A l’Ouest, rien de nouveau

Meilleur techniquement, un LHC fatigué fait la différence face à une formation des Lions de Grasshoppers. Très rajeunie (oui oui, encore plus), l’équipe zurichoise n’était apparemment pas venue pour faire un coup et a offert le match aux Lausannois grâce à sa maladresse. Le LHC est toujours maître sur ses terres, mais comment une équipe au jeu si chatoyant à Malley peut avoir de tels black-outs en déplacement ?

Bien rentré dans le match grâce à une réussite rapide de Brechbühl suite à une triangulation digne d’une forme géométrique d’école dès la 3ème minute, et sur un bel effort de Jay-Jay Aeschlimann après une dizaine de minutes de jeu, le LHC a failli se voir rejoindre et passer un après-midi difficile. Grüber égalisait 120 secondes plus tard, puis les tournants du match mal négociés par les jeunes sauterelles offrirent une victoire plus facile que prévue aux joueurs de Malley.Après une nouvelle réussite opportuniste et pleine d’abnégation du capitaine lausannois, Séb Pellet a prouvé qu’il a vraiment la grinta ces derniers temps. Non content d’être décisif en de multiples occasions, il a également la chance avec lui, celle qui sied – dit-on – aux grands gardiens. Ses montants le sauvèrent des assauts désordonnés des pensionnaires du Küssnacht à deux reprises en quelques secondes en début du deuxième tiers, puis une nouvelle fois à la 27ème ! Alors qu’il avait une peine terrible à garder son bâton en main et que ces défenseurs passaient plus de temps à essayer de lui la ramasser qu’à défendre… En une minute, sa crosse lui échappa à trois reprises, ce qui créa un certain flottement dans l’arrière-garde des vieux Lions qui n’a vraiment pas besoin de ça !

Puis vint le geste de la soirée. La future icône de Malley, Julien Staudenmann, perd sa crosse – lui aussi ! – alors que son équipe est en infériorité numérique. Il commence à défendre sans elle, tente de la ramasser, s’aperçoit que celle-ci est brisée, alors se retourne et voit son adversaire à la ligne bleue armer un shoot. Sans se poser de question, il se lance devant lui, contre l’envoi du genou qui se transforme en une superbe passe en profondeur pour Florian Conz. Celui-ci ne se fait pas prier pour aller effacer de fort belle manière le grand espoir Berra. 4-1 pour Lausanne !
A noter un grand moment de hockey sur glace, quand d’un coup de crosse gratuit, notre grand ami Matthias Holzer alluma le «Ronaldinho de Malley» ; Lefebvre tomba les gants pour s’expliquer après ce coup vicieux, mais le bon Matthias, toujours aussi courageux, s’en alla rejoindre le banc d’infamie pour deux minutes plutôt que d’accepter le combat. Le Top-Scorer de poche lausannois, lui, en fut quitte pour purger dix minutes qui valaient le coup…
Malheureusement pour les Vaudois, sur une action anodine de Sandro Moggi, Michel Cône-Ber justifia son rôle de plante verte dans la défense en se faisant déborder en deux coups de patin et permit aux Zurichois de revenir dans le match.
La suite ne fut, ou presque, que du remplissage. Fin de match égayée par l’incompétence du zèbre de cette rencontre, M. Stricker, qui faillit être dangereux pour l’intégrité physique des joueurs de par son incompétence et des décisions incohérentes, permettant ainsi aux jeunes sauterelles de distribuer quelques coups et charges gratuites. Une réussite de Julien «Scoobidoo» Staudenmann et un penalty de Jesse Bélanger, flashé à 3,8 km/h sur sa course d’élan, allaient sceller le score final d’une rencontre du dimanche après-midi typique, où la fatigue avantagea les Lausannois plus matures techniquement.
Mais comment une équipe si chatoyante par moments, peut avoir de tels blancs sur la route, comme en fut une nouvelle fois la démonstration les deux déplacements respectivement à Coire et à Sierre ? Confiance ? Manque de talent évident dans les bases arrières ? Paul-André Cadieux va devoir rapidement trouver une solution pour permettre au LHC de continuer sur sa bonne lancée et accrocher le wagon du haut du classement.

LHC – GCK 6-2 (3-1, 2-1, 1-0)

Malley : 3087 Lausannois, 3 Zurichois.
Arbitres (…): MM. Stricker, Kaderli et Zosso
Buts : 3e Brechbühl (Bélanger, Lefebvre) 1-0, 10e Aeschlimann (Bieri, Villa) 2-0, 12e Grüber (Schoop, Sidler/5c4) 2-1, 15e Aeschlimann (Bieri, Ermacora) 3-1, 24e Conz (Staudenmann du tibia droite) 4-1, 29e S. Moggi (Tiegermann, Schoop) 4-2, 30e Staudenmann (Aeschlimann, Kamber) 5-2, 45e Bélanger (peno tranquille) 6-2. Enfin sous réserve, ce serait pas la première fois que Stricker a louché.
LHC : Pellet; Merz, Schäublin; Villa, Cône-Ber; Ermacora, Benturqui; Grieder, Tschudy, un boutplus loin sur le banc; Lefebvre, Bélanger, Brechbühl; Bieri, Aeschlimann, Conz; Schönenberger, Staudenmann, Lussier; Rex; Frederico «Michalak» Zorzenon.
GCK : Berra; S. Schoop, Holzer; Schelling, Jakob; Wollgast, Sidler; Schommer; Tiegermann, Richard, S. Moggi; Gerber, Gloor, C. Moggi; Geiger, M. Schoop, Grüber.
Pénalités : 7×2 (dont 3×2 complètement farfelues) + 1×10 (contre l’Immense Lefebvre) contre LHC et 6×2 contre GCK (0x10 contre Holzer qui méritait des claques).

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