L’or, l’argent et le bronze pour la RTS

L’équipe de Suisse féminine de descente a été mercredi tout simplement énorme et, en partageant le meilleur chrono avec la Slovène Tina Maze, Dominique Gisin a remporté le plus beau succès de sa carrière. Une saveur toute particulière pour les téléspectateurs romands, qui ont eu à nouveau la chance de pouvoir compter sur la RTS pour graver ce moment d’histoire dans un marbre incassable.

Magnifique Dominique Gisin ! Qualifiée lors du dernier entraînement, la skieuse d’Engelberg a réussi l’exploit d’être la première à avoir fait aimer le demi-canton d’Obwald au reste du pays. Avec la bombe de Comano sur la troisième marche du podium, le diplôme olympique de Fabienne Suter, l’entraîneur suisse et les skis suisses de Tina Maze, c’est un véritable carton plein que la nation a réalisé. Comme l’a si bien résumé Marco Brugger: « Le podium est trusté par l’Helvétie ! »
 
Et une nouvelle fois, la RTS avait mis les petits plats dans les grands pour nous servir une performance « pierrealaindupuiesque » en osant le trio Marco Brugger – Fabrice Jaton – William Besse pour nous faire vivre cet événement historique. « L’équipe de Suisse est une manière de regrouper les talents, et le ski est un sport individuel » a commencé par nous rappeler le maître de cérémonie, posant les jalons d’une matinée mémorable avant de vite laisser la vedette à l’inénarrable William Besse.
 
Toujours prêt à faire la promotion du Valais, le service public a fait dans le social en engageant un spécialiste analphabète (et manifestement en lui prolongeant son contrat), qui a dû quitter les bancs d’école avant l’âge de 8 ans. C’est donc plus pour la pertinence de son analyse que pour sa maîtrise de la grammaire que Besse s’est vu décerner un visa pour Sotchi aux frais du contribuable. Icône vivante de la cohorte des consultants RTS, William Besse est ce genre d’homme capable de vous dire qu’ « il y a du talent, c’est clair mais il y a aussi beaucoup de travail » pour qualifier la performance de Gisin sur la piste olympique, enfin sortie du rang alors qu’ « on voit gentiment se poindre le bout de la carrière ».

Entre le classique « elle skie vite sur ses skis », le plus cérébral « elle n’a aucun appui sur les épaules », et les multiples onomatopées condescendantes (« ouais ! », « oh la ! ») venant appuyer toute prestation correcte des autres descendeuses du moment qu’elles ne menaçaient pas la suprématie rouge à croix blanche, le natif de Bruson a fait prendre conscience aux téléspectateurs naïfs que quatre victoires en Coupe du monde n’ouvraient pas forcément les portes de tous les succès (« Je sais pas comment fonctionnent les filles, (…) psychologiquement je ne sais pas comment elles fonctionnent »), avant de lever le voile sur la nature du dernier bulletin de vote qu’il a glissé dans les urnes (« Je ne pense pas que faire venir quelqu’un de l’extérieur soit vraiment une chose qui fasse des miracles »).
 
Chaud bouillant dans l’aire d’arrivée, Fabrice Jaton n’aura pas non plus perdu sa journée. Après avoir tout tenté pour avoir l’air cool devant son fantasme Julia Mancuso en enchaînant les « disapoïntaides » dûment exercés au préalable, le golden boy du quai Ernest-Ansermet a endossé son costume de héros devant Lara Gut en lui « assurant » qu’elle avait « tout l’avenir » pour décrocher une médaille d’or. « Ite wause de paifaicte réïsse, the paifaicte day ! » a-t-il enfin lancé à Tina Maze, qui a compris mais ne s’est pas fait prier pour lui faire partager un point de vue différent droit derrière. Un coup dur, mais Fat Fab atténuera sa déception en se rappelant que le cœur de Tina est malheureusement plus à prendre.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

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23 Commentaires

  1. Est-ce qu’on est pas dans le RTS-bashing un peu trop facile là?
    Est-ce que Fabrice Jaton va gagner le pigeon d’or 2014 pour son accent british?
    Est-ce que je suis le seul à penser que pour pondre un article une heure à peine après la fin de la compète, il fallait le préméditer (du genre « Aujourd’hui, je vais faire un article sur toutes les conneries des commentateurs RTS »)?
    Ou est-ce qu’on relativise tout ça en regardant les performances autrement plus grand-guignolesque de nos amis de France télé?

  2. @La Boule : +1. Les journalistes suisses sont des lutins face à l’équipe hors-catégorie de France télé. C’est impossible de lutter contre un Patrick Montel qui annonce à une biathlète qu’il est sûr qu’elle va faire la médaille de bronze, alors qu’au même moment, deux concurrentes lui passent devant. Et que dire des toujours mythiques interviews de Monfort, qui arrive à faire fuire la moitié des athlètes avant même d’avoir fini sa première question…

  3. Je pense comme La Boule ! relativisons et profitons de ces deux magnifiques médailles suisses !

    Un énorme coup de chapeau à Dom ! Elle a été incroyable et elle le mérite plus que n’importe qui ce titre en descente !

