C’est dur et c’est long, ce n’est ni ma bite ni le service militaire… Qu’est-ce que c’est ? Un match de la Nati bien sûr.
Le match en deux mots
Circonstances atténuantes.
L’homme du match
Cédric Itten, 22 ans. Première sélection, devant son public à Saint-Gall et dans un match absolument décisif, il entre à la 71ème et marque le but victorieux six minutes après. C’est le gars qui participe à sa première boum et qui ramène Scarlett Johansson à la maison.
La buse du match
Loria, le gardien géorgien, a marqué le match de deux façons : il a commencé à perdre du temps dès la troisième minute, et il a bloqué un seul tir de tout le match. Tous les autres, il les a repoussés devant lui, ce qui fait que chaque tir suisse ne comptait pas pour une occasion, mais bien pour deux. Aussi utile qu’un marque-page dans un livre de la collection « Monsieur Madame ».
Le tournant du match
Ç’aurait pu être la blessure de Xherdan Shaqiri,
Ç’aurait pu être la blessure de Breel Embolo,
Ç’aurait pu être la blessure d’Admir Mehmedi,
Ç’aurait pu être la blessure de Steven Zuber,
Ç’aurait pu être la blessure de Josip Drmic,
Ç’aurait pu être la blessure de Remo Freuler,
Ç’aurait pu être la blessure de Fabian Schaer,
Ç’aurait pu être la blessure de Mario Gavranovic,
Ç’aurait pu être la blessure de Timm Klose,
Ç’aurait pu être la blessure de Haris Seferovic…
Mais finalement cette équipe de Géorgie est tellement faible qu’en alignant le seul Peter Schepull en joueur de champ (et avec Philipp Walker aux goals), on aurait gagné quand même.
Le geste technique du match
On n’a à aucun moment vu, ni parlé de, ni remis en cause une décision de l’arbitre, dont personne ne peut me redonner le nom ce matin. C’est donc qu’il a fait un match presque parfait.
Presque, car il devait probablement sans autre sortir le rouge sur l’action ci-dessous.
Le geste pourri du match
Un tacle invraisemblable de Renato Steffen à la 74ème, lancé pleine course les deux pieds en avant sur une pelouse glissante, qui pouvait potentiellement faire de son malheureux adversaire un nouveau Pistorius.
Le chiffre à la con
90. C’est le nombre de minutes que Ajeti a jouées avec West Ham cette saison. Cela explique en partie sa prestation misérable, mais met en évidence également la situation dans laquelle s’est retrouvé Petko au moment de composer l’équipe, particulièrement dans le secteur offensif.
L’anecdote
Qu’est-ce qui a bien pu passer dans la tête du créateur du nouveau maillot extérieur de la Nati ? Quel stade avancé du glaucome peut pousser quelqu’un à ajouter du bleu, du rose et du vert sur un maillot de l’équipe de Suisse ?
Il faut au minimum s’être décollé la rétine en se soignant un chalazion au chasse-clou pour oser en plus un col grenat, couleur dont la demi-vie de radioactivité se compte en centaines d’années.
Dans la foulée, l’équipe de Suisse a étrenné cet ignoble nouveau maillot extérieur hier. A domicile, donc. Le plus beau ratage du foot suisse depuis Marco Streller, Tranquillo Barnetta et Ricardo Cabanas en 2006.
Et sinon, dans les tribunes ?
On peut bien se moquer de nos amis français, grands spécialistes en la matière, on a également eu notre couac au moment des hymnes nationaux, et il a fallu s’y reprendre à trois fois pour entendre le géorgien. Au moins on n’a pas passé l’hymne de la Tchétchénie en nous excusant ensuite auprès du peuple kirghize, c’est déjà ça.
La minute Pierre-Alain Dupuis
Lors du match aller, David Lemos nous avait déjà expliqué que « les Géorgiens sont grands ». Comme deux clichés valent mieux qu’un, on a appris hier que « Le Géorgien est méfiant ». On saura bientôt tout de ce peuple décidément fascinant. Merci David.
La rétrospective du prochain match
Si l’on n’est pas foutus de faire un point contre Gibraltar, il n’y aura plus jamais de demain, pour reprendre le clip d’un connaisseur.
Soyez le premier à commenter