C’est un peu les retours des momies pour cette sélection hebdomadaire. Outre les Gourcuff et Reus en lice pour le Darren Anderton d’Or, on fait la part belle aux seconds couteaux brésiliens qui affolent les gardiens européens en ne s’arrêtant plus de marquer. Et pour finir, il y a Balotelli, who else !
Le MVP de la semaine + 3 crampons
L’air vicié londonien fait le plus grand bien à Cesc Fabregas car depuis son retour en Premiership, l’Espagnol a retrouvé la magie qu’il avait égarée entouré d’une trop grande pléthore de stars à Barcelone. Bien positionné par ce machiavélique de Mourinho, Fabregas est devenu la pièce maîtresse de l’ensemble des «Bleus», pièce qui leur avait fait défaut lors de l’exercice précèdent. Avec ses huit passes à son actif cette saison (qui dit mieux ?), l’élégant Fabregas est bien parti pour élimer bien d’autres arrière-gardes passoires de cette première division anglaise.
Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment + 2 crampons
Avec un Ronaldo légèrement en panne lors du Classico, le Real aurait pu se ramasser un camouflet au Bernabéu. Oui, mais c’était sans compter sur un Karim Benzema aussi brûlant qu’une bagnole qui flambe dans les quartiers de la Duchère. Travailleur comme jamais (notamment avec les Bleus) et habile dans ses mouvements, Benzema s’est montré le plus dangereux des «Meringues» avec notamment une partie amusante de ping pong avec le poteau et la transversale. Après ses deux buts contre les perdus d’Anfield, le Franco-français est en route pour effectuer sa saison la plus accomplie en Espagne.
Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats + 1 crampon
30 ans après l’énorme Toni Kurbos (6 buts), c’est le Niçois Carlos Eduardo qui vient rejoindre la liste des joueurs ayant marqué au moins cinq buts lors d’une même rencontre de cette formidable Ligue 1. Certes Guingamp et Marveaux n’avaient pas du tout envie d’être là mais allez tout de même guigner le coup franc millimétré du Brésilien, juste avant son avalanche de buts. Le plus dur pour Carlos Eduardo sera de…. confirmer.
Le joueur qui ne viendra pas au FC Sion remplacer Rüfli + 1 crampon
La lente renaissance d’Hoffenheim peut en surprendre certains mais à analyser les tonnes de marks déversés par SAP sur cette équipe, on peut commencer à comprendre. Bien en place défensivement (3ème défense de la Bundesliga), l’équipe de Gisdol peut compter sur un très bon Andreas Beck (deux buts cette saison), à nouveau déterminant face à Paderborn ce week-end.
L’esthète de la semaine + 1 crampon
Rien ne peut arrêter Antonio di Natale, en tout cas pas son âge. Du haut de ses 37 ans et 214 buts pour l’Udinese, l’attaquant italien a de nouveau enchanté le public du Friuli en inventant une superbe frappe enroulée face à l’Atalanta. A ce rythme, vivement qu’il repousse sa retraite !
Le joueur qui a gagné le Trophé Yannick Paratte de l’improbable prononciation + 1 crampon
Après un été passé à monnayer une future retraite feutrée dans un château alsacien, Morgan Schneiderlin est devenu à contrecœur le patron de Southampton. Très alerte à la récupération face à Stoke et toujours bien placé sur les relances douteuses de Shawcross, Scheiderlin a déterminé l’issue de cette rencontre. Aux portes de la CL, va-t-il tenter l’exploit de partir au mercato d’hiver ?
Le joueur qui vaudra bientôt 60 millions d’euros à la bourse du Qatar + 1 crampon
La semaine samba pour les attaquants brésiliens (voir Carlos Eduardo ci-dessus) avait débuté par l’écorchage vif du BATE par Luiz Adriano. Avec quatre buts en une seule mi-temps, l’attaquant des Russes de Donetsk rentre dans la postérité de la Champions League machin. Toutefois, pas sûr que la gloriole qui entoure Adriano ne dure bien longtemps si l’on considère la tambouille présentée par le Borisov en CL cette saison, presque aussi indigeste que celle des Bâlois.
