Election du Pigeon d’Or 2017 : la grande finale

Mike Echenard, le fossoyeur du HC Martigny, a été littéralement porté en finale par son Fan’s Club, laissant juste suffisamment de voix à Jo-Wilfried Tsonga pour tenter également sa chance. Ils rejoignent un obscur qui se balade avec un flingue sur les terrains, et un public tellement mauvais que le seul souvenir qu’il laisse après une qualification pour le Mondial, c’est des sifflets.

 

Election du Pigeon d’Or 2017, la finale !

Nous voici donc en ce début 2018 avec quatre pigeons à départager. La présentation détaillée est au bas de l’article, mais je vous les résume ci-dessous :

Jo-Wilfried Tsonga : J’ai du mal à croire que ce n’est que pour son altercation contre Stanimal qu’il a été élu. A mon avis il a été aidé par son oeuvre récente.

Mike Echenard : Il a prouvé avec le HC Martigny qu’il était une sorte de Roi Midas à l’envers : tout ce qu’il touche se transforme en merde.

Le public Suisse : Le public de Saint-Jacques avait pour sa part tellement envie de siffler le double pied bot de Seferovic qu’il en a oublié de fêter la qualif (pis de toute façon, ça aurait fait rentrer un peu tard).

Un joueur de foot : Pour être venu armé d’un pistolet à billes sur le terrain, F. H. a pris 37 ans de suspension suite au match de 3ème ligue opposant son équipe Bursins-Rolle-Perroy au FC Saint-Sulpice le 14 mai 2017.

Vous avez tout le mois de février pour départager les quatre finalistes. Rappelons que dans le mesure du possible, il s’agira ensuite pour la Rédac d’aller remettre le trophée du Pigeon d’Or 2017 à l’heureux vainqueur (on s’en fout, on a un gilet pare-balle)

Après un break de quelques années, aurons-nous le plaisir de remettre le pigeon à notre victime en personne, comme cela avait été le cas en 2013 pour Pascale Blattner et en 2007 pour Christian Constantin ? Rappelons par exemple qu’en 2008, sa Seigneurie Pierre-Alain Dupuis avait refusé de nous rencontrer…

A vos votes chers lecteurs, et faites passer le mot : LES PIGEONS SONT BIEN DE RETOUR !

Cliquez sur les titres ci-dessous pour lire les présentations des six pigeons « Hors-Foot » de l’année 2017

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga

A l’image de ses compatriotes, le Kinder Bueno du Mans n’a pas marqué des points durant cet Open d’Australie absolument magique. Frustré d’avoir perdu le premier set de son quart de finale contre Stan The Man, le résident de Gingins a créé une altercation aussi pathétique qu’inutile avec le Vaudois, digne d’une cour de récré.

«Hey bouffon, tu m’as regardé mec, tu cherches la merde ou quoi ? Dans ma téci ça serait pas passé comme ça quoi !» Les images ont bien fait rire la toile et une parodie a rapidement vu le jour.

On connaît la suite : cet échange verbal n’a pas du tout déstabilisé le vainqueur du dernier US Open qui s’est débarrassé de l’homme au zéro titre du Grand Chelem en trois petits sets. L’histoire s’est donc répétée entre ces deux joueurs et, comme lors de la finale de la Coupe Davis à Lille ou la demi-finale de Roland Garros 2015, Stanimal a pris le dessus sur l’une de ses victimes préférées, lequel a encore pu mesurer tout le fossé qui le sépare des meilleurs. Alors que le tennis helvétique a montré son plus beau visage et donné du rêve aux amoureux de la petite balle jaune (merci encore Dieu Rodgeur), son vis-à-vis tricolore a touché le fond en cette quinzaine australienne.

Et à cette triste liste de joueurs français n’ayant rien montré à Melbourne, sinon frustration et impuissance, on peut encore ajouter Monfils, Simon, Gasquet ou autre Pouille… Mais le plus ridicule d’entre eux, ça reste quand même Jo-Wilfried Tsonga, et de loin !

Marc-Olivier Reymond

Mike Echenard

Mike Echenard

Mike Echenard


Tu ne connais pas Mike Echenard ? Et tu te dis féru de hockey sur glace en Romandie ? Non mais allô quoi ! Bon, on ne peut franchement pas t’en vouloir car le néophyte Président des Red Ice de Martigny (le seul club valaisan qui en vaille la peine) est un peu arrivé sur la pointe des pieds aux manettes du Forum, tout juste muni de son expérience de hockeyeur inline (ceci explique peut-être cela, a posteriori…).

