Des Allemands Bonn Aryens

A l’image des Argentins et Français à l’époque, un autre tenant du titre a mordu la poussière lors de son galop d’entrée dans une Coupe du Monde. Face à la furia démoniaque des Mexicains qui semblaient s’être massé les mollets avec des cageots de piments et avoir ingurgité une bouteille de Tabasco chacun, la Mannschaft s’est effondrée, n’en déplaise à Gary Lineker. Au final, une victoire largement méritée pour les futurs emmurés d’Amérique Centrale. A l’arrogance allemande, les Mexicains ont répondu par une orgie footballistique après celle de la semaine passée. Sombrero bas, les gars !

Le match en deux mots

Frénétique et palpitant, « Kroosartig » quoi. Car les Mexicains ont mis la sauce d’entrée avec deux grosses occasions en autant de minutes et 6 tirs cadrés dans les 15 premières : un bilan qui ferait bander Nigérians et Saoudiens réunis. Des Mexicains qui ont joué dans la verticalité toute la rencontre en utilisant gratuitement tous les espaces créés par le paresseux Kroos et le dépassé Khedira. Le Migros data de ce dernier ressemble exactement à celui de Massimo Lorenzi à la tête du Service des Sports de la RTS.

L’homme du match

Chicharito reste une énigme en club avec son rôle d’éternel joker et de jamais assez bon pour être titulaire, même à West Ham….. (un Seferovic d’un peu plus riche quoi !). Par contre, avec le Mexique, il se délecte. Abnégation, altruisme et courses malignes ont donné un torticolis rigolo aux deux charlots – Boateng et Hummels – de cette approximative équipe allemande, jamais dans le rythme du petit, désormais grand Mexicain.

Pas terrible si t’es assis droit derrière le gaillard….

La buse du match

Joachim Löw a tout fait juste à la tête de la Mannschaft. Du grattage de couilles au curage de nez, en passant par une énorme Coupe du Monde 2014. Mais tant la sélection contestable des 23 (Sané à la maison ?) que la préparation (matchs mortifiants face aux Autrichiens et aux gros pétroliers du Golfe) avaient semé des doutes sur la capacité des ex-champions du monde de se réinventer. Venir les amplifier avec une tactique kamikaze face aux Mexicains et une arrogance typiquement allemande « cela fait 9 mois que je connais mon 11 de départ », n’ont vraiment pas boosté les chances de la « grande » Allemagne. Taquins, certains sur Twitter ont suggéré que Löw était désormais mûr pour reprendre l’équipe de Hollande. Pas faux.

Le tournant du match

33ème min 40sec. Un tacle d’Herrera sur Khedira à 80m des buts de Neuer. Un arbitre qui n’aime pas les plongeurs. Une relance géniale, un une-deux malin, une passe dans la profondeur, un crochet à la Klitschko de Lozano. Et Boateng qui n’est pas là pour faire le tacle de la deuxième minute. Tor !
Et Ter Stegen, lui, l’aurait sorti.

Pos	Équipe	P	W	D	L	F	A	GD	Pts
1	Suède	3	2	0	1	5	2	3	6
2	Mexique	3	2	0	1	3	4	-1	6
3	Corée du Sud	3	1	0	2	3	3	0	3
4	Allemagne	3	1	0	2	2	4	-2	3

Le geste technique du match

La « bicicleta » de Kimmich à l’heure de jeu, un truc au football qui nous rendrait tétraplégique juste à l’idée d’essayer de le tenter. Pour un défenseur, un geste époustouflant et inattendu (imagine Djourou oser même le méditer pendant une sieste… )

Le geste pourri du match

Le une-deux entre le vicelard coup de pied de Reus et le pif de Salcedo, pour mieux finir la reprise de volée dans le 2ème anneau du stade. S’il faut pèter le nez d’un défenseur et faire couler le sirop pour que les Allemands se créent une occasion de but, autant mettre un piquet, pardon un Seferovic à la place pour faire le relais.

Une belle technique de Brontosore…..

L’anecdote

– Angela : Donald, c’est toi qui avais raison.
– Donald : Ben voilà, Angela. Maintenant, tu as vu ce dont ils étaient capables ces mangeurs de guacamole et tondeurs de pelouses à Miami.
– Angela : On va t’aider à construire ce mur. Il doit bien nous rester quelques vieux plans de celui de Berlin.

© Winamax et Carton Rouge.ch

Et sinon, dans les tribunes ?

Si les Allemands ont gagné la bataille des drapeaux tricolores au début (démontrant par la même une très bonne capacité à renforcer la balance des paiements chinoises), les « Mejicanos » ont usé, voire abusé, d’arrogants :
Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé, Olé….à chaque touche de balles des verts vêtus.
Pénible hein ? À lire, à taper sur Word, à se farcir en direct à la TV. On en serait même venu à regretter les vuvuzelas.

Made in China, enfin de Grèce depuis 2008 !

La minute Pierre-Alain Dupuis

Le PAD de la ZDF allemande (personne n’est parfait) a sorti une toute fine analyse à la mi-temps : « Menés 1 à 0, on aura besoin d’une amélioration de notre niveau de performance pour commencer à espérer de pouvoir l’emporter ». Le début de l’espoir ou la fin de l’expectative. Un essai philosophique en vente pour tous les avides supporters de cette CM.

La rétrospective du prochain match

Pour retrouver le karma, Joachim Löw décide de se frotter les doigts de pieds en plein match et les faire renifler à l’arbitre de touche qui, enivré par cette effluve, s’oublie sur un hors-jeu de Neuer qui part marquer le seul but du match dans les arrêts de jeu face à une Suède qui ne mérite rien de mieux, ayant laissé Monsieur Zlatan au bercail. Les Fried Beans’ boys quant à eux ne font qu’une bouchée de la ribambelle que sont les méconnaissables Kim-Lee-Song-Park-Jan et autres Kim-Lee-Song-Park-Jan.
Bref les Martin et Favre de la Corée du Sud.