Al-Hamdu li-llâh, y a pas eu de Panama TV

Je n’ai donc pas pu invoquer ce Ben-Alibi à mon red’chef afin de ne pas me farcir ce duel de brik et de broc du groupe G. Cette partie était en apparence  – ou au premier rapport – aussi sexy qu’un rédacteur CR bohème torse nu dansant sur une table pendant un vieux dégueulasse Suisse–Costa Rica. Au début, j’ai regardé d’un seul œil sceptique, l’autre étant rivé sur le choc au sommet. Puis, avec mes deux yeux grands ouverts je me suis pris aux jeux de cette ode à un football exalté, sans complexe et sans organisation.

Le match en deux mots

Totalement débridé. Attaque totale. Carnage défensif.

Un Panama au taquet avant le thé puis une deuxième mi-temps renversante en mode révolution de Jasmin.

L’homme du match

Gabriel Torres ! Pour l’ensemble de son œuvre au LS et ses 45 minutes hier soir. Nan, je déconne.

Ô Hazard, Januzaj pour son bijou ? Vous pensez vraiment que j’ai regardé Tunisie–Panama ? Le seul qu’y croit encore c’est Martin, mon red’chef. Plus sérieusement, Javier Penedo pour ses nombreux arrêts miracles et pour sa tête de chef de gang panaméen.

Prochaine tête d’affiche dans Narcos

La buse du match

Perdre contre la Tunisie… Chapeau Panama ! Désormais tous en solde à Panama City. #balancetonchapeaupanama

Le tournant du match

Clairement, le tournant de mon match fut cette première mi-temps belgo-anglaise sclérosée et ennuyeuse qui m’a finalement permis d’être totalement au taquet sur ce match. A vrai dire, assez compliqué de déceler un tournant lorsque tu vois les deux premières mi-temps en simultané avec des maillots de couleurs identiques. Par moment, je ne savais plus qui était qui.

La pause fut le véritable tournant de ce match, la Panama ne suivant pas l’adage bien connu : « Tunisie pas la branche sur laquelle tu es assis ».

Le geste technique du match

L’action d’école en une touche de balle sur le premier but tunisien. Suite à ces gestes techniques en cascade et ce but, une couscous de magnitude 5.2 sur l’échelle de l’harissa a été ressentie à Djerba.

Le geste pourri du match

Le geste pourri du match d’avant a surtout retenu mon attention. Comment ne pas parler de l’attitude des Japonais lors des quinze dernières minutes du match contre la Pologne ? Singulier de passer en huitième de finale grâce à la différence du fair-play (nombre de cartons reçus) en ayant le comportement le moins fair-play de la compétition, et de très loin. Inui d’assister encore à cela en 2018.

Rien d’un tel niveau mais il y a eu une multitude de gestes pourris lors de ce Panama–Tunisie. Centres dans les tribunes, passes ratées, contrôles manqués mais largement compensés par une folle envie de courir, de jouer, de courir et de marquer (l’histoire aussi).

L’anecdote

J’ai senti quand j’ai finalement accepté de prendre ce match il y a une dizaine de jours qu’il y avait quelque chose de louche. Quatre messages du Dictateur Ben Martin sur le groupe WhatsApp demandant qui pouvait écrire ce match : zéro réponse. Vous connaissez ce moment de lâche où tout le monde se cache ou regarde ses chaussures ? D’accord avec vous, ce match est loin d’être le plus sexy sur le papier, mais c’est la Coupe du Monde bordel ! Les matches (pourris) que tu ne vois jamais, c’est l’existence même de cette compétition. Jusqu’à que tu réalises qu’en fait il y a un autre match en même temps. Si, si, à la même exacte heure. Et que c’est Belgique–Angleterre. Putain, Belgique–Angleterre !! Et là, tu as vraiment l’air du con à qui on vient de taper dans le dos pour te remercier et en même temps te mettre une grosse bite poilue dans le dos.

C’est tout un art de se faire baiser

J’ai bien sûr tout essayé pour le refourguer ce match sympa à voir, surtout pour les autres, pour les footeux des talus qui préfèrent voir LS–Kriens. Mais pas moi ! Je préfère Real–ManU en Champions League. Malgré mes efforts démesurés sur la chatroom pour le refiler à un autre rédacteur (voire même un lecteur), rien n’y a fait. Bon, j’aurais aussi pu lui dire que ma femme vient d’entrer à la maternité mais il ne m’aurait évidemment pas cru…

Un coup dans l’eau

Au final, quelle chance j’ai eu !

Et sinon, dans les tribunes ?

Une sacrée ambiance. Un Panama jouant à la maison et 1 ou 2 chants à la gloire des roux (si y a).

J’y ai aussi aperçu les deux Frank, pas vous ? Du lourd dans les tribunes. Ribéry et Leboeuf, binches russes et saucisses en main, bien installés dans la loge VIP panaméene car dans les bons papiers du Panama :
– « Frank, regarde le match ! C’est Panama qui vient de marquer ».
– « Si ce n’est pas Nama, c’est qui alors ? ».

La minute Pierre-Alain Dupuis

Merci à la RTS, une des seules (sans compter les chaînes tunisiennes et panaméennes) à diffuser et commenter ce match passionnant.

La rétrospective du prochain match

Facile celle-là : devant la TV ils seront, avec ou sans panne.

J’aimerais profiter ici pour faire une spéciale dédicace à mon fidèle lecteur qui, s’il a tenu jusqu’ici, mérite bien quelque jeux de mots supplémentaires (Marc, toujours là ?), mais surtout un séjour gratuit – offert par mes soins – dans la chatte room de CR. Une fois dedans, je te rassure, il n’y a pas de queue pour y accéder, tu y pénètres aussi vite que le rédacteur CR commande une bière ou enlève son T-shirt. En voyant l’orgie des échanges dans ce salon (pas comme les autres), tu vas te demander Kefta fait pour mériter ça ? Avec le temps et la fin du match aidant, tu vas quand même dire avant de te déconnecter de cette plateforme que tu as pris ton pied car c’était gratuit et pour garder ta fierté.