Le premier hic dans sa gestion calamiteuse arriva avec la décision discutable de ne pas nommer officiellement Adrian Plavsic comme entraineur 2016/17, lui qui avait juste échoué en demi-finale des play-offs face à Rappi. Non, cet arriviste d’Echenard fit débarquer Matjaz Kopitar au HCM, lui qui connaissait la Ligue B suisse aussi bien que Christophe Darbellay la fidélité dans le couple. Le deuxième coup de maitre du sieur Echenard fut de faire gonfler par ensorcellement le budget des Reds et Noirs à 5.5 millions de francs pour soi disant jouer les premiers rôles en 2017… alors que 4 millions avaient largement suffit la saison précédente. Avec l’argent des autres, c’est toujours plus facile, si bien qu’avant que le premier puck de la saison ne soit effleuré par Balej et consorts, ça puait déjà le déroutage à mi-janvier, toute cette histoire.

Et dans la pure ligne droite des affabulateurs à la Marc Roger, Echenard continua à essaimer sa poudre de perlimpinpin en faisant miroiter à qui voulait encore l’écouter la possibilité d’une promotion dans un proche futur en Ligue A. Il ne fallait pas être Elisabeth Tessier pour deviner que la Ligue Suisse n’entrerait pas en matière au vu de la tristesse architecturale de la patinoire du Forum. Après ce premier coup de patin dans les tibias, ce rêveur de Mike allait recevoir un deuxième coup de canne décoché cette fois par le démissionnaire du Club, Andrey Nazheskin. Pas consulté sur l’éviction illogique de Kopitar lors de la souffreteuse série face à Ajoie, l’actionnaire principal russe du club coupa fort justement les vivres illico à la chauve cigale du Forum.

D’autoritaire, Echenard devint du jour au lendemain quasi-fantomatique, surtout au moment de venir expliquer le retard des salaires d’un grand nombre de joueur à fin février : « Des contacts avec certains repreneurs seraient à bout touchant ». Touchant-coulant, probablement. Dès lors, pas sûr que ce soit une si bonne idée de remettre un pigeon à ce blaguatzon, car il risque bien de se faire plumer, tout comme le compte courant du club martignerain.

Paul Carruzzo

Un joueur de foot

Un joueur de foot

Un joueur de foot


Vous vous pensiez calés sur le monde du ballon rond et vous ne connaissez pas ce joueur ? Pas de panique. F. H. ne s’est pas fait remarquer pour ces grands talents de footballeur et il ne va pas faire une grande carrière. Preuve en est, il ne pourra plus fouler les terrains jusqu’au 31 décembre 2054. En effet, ce jeune homme de 17 ans a pris 37 ans de suspension suite au match de 3ème ligue opposant son équipe Bursins-Rolle-Perroy au FC Saint-Sulpice le 14 mai dernier.

A la 35e minute, altercation entre F. H. et un joueur adverse. Les deux joueurs sont renvoyés au vestiaire. Jusque là, rien d’incroyable méritant un sanction record. Mais c’est à la fin du match, après une jolie défaite 6-0 au passage, que le joueur (ou ex-joueur désormais) va avoir la bonne idée de sortir une arme de son sac afin de régler ses comptes. Et là c’est un peu la panique. Heureusement, il n’y aura aucun blessé. On saura par la suite qu’il s’agissait d’un vulgaire pistolet à billes. Mais pour l’association vaudoise de football, vrai ou faux revolver, c’est inadmissible. Prochain match en 2055.

La vraie question, c’est à quel moment le gars se dit qu’il lui faut un pistolet pour venir au match. Je l’imagine faire son sac : « Alors protège-tibias, c’est bon. Chaussures, chaussettes, ok. Maillot et short pas besoin, le club s’en occupe. Ah mince ! J’ai failli oublier mon air soft ! Mais où avais-je la tête ! ». Le mec s’est cru dans GTA, il a voulu faire le caïd mais mal lui en a pris. Le football c’est fini pour lui. Il n’a désormais plus que la possibilité de s’entraîner à fond pendant 37 ans pour revenir jouer chez les vétérans. Il est le bon exemple de ces imbéciles qui pensent que ce sport se joue avec les mains en frappant l’adversaire. Ceux qui jouent tous les week-ends la Champions League alors que cela reste un football de talus. C’est un jeu, est-ce utile de le rappeler ? Alors Messieurs, je vous propose de vous calmer un peu. Certains s’en sortent avec quelques matchs de suspension. Mais F. H. a poussé le bouchon un peu trop loin. Il devient alors le porte-parole de toute cette clique, qui confond terrain et ring de boxe. Prendre 37 ans aussi bêtement, ça mérite largement un beau prix, le plus beau des prix : le pigeon d’or du mois.


Valentin Henin

Le public suisse

Le public suisse

Le public suisse


Le 12 novembre dernier, la Suisse s’est qualifiée pour la Coupe du Monde, avec un peu de chance mais en ayant globalement été plus forte que l’Irlande du Nord. Mais elle n’a pas marqué, à part un penalty très très généreux. A dix minutes de la fin, le non-buteur Haris Seferovic se fait copieusement siffler par une partie du public présent à Saint-Jacques.

