Holà amicaux !

Plus de 200 jours que nous n’avions pas mis les pieds à la Vaudoise aréna. La soirée d’hier avait donc quelque chose de différent. Se réjouir toute la journée pour un match amical contre Viège, est-ce normal ? Oui, sans doute. Ne penser toute la journée qu’à découvrir Cory Conacher sous le chandail lausannois, est-ce normal ? Oui, sans doute. Mais piaffer d’impatience toute la journée pour se faire une première idée de l’apport de Justin Krueger et Floran Douay à 4 contre 5, est-ce vraiment normal ? Non, sans doute. Bref, comme bien moins que mille autres pelés hier, on est retourné à Malley et on a deux-trois trucs à vous dire.

Le match en deux mots

EHC Viège.

Une association de deux mots qui paraissait normale en 2010. Mais plus en 2020. C’est là que tu te rends compte que t’as changé de galaxie. Même si se remémorer les doux noms de Steve Brulé ou de Dominic Forget, c’est sympa de temps en temps quand tu t’emmerdes.

En passant, le LHC a gagné 4-1 grâce à Genazzi, Kenins, Jooris et Douay. Et grâce à Boltshauser, aussi.

L’homme de la préparation (jusque-là)

Ken Jäger.

6 points en 6 rencontres pour le débarqué surprise de seconde division suédoise. Et surtout un combo prénom-nom qui résonne comme un puits de vannes sans fin.

Bon dans les deux sens de la patinoire, doté d’une belle vision du jeu, travailleur dans les bandes et doué techniquement, Ken Jäger…On déconne, ça doit être le communiqué officiel ça.

Blague mise à part, le bon Ken nous a vraiment plu hier même s’il n’a pas planté tel le Joël Vermin des grands soirs. De la personnalité dans ses choix et surtout une capacité (insouciance ?) à tenter des passes cachées et bien senties. Ça sent la bonne pioche ! Et on peut vous dire qu’on a généralement l’oeil pour repérer les bons joueurs après un match amical. C’est pas comme si on était sous le charme de Sandro Zangger lors d’une soirée d’été 2017 au Sentier.

Bref on verra bien ce que le beau Ken donnera en championnat. Sinon, qui se réjouit du premier LHC-GSHC de la saison et du duel Jäger-Le Coultre ?

Bernie Sigrist 3.0 capté par le dernier Nokia. 

La doublette de la préparation, de la saison et de la décennie

On s’emballe peut-être légèrement. Mais le duo Jooris-Conacher nous fait quand même bien saliver. Sorte de Landry-Bashkirov des temps modernes. Visiblement, MacTavish a envie d’en faire son duo phare et on le comprend.

Le Barça a eu sa MSN et le Real sa BBC. D’après ce qu’on a vu hier, le LHC risque bien d’avoir bientôt sa J-C. D’ailleurs, en rentrant du match, on a fait un rapide détour du côté de la cathédrale. Un budget de 46 francs dépensés pour 23 cierges brûlés afin d’implorer les cieux pour qu’aucun de ces deux gaillards ne se pète cette saison. Sinon, on ne va pas se le cacher, c’est la merde.

La buse de la préparation

Le toujours plus gênant Sacha Weibel dont on ne sait jamais très bien s’il s’exprime en son nom ou en celui du LHC. Nul besoin de rappeler ici la soyeuse joute verbale de notre éclabousseur de joie de vivre préféré en réaction aux annonces du Conseil fédéral de la semaine passée. Un Conseil fédéral qui, on le rappelle, autorise les clubs pour la première fois depuis plus de 6 mois à remplir leur patinoire au deux-tiers de sa capacité assise, sous réserve de conditions que l’on peut certes juger strictes et aléatoires à la fois.

Sacha, c’est l’ado de 15 ans qui demande à ses parents la permission de 2 heures du matin. Mais comme ses géniteurs lui imposent minuit comme heure de rentrée, Sacha envoie tout balader au risque d’être privé de sortie.

Mec, fais les choses dans l’ordre, rentre à minuit sans causer de problème et la prochaine fois ta demande pour 2 heures du mat’ sera accordée.

D’ailleurs Sacha, non ça ne me gêne pas de porter un masque à la Vaudoise, je me contente pour l’instant d’être heureux d’avoir la possibilité d’aller voir jouer mon club. Par contre, oui ça m’embête que mon abonnement serve à payer un salaire de CEO dont le cahier des charges n’impose visiblement ni diplomatie ni finesse de lobbying.

Le point d’interrogation de la préparation

Brian Gibbons.

En même temps, c’est pas vraiment de sa faute. Quand tu engages un type pour seule une saison, c’est que tu crois en lui mais pas trop trop non plus.

Certes il doit prendre ses marques, certes il ne s’agissait que de son deuxième match. Mais le premier rendu n’incite pas à s’enflammer tel Michel Drucker devant le dernier album de Line Renaud. A première vue, le brave Gibbons n’a pas vraiment de point faible mais pas d’énormes points forts non plus. Une sorte d’artiste qui finit prof d’arts visuels.

Pour ceux qui l’auraient déjà oublié, rappelez-vous que je me suis déjà enflammé dans ma vie devant Sandro Zangger. Cela aide à mettre tout ça en perspective.

L’anecdote

Selon les dernières indiscrétions, ce bon vieux Sandro Zangger pourrait être envoyé aux Ticino Rockets par Lugano. On va pas se mentir, rien que ça c’est rigolo.

Le chiffre à la con

Les deux pauvres buts inscrits par Tyler Moy en 2019-2020 pointés du doigt par Svoboda en interview pour justifier le départ du Canadien. Ou quand tu utilises les stats, de préférence les plus simplistes, toujours de la manière qui t’arrange.

Moy et Jeffrey partis, c’est le romantisme qui a foutu le camp. Peut-être que le LHC sera plus travailleur, plus guerrier, plus fort collectivement. Ou peut-être que non, on n’en sait rien pour le moment. Mais ce qui est sûr, c’est qu’ont été foutus dehors les deux gars qui me donnaient le plus envie de venir me taper un bon vieux LHC-Rappi le mardi soir. Des mecs qui inventent une passe, dessinent un espace, chacun à leur niveau de compétence. Des mecs atypiques dont les départs laissent un vide créatif évident. Un vide qui fait que l’effectif actuel, sur le papier, ne mérite dans l’ensemble pas vraiment un paluchage des familles.

Et sinon, dans les tribunes ?

Quel plaisir de retrouver ce fin connaisseur du presque siège d’à côté qui nous avait tant manqué.

6ème : supériorité numérique pour le LHC : « T’ain, ça va à deux à l’heure. Une blague. Y a rien de bon là-dedans, ça fait peur ».

27ème : supériorité numérique pour le LHC : « Incroyable comme ça triangule. Ils vont faire mal cette saison ».

Surtout ne change rien mon gars.

J’ai vu plus de gens avec un T-Shirt « Staff » qu’avec un maillot du LHC. 

La rétrospective du prochain match.

On a eu la flemme de chercher la date. Mais on peut vous dire que d’ici là, il y a du boulot !

 

PS : Floran est vraiment Douay à 4vs5. C’est tout pour moi, merci.

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