Fortunes diverses pour Genève-Servette contre Berne

Brillant vendredi, médiocre samedi. Le GSHC a montré deux visages bien différents contre Berne, à l’occasion d’un double duel qui signait les retrouvailles des deux clubs quelques mois après une épique bataille de play-off. Encore en rodage, le champion était pourtant prenable. Dommage !

On avait délaissé le McSorley’s Pub & Steak House et ses canettes oubliées sur l’addition pour lui préférer le vénérable Café de la Presse. Ou la préséance des délicieuses penne aux crevettes sauce piquante sur celle d’un huileux burger «Picard» ou «Bezina», dans un haut lieu du sport télévisé de la Cité de Calvin. Les habituels pubs anglais hors de prix mis de côté, si tu es genevois et que tu veux voir du hockey dans un bar, tu n’as guère que les deux endroits susnommés pour faire ton choix. Triste réalité d’une cité qui a mal à ses nuits que venait corroborer une pluie froide en ce samedi soir lugubre n’annonçant rien de bon.Victorieux la veille sans coup férir de l’ours bernois dans leur poulailler (4-2), les joueurs du GSHC remettaient le couvert sur la glace de la «Sponsor principal de la Ligue Arena» dans leurs seyants maillots jaunes pisses à tête de poulet. Vendredi, un tremblement de terre avait eu lieu après que Daugavins et Lombardi décidèrent de montrer qu’ils pouvaient théoriquement valoir plus que Gerber et Berthon. Une performance de choix que n’espéraient plus les footix du hockey (il faudrait trouver un terme), qui ne se sont pas fait prier pour immédiatement réagir sur les réseaux sociaux en fustigeant les cuistres qui avaient osé médire des deux importés. A grands coups de «je vous l’avais bien dit» et autre philosophique «mieux vaut ne pas juger trop vite», ces lâches qui s’étaient auparavant bien gardés de se mouiller en prenant position ont obtenu là une grande victoire dans leur insignifiante existence. Qu’ils aillent tous brûler en enfer !

Boycott ultra

Les Chicken se rendaient donc dans le Berner Mitteland auréolés d’une 6e place au classement tout à fait excellente, considérant qu’ils disputèrent la majorité du premier tour amputés de joueurs du calibre de Kevin Romy (porté disparu), Lennart Petrell (porté disparu), Denis Hollenstein (porté disparu puis retrouvé blessé), Tobias Stephan (en cellule de dégrisement), Matthiew Lombardi et Kaspars Daugavins (arrivés seulement vendredi). De plus, la juste vengeance de la terrible élimination à l’Acte VII des quarts de finale des play-off 2013 obtenue la veille devait assurément leur donner des envies de récidive.

Premier constat : les Irréductibles grenat avaient arrêté de bouder et étaient bien présents dans la capitale. Que s’est-il donc passé pour en arriver à un débrayage pareil lors de la rencontre de vendredi ? Comme tout groupe totalitaire qui se respecte, aucune information n’a été transmise au public à l’heure où j’écris ces lignes. On susurre en coulisses qu’une lettre des dirigeants du club grenat aurait mis le feu aux poudres. Selon la rumeur, certaines têtes pensantes du groupe ultra auraient été interdites de pénétrer dans la patinoire en raison d’avoir clamé un peu trop fort leur volonté de pénétrer le postérieur des clubs visiteurs. Qu’en est-il réellement ? A défaut d’apprendre un jour la vérité vraie sur cette affaire, on espère que les choses s’arrangeront mardi contre Lausanne. Car après avoir vu mardi le derby historique à l’article de sa mort, on ne l’imagine pas survivre à un nouveau boycott des supporters grenat.
Sur la glace, Genève-Servette a dominé son opposant de la tête et des épaules dans le premier tiers-temps, logiquement achevé sur le score de 0-1. Enfin, en toute logique, il y aurait dû avoir au moins 0-3, mais après avoir ouvert le score par le ressuscité Daugavins, les boys de Chris McSorley n’ont pas jugé utile de remettre le couvert. Après plusieurs occasions franches manquées, un poteau et 1’46’’ de double supériorité numérique honteusement stérile, les Bernois ont égalisé puis pris l’avantage en profitant d’un Stephan pas très au sien. Incapable de revenir au score, le GSHC s’est finalement incliné 3-1 et reste scotché à la 6e place.