On peut comprendre la frustration de l’assistance qui aurait voulu voir des goals, on peut être d’accord que la performance et les ratés de l’avant-centre ne soient pas suffisants à ce niveau-là. Sauf que… sauf que siffler un joueur qui, malgré sa nullité, ne s’est pas caché durant les 180 minutes qu’auront duré ce barrage, qui n’a clairement pas de concurrent actuel à son poste et qui fait partie d’une équipe qui s’est qualifiée pour la Coupe du Monde, cela n’est pas exactement ce qu’on peut attendre d’un public qui se veut 12ème homme et passionné. Les troupeaux de gens qui ont immédiatement quitté le stade après le coup de sifflet final et une pathétique banderole exhibée par les joueurs pour remercier les fans, d’une façon aussi impersonnelle qu’une lettre-type pour un bon McDonald’s, a enterré l’idée que la Suisse avait la moindre effervescence footballistique, le moindre enthousiasme. On pense à ne pas rentrer trop tard parce qu’il y a le boulot, à ne pas être coincé dans les bouchons, à prendre « celui de 48 parce que sinon il est douze minutes plus tard et il fait un arrêt de plus ». Non, on n’a pas le droit de prendre un peu le temps de savourer, d’être content, de faire un dixième de ce qu’auraient fait le mecs de Belfast s’ils s’étaient qualifiés, eux.

On commence à avoir l’habitude et du coup c’est moins symbolique pour nous ? C’est potentiellement archi-faux. Sur l’échelle de notre vie, il y a des probabilités qu’on se souvienne du début du 21ème siècle comme d’un âge d’or et nous passerons peut-être le reste de notre vie sans voir la Suisse se qualifier pour une compétition mondiale. Il y a des mecs, par exemple, qui sont nés en 1910 et qui sont morts en 1993 et qui ont passé leur fin de vie à ne plus jamais voir la Suisse au Mondial. Alors certes, la FIFA, jamais avare d’une bonne idée de merde, a décidé de passer le tournoi à 48 équipes d’ici pas longtemps, mais qui sait ce que deviendront les autres petites nations européennes.

Le match n’était pas la hauteur ? Non il ne l’était pas, et l’équipe aura sans doute toutes les peines à passer le premier tour en Russie. Donc raison de plus d’être content d’atteindre cet objectif d’équipe un peu nulle: se qualifier.

Je suis assez d’accord avec Roy Keane, lorsqu’il s’agaçait, après un Euro 2012 où l’Irlande s’était fait tauler la gueule par la Croatie (1-3), l’Espagne (0-4) et l’Italie (0-2), de voir les supporters verts continuer à chanter avec joie dans les tribunes, considérant cela comme une mentalité très peu ambitieuse (« I think the players and even the supporters, they all have to change their mentality, it’s just nonsense from players speaking after the games about how great the supporters are, let’s not just go along for the sing-song every now and again. ») Oui c’est vrai, être tout joyeux et rigolard après s’être fait démonter la tronche comme des nazes, c’est excessif. Mais qu’on se rassure, la Suisse en est loin.

Sans incroyable talent, sans aura internationale, sans jeu époustouflant, la Suisse est une moyenne équipe d’Europe, au mieux « plutôt pas mal ». Se qualifier est une réussite, en gagnant tous ses matches de groupes sauf un, encore plus (et fermons-la définitivement sur les « ouais mais le groupe il était faible! », regardez la moitié des autres groupes de qualif et vous verrez qu’il n’y avait pas le champion d’Europe, deux huitièmes de finalistes à l’Euro et un voyage chaotique aux Féroés).

Oh bien sûr j’ai adoré croiser des types sympas lors des déplacements à l’étranger, les hordes bruyantes de supporters qui boivent des bières et chantent « Oh Embolo », attirant une fréquente sympathie auprès des locaux. Et il y aura toujours et chez tout le monde, deux-trois impressionnants fils de pute pour faire des doigts d’honneur à un supporter portugais qui passe en souriant devant la terrasse mais heureusement, ils sont très minoritaires. Donc les fans suisses voyagent généralement bien et sont presque de bons ambassadeurs.

Mais pourquoi diable, à domicile, ce monde-là se métamorphose-t-il ? Pourquoi ces festifs gouailleurs à l’étranger deviennent de moribonds mormons à Bâle, à Genève ou à St-Gall ? La tristesse pataude et coincée qui entoure chaque match à domicile fait honte. On ne demande pas de devenir des Scousers d’Anfield ou des fanatiques de Boca Juniors, mais s’il était possible, de temps en temps, de péter un peu un coup. Ou en tout cas que des sifflets ne soient pas les seuls éléments qu’on retiendra du public après une qualification…

Robin Chessex


Qui est le Pigeon d'Or 2017 ? Groupe 2
A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

Commentaires Facebook

1 Commentaire

  1. Cool, Tsonga La Bomba essaye de s’accrocher à Echenard et son puissant lobby de voteurs 😉
    Allez Jo-W, c’est encore faisable ! Active ton réseau ! Et si tu remportes le volatile doré, La rédac enverra peut-être Stan te l’amener à Gingins, non ? 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.