Ochoa en fuego !

Le portier mexicain fait le malheur des Brésiliens et offre à son pays le partage des points. Le Brésil n’aura cette fois pas pu compter sur la complaisance de l’arbitre pour s’en sortir et devra obligatoirement se bouger un peu (beaucoup) s’il veut continuer à faire vibre le pays entier.

1. Le résumé.Une première période intense et truffée d’interventions toutes plus limites les unes que les autres, mais ponctuée finalement que par un seul carton jaune et très peu d’occasions nettes de goal. Comme l’a très justement relevé David Lemos, pour le téléspectateur, il y aura eu plus de ralentis que d’actions à vitesse réelle. Les Mexicains posent les première banderilles en seconde période, mais ils ont visiblement de la peine à comprendre qu’il faut viser le truc métallique et non les poteaux de corner au moment d’armer une frappe. La dernière demi-heure se déroule essentiellement dans le camp mexicain sans pour autant que le Brésil ne donne à quelconque moment l’impression de pouvoir (ou vouloir ?) gagner le match. Au final, un score nul qui reflète assez bien ce qu’on aura vu durant les nonante minutes de la rencontre.
2. L’homme du match.
Guillermo Ochoa, forcément. Ce mec ressemble plus à un gardien de hockey que de football dans ses interventions, il joue avec le bandeau de Martina Hingis dans les cheveux et il n’a même pas de club pour la saison à venir. Il n’empêche qu’il aura sorti toutes les occasions cadrées, et souvent bien cadrées, des attaquants auriverde. Le plus souvent dans un style peu orthodoxe mais diablement efficace.
3. La buse du match.
Le designer d’Adidas qui est arrivé un matin vers ses collègues et a dit : « Eh les mecs, j’ai une idée pour le deuxième maillot du Mexique. On pourrait récupérer ceux que la Slovénie avait en 2010, on change le logo et on les repeint en rouge ! Vous en pensez quoi ? » Il paraît qu’il ne travaille plus là-bas…
4. Le tournant du match.
Le penalty non sifflé sur Marcelo à la dernière minute du temps réglementaire. Le joueur du Real aura eu beau lancer un regard suppliant vers l’arbitre au moment de s’effondrer tout seul dans les seize mètres adverses, il semblerait que la vision d’un arbitre turc vaut bien plus que celle d’un japonais… Bravo à lui de ne pas être tombé dans la pathétique embuscade brésilienne !
5. Le geste technique du match.
L’arrêt de Guillermo Ochoa, encore lui, sur la tête de Neymar au milieu de la première période. Faut dire que le mec a joué plus de cent matches avec l’AC Ajaccio. Faire des miracles sur sa ligne, ça le connaît ! Et pour le coup, grâce à la caméra révolutionnaire de la FIFA, tout le monde a pu constater que c’était vraiment, mais alors vraiment sur la ligne !

6. Le geste pourri du match.
Les chaudes et feintes larmes de Neymar à la fin de l’hymne national brésilien. Le dernier qui a pleuré à la fin d’une chanson, c’était Julien Doré quand il a gagné la Nouvelle Star. On connaît la carrière qu’il a eue…
7. Ce match m’a fait penser à…
Durant les dix première minutes, au dernier match de quatrième ligue que j’ai joué contre le FC Villars-le-Terroir, avec quelques gestes techniques en plus il est vrai. Le reste de la rencontre m’a fait penser à une tentative de rapport sexuel sous l’emprise exagérée d’alcool. Tu aimerais bien, mais tu ne peux pas.
8. L’anecdote.
Onze de mes collègues ont pronostiqué sur ce match au boulot. Pas un seul n’a misé sur un score nul et vierge. Comme quoi, n’est pas connaisseur de foot qui veut…
9. Le tweet à la con.
« Ouais je suis avec Guillermo. Alors Guillermo, t’as fait une bonne prestationg ce soir, heing ? » @LoloPaganelli. Lu sur son compte Twitter qu’il parcourt plus de 10 kilomètres par match. C’est plus, beaucoup plus que Fred…
10. La rétrospective du prochain match.
Après une seconde défaite face à la Croatie, les joueurs du Cameroun, pas gênés du tout, décident de renégocier leurs primes de match à la hausse avant d’affronter le Brésil. Refus catégorique de la fédération. Eto’o et ses copains reprennent donc l’avion pour Douala et laissent les trois points au pays hôte, qui se qualifie donc à la première place du groupe sans jouer son dernier match. De leur côté, les Mexicains jouent un véritable seizième de finale contre les Croates. Dans la lignée de sa prestation du jour, Guillermo Ochoa réalise une parade du petit orteil, une autre de la hanche et une dernière de l’oreille pour assurer le match nul et la seconde place du groupe à son équipe.

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3 Commentaires

  1. La buse du match bosse toujours chez adidas… on lui doit (parmis d’autres horreurs) la scapulaire sur le maillot allemand et le maillot de la france en 2010 (celui avec des bretelles dans le dos et des marque de griffes sur le torses…

  2. Pas d’accord sur l’analyse du match. J’ai trouvé qu’il y avait de l’intensité et beaucoup d’occasions, ainsi qu’un rythme élevé compte tenu de la chaleur. Outres les arrêts d’Ochoa, les mexicains ont tiré à 4 ou 5 reprises à un poil de musaraigne de la cage de Julio Cesar. Un des plus beaux 0-0 qu’il m’ait été donné de voir

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