A votre gauche la séduisante Belinda Bencic, numéro 8 à la WTA. A votre droite Léonie Küng, numéro 140 au classement mondial de ces demoiselles, cogneuses pour certaines, connasses pour d’autres, comme vous allez le lire. Au beau milieu, maman Küng et le Président du Tennis Club Chiasso. Secouez le tout et vous obtiendrez le pitoyable feuilleton de l’été des Interclubs féminins en Suisse. On veut bien convenir qu’on en raconte parfois de toutes belles sur Carton-Rouge.ch, mais la grotesque saga covido-tennistique que l’on va vous conter dépasse les bornes.
Les faits tout d’abord. Le TC Chiasso au féminin (Champion de Suisse en titre) doit rencontrer les Lucernoises du TC Sursee. Pour tout dire, à côté de cette affiche, le match Winterthour-Bavois en Coupe de Suisse de foot, c’était de la couille de bouc. Léonie de Sursee est prête à croiser le bois avec la mercenaire Belinda. Toutefois, cette dernière, selon les dires du clan Küng, se refuse de pénétrer sur le court, prétextant que la ‘Surséenne’ rentre du tournoi de Palerme où un cas de Covid-19 a été déclaré. Précisons encore que Mam’selle Küng avait rendu un résultat covido-négatif dans un test commandité par Swiss Tennis juste avant cet Interclub. Donc, la minable excuse de Mam’selle Bencic expliquant son refus d’échanger quelques sets avec cette outsider du tennis suisse en devient des plus caduques. Au bout du bout, les Lucernoises piquent la mouche et décident de repartir par le tunnel du Gothard, sans avoir échangé la moindre balle avec les mercenaires tessinoises. Quel(le) forfait(ure) !
Cette ridicule histoire aurait pu et dû s’arrêter là, mais le clan Bencic et le président Schuler du TC Chiasso décidèrent de passer à l’attaque en affirmant que la leader du tennis helvétique n’était prévue que pour un double, et qu’ils en avaient fait part à l’équipe de Sursee. Donc, c’est un peu comme si Thomas Tuchel avait donné la tactique de son équipe à Hansi Flick avant la Finale de CL et avait gardé Neymar sur le banc pour raisons tactiques jusqu’à la septante-cinquième minute du match. Allez, prenez-nous bien pour des…pigeons. En fait, la raison du dédouanement de la Bencic est sûrement bien ailleurs car au regard de sa déclaration ci-dessous, il semble qu’une légère blessure diplomatique soit à l’origine de son énorme caprice : « Il y a des jours où je ne suis pas motivée et où je préfère rester allongée sur le canapé !».
Alors que le clan Bencic avait cru avoir réussi à remporter la campagne médiatique orchestrée par le Blick, voilà t’y pas que Maman Küng décide de sortir un smash de nulle part pour venir ratiboiser l’ensemble des fourbes tessinoises. Petit extrait de ses déclarations à la RTS bourbine : « Notre équipe a été enfermée de force dans les vestiaires car ils pensaient que Léonie y était, mais en fait, elle n’était même pas arrivée au tennis club. Lorsqu’elle s’est présentée, elle fut traitée comme une malpropre. Et en fait, aucune des Chiassesi ne voulait jouer contre Léonie ! ». Et ben, qui va chercher des noises à la ‘Queen’ Küng en a pour son dentier !
Que retenir de ce vaudeville de bas étage ? Que Belinda Bencic semble nous avoir fait un joli caprice de star en prétendant qu’elle s’y connaissait en épidémiologie alors que son carnet de notes à ce sujet est l’équivalent de celui de Boris Johnson et Bolsonaro réunis. Et tout ça pour courber un match de simple en Interclubs !
Alors certains diront que cette nomination aux Pigeons est un peu dure pour la sémillante Belinda. Certes. Mais dans vos considérations, n’oubliez surtout pas que cela ne dérangerait que très peu de rédacteurs d’aller le lui remettre en main propre. Alors choisissez le vote utile !
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