Pigeon d’octobre 4 : Julien Wanders

Tu te souviens de Markus Ryffel ou de Pierre Délèze ? Non ? Bon, tu n’étais peut-être pas encore né, alors pour te les situer vite fait, l’un vendait du Rivella et l’autre du vin à Gilliard, tout cela entre deux grosses performances autour des anneaux en tartan. Avec des moyens athlétiques et financiers fort limités, ils ramenaient de temps à autre des résultats encourageants et des médailles (en chocolat), mais des médailles quand même diront certains.

Médailles que la nouvelle starlette suisse des longues distances en baskets, Julien Wanders, a tout fait pour éviter lors des récents Championnats du Monde d’athlétisme chez les fauchés de Doha. Pourtant, le palmarès du coureur genevois avait de la gueule (logique) en 2019 avec ses records nationaux sur 10’000 mètres et sur le semi-marathon, ainsi que le record du monde sur le très contestable « Monaco Run 5 km Herculis » disputé le long des plages monégasques. Mais bon, détenir des records en papier mâché au moment de s’aligner dans une compétition mondiale au milieu du désert t’est aussi utile qu’une pince à épiler à un porc-épic. Et cela, notre meilleur espoir suisse de breloques sur les longues cavalcades l’oublia durant les deux compétitions auxquelles la Fédé suisse l’avait convié, tous frais payés, là-bas au pays du pétrole, des droits de l’homme et de la femme (toutefois un peu moins pour elles).

Wanders commença son affligeant CM 2019 à Doha en se faisant éliminer en série du 5’000 mètres, et ce à près de 25 secondes de son meilleur chrono de la saison. Pour te donner une idée, c’est un peu comme si Messi terminait sa saison au Barça avec 3 buts au compteur. Déçu, le valeureux coureur genevois avouait candidement devant les micros d’après-course :

« J’avais pourtant de bonnes jambes. J’avais en tête de me qualifier au temps, si je ne terminais pas dans les cinq. »

Ben mon vieux, on n’imagine pas à combien de minutes tu aurais terminé du vainqueur si tu étais parti en piste avec Collombin la veille de la course (Ndlr : notons que le Valaisan serait monté sur le podium même encore totalement vissé). Mais le pire était à venir dans l’interview consternante donné par le coureur suisse :

« J’ai mis du rythme, mais les autres n’ont pas joué le jeu… J’ai voulu passer le relais mais personne n’a vraiment suivi… mais à la fin, j’ai sprinté pour conserver cette 12e place. »

Donc, si l’on comprend bien, les benêts qui se sont hissés en finale n’ont pas respecté le plan de course de sa Majesté Wanders, ce qui explique l’abyssal résultat du coureur de (pas tant à) fond helvétique. Merci de nous prendre tous pour des cons, cher Julien.

« J’ai une semaine pour récupérer et je vais rebondir sur le 10’000 mètres… »

… nous affirma notre « new kid on the block ». Ah qu’elle est belle cette naïveté si Suisse ! D’ailleurs, il ne nous étonnerait pas de voir Wanders sélectionné par Petkovic pour les prochains Championnats d’Europe de foot. Et ce qui devait arriver, arriva : incapable de suivre les TGV africains, l’espoir genevois abandonna juste avant la mi-course. Tête basse, Wanders refusa courageusement de répondre aux questions des journalistes avant de rentrer aux vestiaires. Dommage car on aurait bien goûté aux explications saugrenues du plus grand tacticien suisse du tour de piste de la décennie, juste après le clown Dimitri.

Tiens, en parlant de cirque, Julien Wanders n’hésita pas quelques semaines après sa faillite totale de Doha à aller empocher beaucoup de pétrodollars au méprisable INEOS Marathon Challenge dans le parc du Prater de Vienne. Une sorte de mise en scène de record du monde du marathon qui reste une insulte pour les vrais adeptes de ce sport et de cette distance. Ah, pour aller se remplir les poches et faire sa diva en liquette, ça va tout de suite mieux au niveau du rythme de course et des sensations…

Tortue à Doha puis lièvre à Vienne… Et pourquoi pas tout simplement Pigeon à Genève pour Julien Wanders, afin de couronner sa fin de saison fort peu reluisante. A vous de voir !

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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