Période III : 28 janvier au 3 février 2014

A la veille des JO, à défaut de précieuses médailles, notre sélection hebdomadaire distribue quelques crampons mérités, avant tout aux hommes de Mourinho et de Guardiola. Toutefois, Carton Rouge a su dégotter deux médailles en chocolat pour des footballeurs qui n’ont rien fait pour remonter le niveau de ce beau petit monde qu’est le football !

Le MVP de la semaine :   + 3 crampons

Non content de marquer un but somptueux d’un relais poitrine – pied droit digne d’un bon Jean-Paul Brigger, Mario Götze fut étincelant face à l’Eintracht. Dictant la manœuvre à mi-terrain avec 70% de possession de balle, l’ex de Dortmund distribua le jeu soit en passes longues sur Mandzukic, soit en passes courtes sur un Shaquiri pourtant poussif. Ayant désormais troqué son maillot Nike jaune malvenu à Munich, Götze rentre véritablement dans le jeu prôné par Guardiola, et avec la forme du moment du génie de Memmingen, un doublé en Champion’s League est des plus vraisemblables.

Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment : + 2 crampons

Certains n’avaient pas donné (ndlr : Alan Hansen) longue vie au partenariat «forcé» entre Mourinho et Eden Hazard, et pourtant, un début de lune de miel semble amorcé. A la baguette dans l’ensemble fort bien orchestré par le Portugais malaimé, Hazard a distribué pléthore de caviars à ses coéquipiers qui auraient pu enterrer bien plus vite Manchester City… si seulement Eto’o et consorts n’avaient pas été aussi maladroits.  

Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats : + 1 crampon

Diego da Silva Costa a réussi à ajouter une unité, certes tardive, mais fort précieuse à son palmarès saisonnier face à une Sociedad, un peu dépassée en fin de match. Avec ses désormais 20 buts en championnat, l’Espano-Brésilien amène triomphalement ses collègues des Colchoneros en tête d’une Liga nettement plus serrée que par le passé. Est-ce que Del Bosque osera prendre Diego Silva au Brésil et laisser Torres à Magalouf ?

L’esthète de la semaine :  + 1 crampon

Juste débarqué du Benfica, Nemanja Matic n’aura pas mis très longtemps à s’adapter au style calculateur de Chelsea. Faut dire que l’international serbe connaissait déjà la baraque après un semi-flop en 2011. Toutefois, pour être arrivé à mettre sous l’éteignoir l’immense Yaya Touré, cela mérite une mention spéciale dans notre classement hebdomadaire. Voilà 22 millions de livres qu’Abramovich n’aura pas gaspillés, pour une fois…  

Le joueur qui avait tellement envie de blanchir qu’on lui prêterait presque une allégeance au Ku Klux Klan : + 1 crampon

Felipe Santana participe à sa manière au regain de forme des erratiques du Schalke 04. Très précieux dans la récupération défensive, l’ex de Dortmund a mis à mal Wolfsburg en amenant régulièrement son 1m94 devant la cage de notre Benaglio. Bien lui en a pris car Santana marqua un but du tympan à l’insu du plein gré du Prince Boateng qui avait mangé sa reprise. Coquace, mais somme toute efficace.

Le joueur qui vaudra bientôt 60 millions d’euros à la bourse du Qatar :   + 1 crampon

Parti de Caen un tantinet trop jeune pour rejoindre le cirque à Berlusconi, M’Baye Niang a dissipé son talent en Italie. Toutefois, un coup de fil improbable de Courbis et un contrat bricolé par Loulou et tout repart pour le talent franco-ivoirien. Avec trois buts et une belle présence au coté de Cabella, Niang a redonné des couleurs inattendues à cette sympathique équipe de Montpellier. Et si ça durait ?

Tiens, il est toujours là celui-ci :  + 1 crampon

Scandales et Graig Bellamy font souvent la paire (de claques). Toutefois, le vieillissant Gallois a rendu un fier service à Solskjaer dans un match qui leur était interdit de perdre face à Norwich. A la rue en première mi-temps, les Gallois durent leur salut à la mini renaissance de Bellamy qui, à 34 ans et après avoir transité par 13 clubs, inscrivit un but inespéré qui servira peut-être au décompte final de mai. 

Le joueur qui est toujours bon mais jamais assez pour être nominé :   + 1 crampon  

En marquant un fort joli but face à Lucerne, Veroljub Salatic a fait non seulement du bien à ses Sauterelles mais à tout le Championnat suisse, en lui donnant un semblant de suspense. Fort précieux dans son rôle de récupérateur et faisant valoir son expérience de plus de 300 matches dans notre Frederick Raiffeisen League, Salatic est un exemple de perles rares que CC recherche depuis des années et semble s’entêter à aller chercher au Venezuela ou à Haïti. 

Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu :  + 1 crampon

Osasuna est un club dont personne n’a rien à foutre, à part peut-être quand on songe au brillant transfert de Xavier Margairaz ou à un but venu de nulle part. Chose faite ce week-end avec le goal inutile mais assez extraordinaire d’Oriol Riera. Une réussite qui arriverait presque à faire oublier celle quasi similaire de Zlatan il y a quelques mois de cela. Un tour sur Youtube s’impose.

Le joueur qui a gagné son ticket pour le marathon de New-York :   + 1 crampon

Franck Ribery avait de quoi être heureux après sa relaxe judiciaire. Il démontra en tout cas contre Francfort qu’il savait se faire plaisir dans n’importe quelle type de rencontre tarifée. Occupant à merveille le flan gauche du Bayern en combinant souvent à l’aveugle avec Alaba, Ribery n’a pas rechigné à la tâche contrairement à ses performances moches en équipe de France. Et ce n’est pas Mandzukic qui nous contredira, le BHL de Boulogne sait décidément la mettre au fond quand ça compte. 

Le joueur qui n’avait pas envie d’être là et s’est arrangé pour le faire savoir à la terre entière :  – 1 crampon

Depuis qu’il espère décamper à Cardiff (tu vois l’ambition du gaillard !) et dans une moindre mesure à la Lazio, Filip Djordjevic ne s’arrête plus de tirer au cul au centre de l’attaque nantaise. Inexistant contre les terrifiques Sochaliens ce week-end, le Serbe fait son enfant gâté depuis près de trois mois. Djordjevic mériterait une bonne fessée et au lit pour lui apprendre les rudiments de la gratitude sportive.

Le boulet de la semaine : – 2 crampons

A force de faire bourdes sur bourdes dans l’arrière-garde des Reds, Kolo Toure va finir par donner raison à Arsène la science et Pellegrini de l’avoir viré sans égard de leurs contingents. En servant sur un plateau Anichebe que soi-disant il n’avait pas vu (ça doit être les rayures zébrées blanches sur noirs ?), Toure a certainement alerté à lui tout seul Scotland Yard sur l’existence quasi certaine de paris truqués dans le Championnat d’Angleterre. La réaction de Toure bouche grande ouverte en position de survie : priceless.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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