Gnangnan Style

La Russie et la Corée du Sud sont les deux dernières équipes à entrer en lice dans ce Mundial. A ce titre, elles ont donc pu observer les autres et s’en inspirer. Ainsi elles savent qu’il vaudrait mieux coupler le jeu néerlandais avec la grinta costaricienne et la réussite helvétique, plutôt que de marier le jeu iranien avec la grinta camerounaise et la réussite ghanéenne.

1. Le résumé.Oublie la spectaculaire Russie de l’Euro 2008 coachée par Hiddink, qui avait entre autres battu les Pays-Bas en quarts de finale. On est chez Capello ici : c’est froid, c’est pragmatique, change les maillots et tu crois reconnaître une Grèce légèrement offensive ou une Norvège un brin défensive. Bref, la standardisation du foot dans ce qu’elle a de plus désespérant. En face la Corée est également moins typée que dans les années 90. La fougue légendaire des Guerriers Taeguk, leurs montées désordonnées à l’assaut du but, leurs 5 poumons par joueur et cet inimaginable non-jeu de tête ne seront bientôt plus que des souvenirs.
Ainsi, pendant 70 minutes, le match est fermé et très avare d’occasions entre une Russie en panne d’idées et une Corée qui n’hésite pas à multiplier les passes au milieu de terrain sans avancer d’un pouce, un peu comme la Suisse contre l’Equateur. Je suis content que ce ne soit pas mon copain Didier Maréchal qui ait dû suivre cette longue entame de match après avoir déjà enduré Iran-Nigeria, ç’aurait été en violation des Conventions de Genève.
 
2. L’homme du match.
Dans cet océan de médiocrité, je peux citer l’arbitre, à son affaire, à qui je peux juste reprocher de s’être coiffé comme un cul. Il faut au passage rappeler que  la Corée a été tellement favorisée par l’arbitrage en 2002 (j’ai un copain italo-espagnol qui est toujours en traitement à La Lignère) qu’ils ont fait des réserves jusqu’en 2046.
3. La buse du match.
Akinfeev, censé être une des stars de la Sbornaja, s’est évertué tout le match à ne rien bloquer et à tout repousser deux mètres devant lui, avant de commettre une « Casillas » à la 68e. A noter pour les amateurs de vocabulaire footballistique : on ne dit plus une « Arconada ».
4. Le tournant du match.
Cette ouverture de la marque par Lee, justement, qui lance enfin un peu le match au moment où je m’apprêtais à zapper sur la ZDF pour mater un vieux Derrick en VO.

5. Le geste technique du match.
Ben je ne sais pas… Avant de parler de geste technique il faudrait déjà apprendre à cadrer les tirs.
6. Le geste pourri du match.
Le tacle dégueulasse de Ki sur Samedov à la 29e. Franchement c’était tellement inattendu et violent au milieu de ce match si monotone, que c’était un peu comme de découvrir 20 secondes de Rammstein pendant une chanson de Yves Duteil. Ceci dit Samedov a eu de la chance de se relever, j’ai bien pensé qu’il allait pouvoir demander l’adresse de son podologue à Pistorius.
7. Ce match m’a fait penser à…
Stewball.
8. L’anecdote.
Rien de changé après ce match, mon sportif russe préféré reste toujours Ivan Ukhov.
9. Le tweet à la con.
« #CDM2014 : Je fonsde out les coreen allez sout vous lebru. Ahahahhahahaah deban zotre #Akinfeev »
10. La rétrospective du prochain match.
Akinfeev rejoint les Pussy Riot en résidence surveillée à Gorki, ce qui n’empêche pas la Russie de couler face à une Belgique retrouvée. La Corée du Sud et l’Algérie se neutralisent lors d’un ignoble 0-0 et Didier Maréchal, qui devait écrire l’article, est retrouvé en position fœtale sous son armoire.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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4 Commentaires

  1. Tout l’article est top, mais celle-là est a pisser de rire:
    « que c’était un peu comme de découvrir 20 secondes de Rammstein pendant une chanson de Yves Duteil »

    Merci pour ce bon moment

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