici brave soldat Ryan qui se lança dans une tentative désespérée de dribble entre deux joueurs argentins. Cela ne pouvait que mal se terminer pour lui. Rien à sauver.

J’y vais, j’y vais pas ?

Le chiffre à la con

1000.

C’est le nombre de matches officiels disputés par Lionel Messi pour 789 buts. C’est bien, mais je crois que Pelé avait atteint les 1000 buts en 789 matches! J’ai essayé de l’appeler pour confirmer, mais ça ne répondait pas.

L’anecdote

Saviez-vous que l’international suisse Léo Lacroix (une seule et unique sélection avec la Nati) est champion d’Australie 2022 avec les Western United de Melbourne ?

Si le match avait été une chanson : La mano de dios – Rodrigo

Saint Diego nous a quitté en 2020 et les deux équipes ont tenté de lui rendre hommage hier soir en se lançant dans un solo de folie. D’abord Messi un peu timidement côté argentin, puis Behich pour les Aussies de manière plus spectaculaire, mais n’est pas Maradona qui veut et le dernier geste a manqué.

De quoi s’écouter cette magnifique chanson de Rodrigo à la gloire du pibe de oro. En espérant que pour la suite de la compétition, l’équipe d’Argentine ne se crashe pas misérablement, contrairement au chanteur au volant de sa voiture en juin 2000.

Le Doha dans le cul

A la question de savoir comment l’équipe allait gérer le « cas » Lionel Messi, le coach australien Graham Arnold avait plaisanté en proposant de « se faire Messi » dans le tunnel entre les vestiaires et le terrain. Crocodile Dundee s’en serait sans doute chargé avec plaisir.

La minute Johan Djourou

Cédric Moret doit être le plus grand fanboy de Lionel Messi du monde, ce n’est pas possible autrement. Même David Lemos était moins enjoué lors du 3-2 de Freuler contre la Serbie. Les compliments ont défilés nonante minutes NON-STOP. Vas-y qu’il est maradonesque, qu’il est plus grand que Ronaldo, que tous les ouvriers du Qatar ont son maillot sur le dos, ses passes sont des offrandes à ses coéquipiers en sa qualité de guide suprême. On se demande même si il ne leur lave pas les pieds après les matches. Heureusement que le lustre se ternit un peu lorsque Moret rappelle que Messi est un joueur du PSG.

La minute de silence pour les ouvriers morts

(…)

Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)

Encore un sans faute pour notre indice MILFF, je crois que je vais commencer à miser des sous.