Tiens, il est toujours là celui-ci + 1 crampon
Excellente nouvelle pour de Dynamo de Lyon, leur géant de papier est de retour sur le rectangle vert, provisoirement s’entend. En effet, Yoann Gourcuff semble avoir dégrafé ses bandages et être disposé à justifier son salaire de sous-ministre, comme le démontrent ses trois buts et deux matchs de référence, notamment face à l’OM. Zidane n’a qu’à bien se tenir, le Darren Anderton rhodanien est de retour. Passagèrement…
Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu + 1 crampon
Avant qu’Eibar ne finisse démoli comme Luzenac par les instances dirigeantes du foot espagnol, relevons juste le bon début de championnat du défenseur Eneko Bóveda (un but important face à Grenade), lui qui vient régulièrement égayer les 5’200 spectateurs (guichets fermés !) de l’Ipurua. Comme quoi, le Mont peut aisément rêver de promotion avec son stade en Lego de Baulmes ©McStein.
Le joueur qui a gagné son ticket pour le marathon de New York + 1 crampon
Brinquebalé entre nombre de grands clubs de Ligue 2 (Brest, Angers ou Châteauroux), Alharbi El Jadeyaoui a réussi à joliment faire son nid auprès des petits chanteurs de Bachelet. En ouvrant son compteur en Ligue 1 face à Toulouse, le Marocain a amené non seulement des points à l’ensemble de Kombouaré mais prouve à 28 ans qu’il n’est jamais trop tard pour percer dans le foot pro.
Le joueur qui aurait dû rester à l’hosto une semaine de plus – 1 crampon
Dortmund n’y est vraiment pas en ce début de saison avec une 15ème place qui ferait glacer le sang des plus fervents du feu Westfalenstadion. Déséquilibré par des rumeurs persistantes de transfert et par une blessure malencontreuse, Marco Reus ne contribue pas à faire revenir la stabilité dans l’ensemble de Klopp. En vendangeant nombres d’occasions face à Zieler ce week-end, Reus ne justifie plus vraiment d’avoir une meute de présidents qataris ou autres ricains à ses trousses. La peau de Klopp pourrait bien dépendre du prochain état de forme de Reus. C’est assez grave docteur.
Le joueur qui fait du Berbatov, en nettement moins bien – 2 crampons
Bon on savait que Mario Balotelli serait capable de tenter de se battre contre son hologramme, mais chapeau l’ami, arriver à se mettre à dos le Kop des Reds en moins de trois mois, même ce tzigane de Carroll n’y était pas parvenu. Paresseux, imprécis, présomptueux, lourdaud, il n’y aurait pas assez d’adjectifs désobligeants pour dépeindre le natif de Palerme en ce début de saison. Echanger son maillot à la mi-temps du match de Champion’s League avec Pepe était déjà stupide (au moins repartir avec celui de Ronaldo !), mais louper les buts vides contre Hull n’était guère plus resplendissant. £16 millions de livres pour ce Balotelli, Berlusconi doit encore bien rigoler entouré de ses mignonnes.
Le joueur qui n’avait pas envie d’être là et s’est arrangé pour le faire savoir à la terre entière – 3 crampons
Un Rafael Marques(z) peut en cacher un autre. L’ex du Barcelone étant suspendu pour la descente sur Naples, c’est Pinto Rafael Marques qui avait la chance de prouver qu’il savait tenir la barre de la défense de Vérone. Hélas pour lui, Pinto nous fit un copier-coller d’une performance de David Luiz face aux Hamsik et Higuain, ce qui encouragea Mandorlini de lui offrir une éclipse prématurée sur le banc de touche.
Ouaip dire que Dortmund n’y est pas c’est un sacré euphémisme… Dommage que l’on ait plus les comptes rendus de la bundesliga.