La squadra a souri

J’ai le droit de faire un non-article sur un non-match ?

Le match en deux mots

Va cazzo.

L’homme du match

Mbabu, un des seuls Suisses qui tenait vaguement la route, sorti de façon inexplicable à la 58ème par un Petko en roue libre (pourquoi tu ne sors pas Rodriguez de l’autre côté, qui fait un match à pleurer des larmes de sang, pour faire rentrer Benito ?)

Ce n’est pas pour son match que je le cite, c’est pour sa déclaration après la partie, à l’interview : « On doit se poser les bonnes questions, pour se remettre sur le bon chemin ». Ça n’a l’air de rien dans le monde aseptisé du foot, mais c’est un uppercut à Petkovic, très clairement.

La buse du match

Petkovic. Incapable de tirer les leçons du premier match contre le Pays de Galles, il maintient la même équipe, et c’est toujours la même histoire de la gestion de ses chouchous. Incapable de commencer le match avec Shaqiri sur le banc pour le faire rentrer en cours de match, alors qu’à Liverpool Jürgen Klopp l’utilise comme cela (quand il l’utilise), incapable de remettre en cause Seferovic, incapable d’admettre qu’on a reculé contre les Pays de Galles sans raison, incapable de tout. Son système est complètement à bout de souffle, et on commence à comprendre qu’il préfèrera mourir avec ses idées que de prendre le risque qu’une autre voie soit gagnante, car ça prouverait qu’il a eu raison trop tard.

Rappel : son contrat court jusqu’au 31 décembre 2022.

Le tournant du match

Il faut que je remonte à l’époque Wolfisberg/Jeandupeux pour me souvenir d’une équipe de Suisse qui avait peur de l’adversaire. Hier soir, on s’est chiés dessus depuis la cinquième minute, mais pourquoi ? En 2018 on regarde le Brésil dans les yeux, et on ramène un point sur un but de Zuber (si, si…) Qu’est-ce qui a changé ?

L’esthète du match

Mancini. Pour son costume Versace, sa tactique, ses résultats, sa mèche folle. Il faut quand même être farouchement hétérosexuel pour résister à l’envie de le demander en mariage.

Le geste pourri du match

Le repli défensif de la Suisse, sur 2 des 3 goals italiens. Je suis sûr qu’à travers son hublot, Thomas Pesquet voyait les trous dans notre défense.

Le chiffre à la con

26. C’est le nombre de joueurs que Petko a à sa disposition pour aligner une équipe qui tient debout. Par exemple pour aligner Zakaria d’entrée, et faire entrer Shaq quand les autres sont fatigués. Pour faire jouer la concurrence entre Sefe et Gavra. Pour bousculer Sommer. Pour remplacer Rodriguez quand il passe complètement à côté.

C’est un bien joli jouet qu’il a là, mais hier il a prouvé qu’il était incapable de s’en servir.

Aujourd’hui, confier cette équipe à Petkovic, c’est offrir un abonnement pornhub à un gars sous Thalidomide.

L’anecdote

Le bâton de Nasazzi était en jeu hier soir. Il reste donc la possession de l’Italie. Et il faudra donc aller le récupérer en finale. Tout un programme.

La rubrique de Martin : Et si ce match avait été une chanson ?

Et si le match avait eu lieu en 2020 ?

En 2020 la Nati a fait nul contre l’Allemagne et contre l’Espagne. C’était l’année où la Suisse ne se faisait pas dessus. Dommage.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Rien à reprocher au duo Lemos-Von Bergen, qui a dû transpirer du pus pour commenter cette purge.

Le seul petit truc que j’ai noté, et ça en dit long sur le vécu de cette équipe de Suisse, c’est que quand David, à 0-2, cherchait des exemples de remontada pour se convaincre qu’en foot tout est possible, il est retombé sur le fameux 3-3 de la Suisse contre le Danemark, alors que c’est l’adversaire qui renverse la table et nous enfile 3 goals en 9 minutes.

Je l’avais déjà dit, mais un jour, dans le grand dictionnaire des malaises et des maladies, ce traumatisme aura son entrée.

La rétrospective du prochain match

Sur deux matches, l’équipe de Turquie n’a rien montré. S’il y a bien une équipe au monde qu’on peut battre même avec Shaqiri d’entrée, c’est bien celle-là. Elle a zéro point, moins cinq au goal-average… Même si elle nous bat elle ne peut plus être meilleure troisième. Si la Nati ne bat pas cette équipe-là, j’arrête tout.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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4 Commentaires

  1. Malgré mon double passeport, mon cœur bas azzurro … (mais ma vie est nati)
    J’espérais une victoire italienne, mais pas avec ces proportions !
    Malheureusement, je ne peux pas trop me réjouir de la squadra car à ce stade, elle n’a pas encore rencontré une vraie équipe (!?!) … je lâche un Hop Suisse car elle vaut plus que ce que j’ai vu hier … rien n’est perdu (si ce n’est le match de hier soir) en huitième comme 2ème du groupe, on y croit !!!

  2. La Suisse n’a pas perdu en raison des joueurs qu’elle n’avait pas sur le terrain mais parce que cette équipe d’Italie a la rage de Gattuso et la détermination de Pippo. C’est une équipe qui a 29 résultats positifs dont 10 victoires de suite et zéro but encaissé. Mancini a su mettre en avant le collectif au détriment de l’individuel.
    Elle ne gagnera, sans doute pas, l’Euro mais il ne faut plus considérer cette équipe comme ultra défensive et sans jeu.
    Je trouve que les latéraux suisses n’étaient pas vraiment dans la capacité d’assurer une bonne défense mais au niveau de l’apport offensif, ils n’ont pas été si mauvais. Je me fais plus de soucis pour LE joueur de la Nati qui devait/devrait faire l différence est c est Xhaka. Shaqiri a essayé même si son niveau n est pas celui du dernier événement international. Vargas avait sûrement plus de rage que les autres mais en entrant en cours de jeu c est plus facile de paraître plus frais que les autres.
    Ce qu’il manque vraiment, c’est du liant car les ingrédients sont là et cela s est vu les deux fois 5 min des débuts. Il y avait juste plus volontaire et plus fort en face.
    Et attention aux paroles, car les turques ont la tête dure et ils ne vont pas jouer un dernier match, surtout contre la Suisse, sans jouer. Eux aussi on une bonne équipe, il faudra voir qu’elle équipe se réveillera avant l’autre.

  3. Sur ce match, je te trouve bien tolérant avec les joueurs, Yves. Entièrement d’accord avec toi sur Petko, mais il nous fait le coup depuis Blerim Dzemaili; et en fin de compte ce n’est pas lui qui est sur le terrain. Quand le glorieux capitaine Xhaka annnonce urbi et orbi que la Suisse veut devenir championne d’Europe, et qu’il se présente après un non-match contre le pays de Galles en blonde peroxydée inefficace et incapable de motiver ses troupes, il y a de quoi s’interroger. Il n’y a pas que la technique qui compte. Le contraste était frappant entre des italiens souriants, motivés, enthousiastes, courant, nom d’une pipe, et pas marchant comme les Suisses, reculant, tirant la gueule. Lâches, en plus, les soi-disant leaders qui ne se présentent pas à la conférence de presse et y envoient Vargas et Zuber. On rêve. Cette Suisse-là ne mérite pas de passer le cap des groupes, c’est tout.

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