La Challenge League, c’est par là !

En déplacement chez les dauphins des Bâlois, le LS a réalisé une triste performance comme il sait si bien le faire. Pas aidés par leur gardien, les Lausannois ont été consternants du début à la fin du match. Derniers avec 4 misérables points, les hommes de Laurent Roussey peuvent déjà anticiper les déplacements à Bienne et Lugano.

Il en fallait du courage pour assister à ce GC-Lausanne, surtout après avoir passé une soirée à s’arroser de Gin Tonic dans une boîte miteuse… Autant vous dire que le mal de crâne dominical n’a qu’été renforcé par le début de match grotesque des Vaudois. Complètement apathiques, Ekeng et ses coéquipiers manquent de se faire cueillir à froid par Ngamukol et Cie dès la premièreminute. Après un coup d’œil sur la feuille de match et la composition de la défense (Chakhsi, De Pierro, Banana, Facchinetti), je me dis que cette première occasion ne sera pas la dernière et, en effet, je n’avais pas tort. Ben Khalifa aura notamment l’occasion de toucher deux fois du bois durant la première demi-heure. La charnière Katz-Banana étant l’un des rares points forts de cette équipe, on se demande pourquoi Roussey place le dernier rescapé de la promotion en numéro 6. Mais Monsieur Roussey a ses raisons que la raison ne semble pas connaître…

Contre toute attente, les sauterelles n’arrivent pas à ouvrir la marque. Non pas que le LS vend chèrement sa peau mais les hommes de Skibbe jouent avec le frein à main et beaucoup de maladresse. Les absences d’Hajrovic et Abrashi se font tout de même sentir côté zurichois. La plus belle action de la première mi-temps sera tout de même lausannoise avec un très beau mouvement entre Coly et Ravet. L’ancien Angevin ira même jusqu’à cadrer une très belle frappe qui sera bien stoppée par Bürki. L’arbitre envoie les joueurs aux vestiaires et, côté vaudois, on se dit que ce GC-là est bon à prendre. A condition de se mettre à jouer au foot et sortir Kadusi. Le joueur israélien est une véritable imposture. Aussi pathétique qu’une interview d’Evra, l’avant-centre venu d’Orient ne sert à rien. Il ne touche aucun ballon et ne se trouve jamais au bon endroit au bon moment. Le LS a encore une fois bien investi ses rares deniers et Kadusi s’impose comme un digne successeur des Junior Negrao, Emil Lyng et autre Gaël N’Lundulu.

Quoiqu’il en soit, le LS tient le 0-0 et pourrait ainsi revenir à la Pontaise avec un bon point. Toutefois, le jeune Kevin ne l’entend pas de cette oreille et à l’image de son idiotie de Sion, il s’en va bousculer Ben Khalifa qui s’en courait gentiment en direction des 5 mètres. C’est pénalty ultra-logique et 1-0 pour Grasshopper. Quelques minutes plus tard, «le gardien qui devait ramener des points au LS» se cache derrière son mur sur un coup-franc de Caio et c’est 2-0. Merci Kevin ! Laurent Roussey a une nouvelle fois vu tout juste en matière de transfert…
A 2-0, GC se relâche un peu et le LS tente enfin de produire du foot. Certes, les enchaînements sont maladroits mais l’envie est là. Les Lausannois se créeront même 4 occasions en 30 minutes dont la moitié sous l’impulsion de Guillaume Katz qui est malheureusement bien seul à tenter de garder le navire vaudois à flot.
Le manque d’envie que dégage cette équipe est décourageant et il est sérieusement temps de changer quelque chose dans ce club. Virer 20 joueurs étant impossible, il faut se poser les bonnes questions au sujet de Monsieur Roussey. Artisan d’une campagne de transferts calamiteuse, le technicien français cherche à chaque match des excuses pour se dédouaner. En presque deux saisons sous ses ordres, jamais cette équipe n’a semblé avoir un plan de jeu et une ligne de conduite. Mais surtout, jamais les joueurs n’ont semblé former un vrai groupe prêt à aller se battre sur les pelouses de Super League afin de sauver leur club. A la place, les supporters lausannois ont droit à un triste spectacle proposé par une bande de mercenaires-frontaliers. Les joueurs s’impliquant pour cette équipe doivent se compter sur les doigts d’une main depuis l’ascension en 2011. Il ne faut pas chercher plus loin la raison de tous ces matchs plus catastrophiques les uns que les autres.
Les signaux sont tous au rouge du côté de la Pontaise et personne ne sait comment les faire passer au vert…

Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Grasshopper – Lausanne-Sport 2-0 (0-0)

Letzigrund, 4200 spectateurs.
Arbitre : Klossner.
Buts : 55e Gashi (penalty) 1-0. 61e Caio 2-0.
Grasshopper: Bürki; Bauer, Michael Lang, Grichting, Pavlovic (46e Vonlanthen); Salatic (84e Imran Bunjaku), Toko; Ngamukol (92e Gülen), Gashi, Caio; Ben Khalifa.
Lausanne: Fickentscher; Chakhsi, Banana, De Pierro, Facchinetti; Katz, Ekeng (72e Mevlja); Ravet (83e Cuénoud), Kadusi (59e Tafer), Khelifi; Coly.
Cartons jaunes : 60e Chakhsi. 82e Vonlanthen. 88e Cuénoud.
Notes : GC sans Abrashi, Izet Hajrovic, Vilotic (suspendus) ni Dingsdag (pas qualifié). Lausanne sans Sonnerat, Gabri, Feindouno, Rolf Feltscher ni Castella (blessés). 46e Pavlovic sort sur blessure et est emmené à l’hôpital (soupçons de commotion cérébrale). 10e tir sur les montants de Ben Khalifa. 34e tête sur le poteau de Ben Khalifa. 70e tir sur la transversale de Katz.