    Concernant l’article lui-même je dirais qu’il est nul et pas drôle…

  4. Pourtant fan de Cartonrouge, cet article n’apporte pas d’eau au moulin et n’est pour le moins pas satirique du tout. Dommage parce que pour parler sur ce ton-là il y avait sûrement matière à faire qqch de très bien. Dize à pogne ted je suis…

  5. J’aime bien me moquer de la RTS mais franchement je vous trouve dur avec Fabrice Jaton qui est à mon sens un très bon commentateur pour le ski….du moins en comparaison avec les chèvres que l’on a pour le tennis, le foot ou la reine des reines pour le patinage artistique.

  6. Facile de critiquer Besse.
    N’empeche, Monsieur Rigatori, quel meilleur skieur parlant un tant soi peu le français ayant gagné des courses de coupe du monde proposez-vous comme consultant? On peut sortir Collombin de la naphtaline (8 victoires), Cuche (12 victoires) a visiblement d’autres priorités, Defago (3 victoires) ne peut pas être au four et au moulin. Après, on peut aussi prendre des vainqueurs suisse allemands, mais pour le bon français auquel vous semblez tant tenir, faudra repasser… Tournons-nous donc vers des ex-gloires de nos voisins francophones. Ou bien carrément vous, monsieur Rigatori. Ah non, j’oubliais, vous n’avez jamais brillé en coupe du monde….

  7. Content de voir que je ne suis pas le seul à être plus saoûlé par les critiques incessantes envers la RTS que par les commentateurs eux-mêmes…

    Critiquer la pauvreté de leur journalisme dans un article de 5 paragraphes qui s’appuie sur des déclarations sorties de leur contexte, ou -pour Besse- des tournures de phrase foireuses (et censées justifier l’incompétence d’un consultant dont l’auteur ne dispose, soit dit en passant, même pas du centième des connaissances), fallait quand même oser !

    Nice try CR, malheureusement il ne suffit pas de balancer un énième article anti-RTS pour s’attirer d’office l’approbation des lecteurs.

  8. Bien d’accord avec le reste des commentaires… Pour quasi chaque compèt il y a un consultant qui y a fait une carrière, plus ou moins réussie, et qui peut donc en parler en toutes connaissances… Et on se plaint encore !!
    On a les JO en continu, à la télé, sur le site internet, sur les applications mobiles… et ca c’est grâce à la RTS ! même chose pour le reste de la couverture sportive tout au long de l’année qui est à mon avis ce qu’il se fait de mieux pour une chaîne public… Alors stop à la critique facile…

  9. Je vous trouve tout à coup bien tolérants avec la RTS les gars ! Je suis assez d’accord avec vous de dire que certes, l’article de M. Rigatori est médiocre et qu’il tire aveuglément, sans finesse ni beaucoup d’humour sur c’t’équipe des sports made in RTS, cependant sur le fond, il a le mérite d’ouvrir le débat, car il y a quand-même pas mal à dire sur le sujet, je trouve ! En vrac :

    Le commentateur (pas le consultant Sylvain Freiholz, qui lui est très bien) du saut à ski qui n’y connait que dalle et est incapable d’estimer la longueur d’un saut. Il s’excite artificiellement sur 6 sauts de suite à 97m en pensant que le gars est à 102 m et va prendre la tête du concours (on sent bien que Freiholz brûle, sans trop oser, de lui dire d’aller s’acheter une chevillière à greffer dans le cerveau).

    Le zapping entre les compétitions se déroulant simultanément est toujours mal à propos, trop en avance ou trop en retard, donc on rate les moments décisifs de DEUX compétitions, chapeau les gars !), Exemple navrant hier entre le dixième End au curling et le début du Halfpipe, ou entre la finale du slopestyle féminin et le début du ski de fond dimanche, et y en a plusieurs autres ! Je suis allé voir nos amis alémaniques sur le la SRF, je vous assure qu’ils maîtrisent ça beaucoup mieux !

    Le pédant J-F Rossé au studio de Genève avec son sourire béat et qui s’emmèle les crayons, parlant tout en écoutant son oreillette, donc bégayant, ne sachant pas ce qui va se passer et ce qu’on va voir à l’écran.

    Et pis, j’sais pas vous, mais moi il m’agace prodigieusement le William Besse avec ses « un p’tit peu » lâchés tous les trois mots. Faut qu’il se fasse « un p’tit peu » retendre les bretelles, celui là !

    Autre chose, j’aimerai bien, moi, éventuellement qu’on m’explique comment se calcule le coefficient de points dans les compétitions de freestyle (difficulté du saut, pénalités si par exemple les mains touchent par terre, importance ou pas du temps de parcours du concurrent, etc…). Mais je soupçonne malheureusement que le commentateur commis d’office ne le sait pas trop lui-même, Massimo a dû lui dire trois jours avant le début des Jeux « Bon ben tu fera le slopestyle et le halfpipe Nicolet, j’ai personne d’autre, ok ?  »

    Bref, y aurait encore bien des choses à dire, mais faut garder un peu de munitions, les Jeux ne sont pas terminés 😉 donc j’en resterai là pour l’instant …et merci de votre attention, chers collègues lecteurs de CR, le média romand indispensable pour faire contrepoids à c’te bande de la RTS !

