À quelques jours du coup d’envoi de la neuvième édition de la Coupe du monde féminine de football, nous vous présentons les forces en présence. Aujourd’hui, place à un groupe G potentiellement fort incertain, en tout cas pour la deuxième place.
La star
Fridolina Rolfö. La lauréate des deux derniers titres de footballeuse suédoise de l’année et pourvoyeuse d’assists devant l’Eternel au Barça sera l’une des joueuses à suivre dans ce groupe. De là à vous affirmer qu’elle sera autant en fö qu’en 2022…
Pas facile de faire Rolfö de tout bois dans un pays où il fait aussi froid.
La joueuse préférée de la rédac’
Stina Blackstenius. Comme tout rédacteur de Carton-Rouge qui se respecte, notre objectivité nous honore. C’est donc sur la base d’une seule performance en Champions League l’année dernière qu’on a pris cette décision irrévocable au sujet de l’avant-centre d’Arsenal. Et ce même si elle a eu toutes les peines du monde à faire oublier les absences conjuguées de Beth Mead et Vivianne Miedema dans le nord de Londres cette saison.
Blackstenius se débat face à une attaque de zombies dans un monde post-apocalyptique… à moins qu’elle ait simplement marqué un but.
La magnitude sur l’échelle du groupe de la mort
5/10. La première place de la Suède, troisième au classement FIFA, championne d’Europe en 1984, vice-championne du monde en 2003, vice-championne olympique en 2016 et 2020 et demi-finaliste du dernier Euro en 2022, semble acquise. L’Italie, qualifiée pour la deuxième fois de suite après 20 ans d’absence, et la très expérimentée équipe d’Argentine (certaines joueuses sont plus âgées que leur équipe nationale dont la création date de 1993 !) devraient se disputer une seconde place incertaine alors que l’Afrique du Sud (dont le premier match date aussi de 1993), d’une insigne faiblesse sur le papier, ne peut guère espérer mieux qu’un rôle de figurante, et ce malgré son statut de tenante du titre de la Coupe d’Afrique des Nations.
Pour tout vous dire, la Suède est tellement sûre de sa force qu’elle a fait imprimer la stratégie à adopter pour ses adversaires à l’intérieur du col de son nouveau maillot. Non, ce n’est pas une blague (enfin si, un peu, mais c’est tout à fait réel). À en croire le magazine Forbes, on peut y lire: « Premièrement, la Suède est l’une des équipes les plus rapides du monde et aussi l’une des meilleures en contre-attaque, faites tout ce que vous pouvez pour récupérer le ballon une fois que vous l’avez perdu… essayez de pousser les joueuses suédoises sur les côtés et de les y bloquer de manière agressive. » Pour lire le reste du mode d’emploi, il faudra acheter le maillot. C’est du marketing de génie ou on ne s’y connaît pas. Impossible de vous dire si lesdits maillots sont vendus en pièces détachées à monter soi-même manche par manche par contre.
Le surnom classé au patrimoine universel de l’UNESCO
Après les Bafana Bafana, voici les Banyana Banyana (littéralement « filles filles » en zoulou) du côté féminin en Afrique du Sud. Au moins ça change un peu du thème Caran d’ache adopté par les Azzurre, Albiceleste et autres Blågult en ce qui concerne le reste du groupe.
On se réjouit d’ailleurs de l’ouverture prochaine d’un centre de formation sud-africain délocalisé en Croatie, le Banyana Split.
La minute droits des femmes sponsorisée par Visit Saudi™
Le traitement auquel ont droit les joueuses de la Serie A italienne relaté ici devrait amplement suffire. Bonne nouvelle malgré tout: le championnat d’Italie féminin est devenu officiellement professionnel à partir de la saison 2022/2023 qui vient de se terminer.
On vous en avait déjà causé ici, mais rappeler que la gardienne suédoise Zećira Mušović a tendance à répondre à ce genre de truc de manière pour le moins sarcastique ne coûte rien après tout.
Pour être un peu plus sérieux, voire même raisonnable (notre lettre de démission est prête au cas où ce dernier point serait avéré), on citera encore la capitaine suédoise Magdalena Eriksson, son bachelor en sciences politiques avec un cours consacré aux théories féministes et à l’intersectionnalité et son activisme en faveur de la communauté LGBTQ+.
Eriksson prise en flagrant délit d’exercice de pouvoir sur une minorité en cuir gonflable.
La déchirure des ligaments croisés présentée par Sergio Ramos
C’est une déchirure psychologique, une véritable fracture ouverte mentale dont on aimerait vous parler cette fois. Celle de l’équipe de Suisse, qui a perdu 13 des 14 rencontres disputées face aux Suédoises au cours de l’histoire. Enfin une stat qui parlera à absolument tous les amateurs de sport, du curling à l’hippisme en passant par le hockey sur glace et le tennis.
L’instant dyslexie parrainé par la Fédération internationale des logopédistes
À part le potentiel certain en calembours et autres jeux de mots foireux du côté suédois, pas grand chose à signaler dans ce groupe, au plus grand regret de la rédac’ dans son ensemble.
Que diriez-vous d’un petit cours de langues sud-africaines avec Trevor Noah à la place ?
Le pronostic de Chat GPT
Notre intelligence artificielle préférée semble devenir de plus en plus fainéante avec le temps (ou alors c’est parce qu’on lui a posé la question après 23 heures et qu’on l’a réveillée en sursaut). Cette fois, elle se contente d’un « la performance des équipes sera influencée par de nombreux facteurs et ne peut être déterminée qu’en visionnant les matches. » On va devoir regarder en plus !
Crédits photographiques :
Fridolina Rolfö : Anders Henrikson/CC0/Flickr https://www.flickr.com/photos/82700604@N02/16899785358
Stina Blackstenius: Agência Brasília/CC0/Flickr https://flickr.com/photos/64586261@N02/28937347845
Magdalena Eriksson : Katie Chan/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.wikimedia.org/wiki/User:KTC
Soyez le premier à commenter