Une IRM pour :

Chris Rivera, chargé par derrière vendredi et victime d’une commotion cérébrale. Plutôt habitué à en infliger qu’à devoir s’en plaindre, le bon Chris, très convaincant dans sa checking line depuis le début de la saison, devra refréner ses ardeurs quelques semaines durant avant de revenir – on croise les doigts – en pleine possession de ses moyens. Deux commotions cérébrales n’étant jamais parfaitement pareilles, on a tendance à minimiser à tort l’importance de ce genre de blessures.

Une pénalité de match pour :

Lennart Petrell, qui est désormais le seul étranger à ne pas justifier son statut. A sa décharge, il y a mieux qu’évoluer avec Romy et Jacquemet pour booster sa moyenne de points par match.
Photo Pascal Muller, copyright EQ Images

Genève-Servette HC – CP Berne 4-2 (2-0 0-1 2-1)

Patinoire des Vernets, 6’789 spectateurs.
Arbitres : Didier Massy, Ken Mollard ; Andreas Kohler, Michael Tscherrig.
Buts : 04’35 Matthew Lombardi (Kaspars Daugaviņš, Goran Bezina) 1-0, 18’24 Kaspars Daugaviņš (Lennart Petrell, Goran Bezina) 2-0, 29’56 Martin Plüss (Geoff Kinrade, Daniel Rubin ; à 5 contre 4) 2-1, 49’29 Kaspars Daugaviņš (Matthew Lombardi) 3-1, 54’12 Eliot Antonietti (Juraj Šimek, Goran Bezina) 4-1, 56’14 Pascal Berger (Mikko Lehtonen, Geoff Kinrade) 4-2.
Pénalités : 4×2’ contre Genève-Servette. 3×2’ contre Berne.
Notes : Genève-Servette sans Hollenstein (blessé) et Leonelli (surnuméraire). Berne sans A. Berger, Randegger (blessés), Kreis (avec les Basel Sharks) et Weisskopf (avec les Rapperswil-Jona Lakers). Temps-morts : Berne à 58’22. Berne sans gardien de 58’22 à 60’00.

CP Berne – Genève-Servette 3-1 (0-1 2-0 1-0)

PostFinance Arena, 15’732 spectateurs.
Arbitres : Markus Kämpfer, Stéphane Rochette ; Roman Kaderli, Michael Tscherrig.
Buts : 05’03 Kaspars Daugaviņš (Alexandre Picard, Matthew Lombardi) 0-1, 21’38 Martin Plüss (Michaël Loichat) 1-1, 22’56 Pascal Berger (Travis Roche, Beat Gerber) 2-1, 48’27 Alexei Dostoinov (Byron Ritchie) 3-1.
 
Pénalités : 5×2’ contre Berne. 6×2’ contre Genève-Servette.
Notes : Berne sans A. Berger, Randegger (blessés), Weisskopf (avec les Rapperswil-Jona Lakers) et Kreis (avec Bâle). Genève-Servette sans Hollenstein et Rivera (blessés).

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5 Commentaires

  1. Dire que je pensais que le pauvre Marco avait touché le fond avec ses derniers articles sur le GSHC…., et ben, le bougre en avait encore sous la pédale.
    On voit bien que tu essayes d’être drôle Marco, ça se sent, mais l’échec n’en est que plus navrant et ne fais ressortir que l’aspect dépressif avec lequel tu commences et dont on se passe volontiers un lundi pluvieux.

    Mais trouvez nous quelqun comme l’immense Ludwig Seeländer Diebstahler ou ne parlez du GSHC qu’à travers les piques lancées par les autre rédacteurs, par pitié!!!

  2. L’auteur, dislecsique, a inversé le contenu de sa dernière phrase. Il voulait dire : il y a mieux pour que Jacquemet et Romy boostent leurs moyennes de points, que d’évoluer avec Lennart Petrell..
    Pas grave, on l’avait tous compris !

  3.  » en raison d’avoir clamé un peu trop fort leur volonté de pénétrer le postérieur des clubs visiteurs ».

    Moi j ai bien ri…

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