  10. Le pire du pire du pire, ca reste Bastardoz qui est une honte pour le commentaire. Dire que ce mec est payé toute l’année pour ne faire que le hockey, est envoyé aux JO et aux Mondiaux, et bénéficient d’énormément de congés (visitez sa page facebook pour vous en convaincre…): bref une situation que beaucoup d’entre nous aimerions.

    Et il n’est pas capable d’amener un commentaire intéressant! C’est une succession de lieux communs, de banalités et de commentaires du café du commerce: toujours à défendre les Romands bêtement, toujours à reprocher quelque chose à nos joueurs de NHL (dire de Niederreiter qu’il a fait un mauvais match contre la Lettonie, alors que la plupart des observateurs ont dit qu’il a été le meilleur Suisse sur la glace), toujours à revenir stupidement sur cette médaille d’argent sans comprendre la différence du tournoi (il a même réussi à nous dire que la Suisse restait sur un excellent mondial, mais un automne plus difficile à la Deustchland Cup notamment: a-t-il juste compris quels étaient les différents effectifs???). Il nous sort également que la Tchéquie n’est même pas outsider du tournoi.

    On passera sur le millier de prononciations fausses, et sur ses éternelles formules « absolument » « sans aucun doute » et « on connaît le talent de ce joueur »…

    Mon Dieu, regardez une fois un match de NHL et écoutez les commentaires: il y a de l’analyse technique, tactique, stratégique, c’est autre chose que nous dire « on est déçu », « la Suisse est tendue ».

    En plus, ce triste sire, qui n’a aucune formation journalistique en passant, arrive à s’entourer d’un Gary Sheehan dont on se demande par quelle folie il peut être dans l’organigramme du SCB (Boucher doit bien se marrer de le côtoyer en tout cas), et qui n’amène rien de rien au commentaire, contrairement à beaucoup d’autres consultants intéressants de la RTS tels Freiholz ou Rosset dans leur domaine.

    Le hockey sur glace est un sport majeur de Suisse. Faire l’effort d’avoir un journaliste spécialisé à plein temps, c’est un bel effort, mais changez la personne quand celui-ci ne fait aucun effort pour s’améliorer, et se contente de lire temps à autre le journal et répéter les même stupidités années après années.

  11. Je suis le premier à crier contre le niveau des commentaires sportifs sur notre RTS mais sérieux ça frise le ridicule là. Rigatori, t’as loupé tes test d’entrée là-bas que tu les détestes tant? Sérieusement, parle-nous ça te fera le plus grand bien. Si tu cherches un niveau intellectuel que tu es seul à avoir, faut pas regarder du sport. Y a des émissions tard la nuit sur des chaines françaises où les gens pensant être des intellectuels qui sont les seuls à comprendre le monde parle entre eux dans un vocabulaire incompréhensible pour le bas peuple que nous sommes, essaie ça t’ira mieux.

    On s’en branle que W. Besse n’ait jamais été à l’école de sa vie, le sport c’est des émotions et quand il y a deux suissesses sur un podium de JO, on s’extasie et on a tous autre chose à foutre que relevé chaque phrase mal tournée ou inutile. Et comme le disait quelqu’un plus haut, pour un type qui incite au boykott, tu ne dois pas avoir grand chose à foutre de ta vie pour pondre un article aussi rapidement après la course en question.

    Si Ch, Logoz (salutations au passage) a raison qu’il y aurait lieu d’ouvrir un débat sur eux, en aucun cas M. Rigatori le fait. Il se contente de faire ressortir toute sa frustration et c’est puant. Profite un peu de ces quelques succès comme un simple gens, tu verras c’est bien aussi.

    Et merci au défenseur letton pour ce goal à 7 secondes de la fin, sinon dieu sait l’article auquel on aurait eu droit quelques minutes après la fin du match…

    HOPP SCHWEIZ!!!!

  12. On sent un mec frustré, incapable d’être journaliste et qui se venge en astiquant des meilleurs que lui. Pauvre Marco, tu restes encore dans le caniveau.

  13. @Séb : Montel est mythique. Même la régie est contre lui. Pendant qu’il parle de « Surf des neiges », on peut voir le terme « Snowboard » à l’écran dans un texte en surimpression.

    Mais à part ça, il ferait mieux de s’en prendre aux responsables du site officiel des JO. Dans la rubrique hockey sur glace, les termes « Goals » et « Goals against » sont traduit en français… « Disques lancés » et « Disques ratés ». Quant au « Bronze Medal Game », il l’ont traduit par… « Tirage au sort de la troisième place » ! Au moins, en français, on s’emmerde pas à faire un match pour la médaille de bronze, on joue simplement la médaille à pile ou face…

  14. Ben moi, je suis d’accord avec Damien, ce Bastardoz est à la limite du tolérable! Là ou il est le plus pathétique, c’est sa manie de reprendre en boucle chaque nouvelle expression québécoise qu’il apprend par hasard! Putain, sérieux, quel insupportable beauf!

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