Mais qu’est-ce ? Un club de foot moldave : le Vittoria Golubic ? Un paquebot de croisière : Le Victoria Goal Ubic ? La Kiki Mladenovic helvétique : Viktorija Golubic ?
Ah ben, on aurait certainement adoré sélectionner la franchouillarde Kiki pour son hara-kiri de l’US Open afin de la démonter figurativement. Mais diantre, nous ne lui avons trouvé aucun lien avec la Suisse (condition pour être nominable au Pigeon d’or du mois), même pas un compte numéroté à la Raiffeisen d’Ormont-Dessus. C’est bien évidemment décevant. Mais qu’à cela ne tienne, la numéro 4 du tennis suisse, Viktorija Golubic allait nous offrir un superbe copier-coller de la grotesque contre-performance de la Française à New-York. En effet, la Suissesse (129e à la WTA) a réussi à perdre son premier tour à l’US Open, en ayant mené 6-1, 4-1 avec deux balles de 5-1 dans le deuxième set face à la terrifiante Biélorusse, Vera Lapko, alors matricule 351 à la WTA. Pour vous situer l’histoire, c’est un peu comme si on vous avait donné les clés des caves Provins à Sion, qu’on vous avait dit d’inviter tous vos ami(e)s pour une beuverie dégustation monumentale, et qu’au final, vous aviez décidé de rester à la maison pour regarder ‘Questions pour un Champion’ tout seul comme une merde sur votre canapé.
La Suissesse, parfois tenniswoman à ses heures, est malencontreusement une habituée des sorties rapides du tournoi new-yorkais. Pour preuve, sa cuvée 2020 est sa quatrième défaite d’affilée d’entrée de jeu (Timea likes this). Mais ce qui est plus déconcertant, ce sont ses déclarations alambiquées d’après-match tout droit tirées de la bouche de Jean-Claude Dusse : « Je n’ai pas su conclure, ça arrive parfois dans le tennis« . Alors oui, sur la forme, on serait prêt à te mettre 10 sur 10 mais cependant sur le fond et en nous prenant vraiment pour des Loana, on te mettrait à peine 0,5 sur 10. C’est clair qu’avec un mental digne de celui d’Alizé Cornet multiplié par celui de Patty Schnyder dans ses heures sombres, on ne pouvait pas vraiment rêver de finale pour la Golubic.
Mais de là à se faire battre par une inconnue qui a passé maigrement 50% de ses services dans sa carrière et qui n’a même pas réussi à gagner l’Open de Lugano en 2018, faut tout de même pas exagérer. J’sais pas Viktorija, t’aurais au moins pu nous faire un service à la cuillère façon Kyrgios, une destruction de raquette estampillée Benoit Paire ou tenter un arrachage de cuissette à la Ilie Năstase pour te remettre dans le match, merde quoi ! Non, Viktorija, t’avais pas le droit de le perdre ce match. Mais au lieu de ça, on aura eu droit à une belle excuse de loser : « Je n’ai plus eu la même longueur de balle sur la fin, je n’arrivais plus à la prendre aussi tôt que je le souhaitais ». Ah ben honnêtement, si le physique ou le mental te lâchent aussi facilement ma chère Viktorija, ça sent bon la reconversion pour le mondial de jokari ou pire, le retrait de jetons de présence comme consultante du PAD sur RTS2.
Cette déplorable défaite à l’US Open 2020 est vraiment à l’image de la carrière de feu l’espoir que fut Golubic pour le tennis féminin suisse: une bérézina à coté de laquelle la carrière de Patrick Juvet apparaitrait comme la quintessence de l’exploitation d’un maigre talent. Dès lors, on se demande comment la Zurichoise a pu amasser $1.7M durant sa carrière sur le circuit WTA. A part une saison 2016 qui l’a amenée au 51ème rang chez les déménageuses du circuit, notre amie Golubic est plus que rentrée dans le rang. Ce ne sont pas ses titres dans les tournois mineurs à Gstaad ou Linz qui auront beaucoup fait avancer la Suissesse. Elle n’est tout simplement pas au rendez-vous dans les tournois du Grand Chelem comme l’illustre une année 2019 calamiteuse (éliminations au premier tour de l’Australian Open, Roland Garros et de l’US Open).
Que peut-on donc souhaiter à Miss Golubic pour l’avenir ? De se faire botter les fesses par CC ? De passer quelques minutes avec Chris McSorley entre quatre yeux ? Ou tout simplement de se prendre un joli pigeon de la Rédac dans les dents pour ressusciter une carrière des plus stagnantes ? Pour les âmes charitables que nous sommes, la dernière option semble être la plus appropriée pour l’ex-futur espoir du tennis féminin helvétique. Vous en pensez quoi ?
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